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Le réalisateur montréalais Jesse Noah Klein revient avec son deuxième long-métrage Like a house on fire. Après We’re still together, sorti en 2017, il livre ici un drame mettant en scène Sarah Sutherland, Jared Abrahamson et Hubert Lenoir dans son premier rôle au cinéma. Malgré une idée prometteuse, le scénario et les dialogues ne prennent vraiment pas et nous laissent dans une indifférence la plus totale. Dommage.
Après deux années d’absence, Dara (Sarah Sutherland) revient dans la ville où sont restés son mari (Jared Abrahamson), sa fille, et son père. Alors qu’elle souhaite renouer avec ses liens familiaux, elle découvre que son mari a refait sa vie avec une nouvelle femme que sa fille appelle « maman » et, qui plus est, est enceinte de 7 mois. Quant à son père, celui-ci semble mener une vie paisible et épanouie issue d’un nouveau mariage. Il fait même croire que son ancienne femme -la mère de Dara- est décédée. Dara va alors mener un combat acharné pour retrouver un semblant de vie normale, laissé derrière ces deux années d’absence.
Avec ce second long-métrage, le réalisateur Jesse Noah Klein nous offre un film de dialogues, où ceux-ci sonnent malheureusement un peu faux. Bien qu’il essaye de nous faire ressentir les sentiments que traverse le personnage de Dara, l’identification ne semble pas fonctionner et nous perdons pied assez rapidement. Visuellement, nous notons tout de même une très jolie direction photo avec des plans bien construits et remplis d’un certain charme, comme la séquence de l’anniversaire de sa fille. Néanmoins, la caméra à l’épaule, mouvante, qui rappelle l’instabilité du personnage principal, est parfois un peu trop présente et ne nous permet pas de bien rentrer dans la narration.
Côté interprétations, Sarah Sutherland incarne convenablement ce personnage qui se retrouve dans cette situation assez horrible (et d’ailleurs souvent vécue et encore trop tabou aujourd’hui) d’être confrontée à être le «brouillon» et le «premier essai» à la fois en tant que femme, que mère et que fille. Elle livre une performance acceptable, mais qui est loin de nous donner des frissons. Les personnages masculins réussissent un peu plus à nous donner quelques émotions. Néanmoins, nous restons assez déçus de la performance d’Hubert Lenoir, qui aurait mérité plus de temps à l’écran pour qu’on en apprenne davantage sur son personnage. Il en est de même pour la relation qu’il entretient avec Dara qui reste bien trop embryonnaire et qui manque de consistance à notre goût. On reste sur notre faim.
Le réalisateur apporte une idée de boucle intemporelle dans son montage qui est intéressante, où les séquences d’ouverture et de fermeture sont similaires. Ainsi, le film se déroule sur un laps de temps non précisé et cette stagnation temporelle est accentuée par le personnage de Dara, qui a perpétuellement les mêmes vêtements au fur et à mesure des jours où elle essaye de renouer contact avec sa famille. La narration cinématographique stagne ici tout comme son personnage principal qui n’arrive pas à avancer, à passer à autre chose.
Finalement, ce moment de vie de l’héroïne principale est assez restreint, rempli de sentiments en demi-teintes, sans jamais que celui-ci soit trop expressif. Nous aurions aimé une séquence crue, dense, intense où les sentiments et les émotions débordent et explosent, agissant comme un court-circuit pour le personnage de Dara, mais ce n’est pas le cas. Et si c’était le but avec la séquence de la cuisine, alors la magie n’a pas opéré.
Like a house on fire nous confronte finalement à l’idée que la vie est toujours en mouvement, qu’elle ne nous attend jamais et qu’il faut toujours essayer d’être au même rythme qu’elle, sinon les deuils sont parfois difficiles à faire. Le long-métrage est à l’affiche en exclusivité au cinéma du Parc à partir du vendredi 26 mars, en version originale anglaise et il sera ensuite disponible en vidéo sur demande pour achat et location en version originale anglaise et en version française doublée au Québec dès le 30 mars.