Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Malgré la situation actuelle, le Festival de films francophones CINEMANIA revient cette année avec une 26e édition 100% en ligne offrant aux spectateurs la possibilité de voir toute la programmation depuis le confort de leurs salons et cela à des tarifs préférentiels (65$ pour l’accès à la programmation complète). Le festival propose, cette année encore, une programmation riche en émotion, avec des comédies et des drames, des longs-métrages et des courts, des films d’animation et des premières nationales et internationales. Alors que La Daronne, Le Prince oublié, Si le vent tombe et Un vrai bonhomme seront accessibles le 21 novembre sur la plateforme en ligne du festival CINEMANIA, nous nous arrêtons sur Slalom, un premier long-métrage sur les relations de pouvoir. Pour l’horaire complet du festival, c’est par ici.
Avec Slalom, son premier long-métrage, la réalisatrice française Charlène Favier suit la vie de Lyz (Noée Abita), 15 ans, qui vient d'intégrer une prestigieuse section ski-études en France. Son entraîneur, Fred (Jérémie Renier), décide de tout miser sur elle. Alors qu'elle enchaîne les succès, Lyz bascule rapidement sous l'emprise absolue de Fred...
La séquence d'ouverture nous place rapidement le contexte : Lyz, filmée en plan serré grâce à des inserts sur certaines parties de son corps, est agressée verbalement par son entraîneur. Celle-ci est trop lente et loin d'être parfaite pour ce club de ski : Lyz est plus jeune, plus petite et plus potelée que les autres. Présentée rapidement comme la risée de sa classe, Lyz va devoir faire sa place parmi ses camarades. Motivée, elle va vite se dépasser et commencer à rafler tous les prix de ski alpin jeunesse. Encore plus détestée par ses camarades, elle va devoir faire face à certains choix. Cette plongée totale dans ce sport, qui a pour but de l'emmener jusqu'aux Jeux olympiques, entraînera Lyz dans une relation perverse avec son coach jusqu'au moment où celui-ci l'agressera sexuellement à plusieurs reprises. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller, à ne rien dire, pour ne pas détruire son rêve ?
Le scénario du film, certes peu surprenant, montre encore une fois à quel point le milieu sportif peut être nocif. Des entraîneurs d'apparences bienveillantes (nous noterons la séquence de la salle de bain où celui-ci se transforme, le temps d'un instant, en « papa parfait » lorsqu'il lui parle de ses menstruations) s'avèrent rapidement être des harceleurs et des agresseurs sexuels. Néanmoins, les chantages affectifs permettent, encore une fois, aux ravisseurs d'avoir ce que bon leur semble. Les victimes, tel le personnage de Lyz, doivent alors faire des choix de vie, au détriment de leur carrière. Bien que Slalom soit un film de fiction, il est malheureux de savoir que nous en sommes encore là en 2020.
Noée Abita, révélée dans Ava et surtout Genèse, ne surprend plus avec un rôle qui rappelle ses précédentes interprétations, mais qui reste bien interprété. Lyz est une proie facile. Cette jeune fille perdue, livrée à elle-même, et rejetée par des parents inconscients va aller où elle se sent un minimum accueillie. Elle devient alors rapidement manipulée par Fred, son entraîneur. Jérémie Renier dans ce rôle du coach-agresseur est détestable à souhait.
Le rythme du film est particulier, il se rapporte assez bien au rythme de l'entraînement : s'entraîner fort, performer et ensuite se reposer. Bien que nous suivions les entraînements, les compétitions et les relations humaines difficiles entre tous les personnages (Lyz est en relation conflictuelle avec ses parents, ses camarades, son entraîneur et sa conjointe), certains paysages enneigés viennent apporter ces cassures de rythmes nécessaires pour reposer la narration. Une narration d'ailleurs dans laquelle nous n'avons aucune notion du cadre temporel : est-ce que l'histoire dure un mois, un trimestre ou une année ? Cela sera parfois perturbant de ne pas le savoir et nous aurait permis de mieux comprendre les rapports entre les personnages.
Avec une fin assez (trop?) expéditive, Slalom nous laisse un peu sur une note amère. Néanmoins, il reste un film à voir pour le travail de Yann Maritaud, directeur de la photographie, qui réalise un très très très bel exercice de style. Les teintes, chaudes et froides, en fonction des séquences, les jeux de lumières et d'ombres, les quelques séquences à moitié colorées de rouge, les choix de cadrages... Les plans sont tous très travaillés et esthétiques et c'est très appréciable.
Slalom de Charlène Favier, mettant en vedette Noée Abita et Jérémie Renier, sera accessible le 21 novembre pour 48h depuis la plateforme en ligne de CINEMANIA en première nord-américaine après avoir obtenu le Label Cannes 2020. Pour les infos sur l'accessibilité du film, c’est par ici. Pour accéder à la programmation complète de la 26e édition du Festival CINEMANIA, c’est par ici.
#CINEMANIA2020 : SLALOM de Charlène Favier from Festival Cinemania on Vimeo.