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Vendredi dernier sortait en salle le quatrième long-métrage de l’acteur et réalisateur français Louis Garrel. Il signe avec L’innocent une comédie policière réjouissante, au casting jubilatoire mettant en scène Noémie Merlant, Roschdy Zem, Anouk Grinberg et lui-même.
« Un film d’évasion, une aventure picaresque avec le goût du romanesque et de la comédie » comme le précise le réalisateur !
Quand Abel (Louis Garrel), trentenaire veuf, apprend que sa mère Sylvie (Anouk Grinberg), la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Épaulé par Clémence (Noémie Merlant), sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel (Roschdy Zem), son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives…
Louis Garrel signe ici « une histoire de famille et une affaire criminelle » avec comme point de départ un fait réel, issu de sa propre vie. Lorsqu’il avait 18 ans, le réalisateur a vu sa mère se marier en prison et, rapidement, il a tissé des liens forts avec son beau-père qui lui a, en plus, ouvert les portes sur un monde complètement nouveau. Il s’inspire de cette anecdote pour donner vie à cette histoire rocambolesque.
On ne va pas y aller par quatre chemins, L’innocent est un film très réussi. Ce qui en fait sa plus grande signature est sûrement son mélange de genres, en passant de la comédie au thriller, du vaudeville à l’enquête policière. Les codes du cinéma, et du cinéma français et hollywoodien particulièrement, viennent ici se répondre comme des contrastes étonnement très agréables. Notons la séquence d’ouverture, qui résume en quelques minutes l’ambiance dans laquelle nous serons plongés pendant une heure et demie, nous croyant dans un thriller policier et passant rapidement à la comédie cocasse, avec toujours une originalité qu’uniquement Louis Garrel sait ajouter à la diction de ses dialogues, telle une certaine naïveté poétique.
Louis Garrel utilise d’ailleurs à merveilles les codes du cinéma, en faisant hommage aux séquences hitchcockiennes les plus connues, tout comme la bande originale qui, parfois, se rapproche de celle de Vertigo, ou aux citations de l’Affaire Thomas Crown, dans son montage. Le rythme du film, bien ficelé, va de paire avec l’utilisation de l’humour qui saura vous faire passer d’excellents moments. Les dialogues, inventifs et hilarants, laissent place à un film vif, énergétique et réjouissant. Les codes visuels sont également à souligner, utilisés à leurs justes valeurs, avec différentes échelles de plans et mouvements de caméras en fonction du « style » dans lequel nous sommes.
Pour réaliser cette comédie printanière, Louis Garrel s’entoure de duos d’acteurs fusionnels avec lesquels il travaille une sorte de réécriture du scénario de son film. Selon lui, il est tout aussi important de travailler l’intimité et les connexions entre ses personnages que l’histoire avec un grand H. Il offre également à Noémie Merlant, vue dans Portrait de la jeune fille en feu ou encore Les Olympiades, une nouvelle facette de jeu que nous ne connaissions pas encore, et autant vous dire qu’elle vole la vedette ! Elle propose ici, avec son personnage de Clémence, quelque chose de clownesque, conciliant légèreté et profondeur, mais toujours avec des répliques affutées et cocasses. Anouk Grinberg, que nous ne voyons pas assez au cinéma, ponctue le film avec une interprétation d’une grande justesse dans ce personnage un peu perdu, simple mais au bon fond. Finalement, le personnage d’Abel va quant à lui sortir de la dépression et du deuil de sa femme en se libérant par une aventure extravagante. L’innocent à tout pour plaire et vous faire passer un séduisant moment de cinéma ! Courez-y !
Présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2022, L’innocent est réjouissant. De quoi profiter de l’arrivée du printemps en grandes pompes ! Pour trouver une séance près de chez vous, c’est juste ici.