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Jason Stone est un jeune réalisateur sud-africain qui s’essaye avec son premier film de science-fiction At First Light. En mettant en scène Théodore Pellerin (jeune talent québécois révélé dans Chien de garde de Sophie Dupuis) et Stefanie Scott (une actrice américaine vue dernièrement dans Insidious et bientôt à l’affiche du tant attendu Beautiful Boy), Stone utilise un couple d’acteurs tendance, frais et original pour ce thriller catégorisé comme un « film à énigmes ».
Sean et Oscar sont deux jeunes frères adolescents qui vivent de petits vols, de skateboard et de malbouffe avec une grand-mère à charge, très malade, et l’absence de leurs deux parents. Bien qu’aucune époque ne soit précisée, At First Light semble se dérouler dans un futur ou bien un passé proche, légèrement post-apocalyptique et désertique. Lors d’une soirée arrosée avec des amis, Sean croise Alex, son amour d’école, avant que celle-ci aille se baigner dans un lac et se noyer. Des lumières dans le ciel vont alors se détacher des étoiles pour venir chercher Alex et la ramener à la vie. À mi-chemin entre l’être humain et l’inconnu, Alex va se lancer dans une fuite de son entourage et une quête personnelle – accompagnée de Sean – pour découvrir qui elle est vraiment.
Le plan fixe d’ouverture du film est assez oppressant et vous fera rentrer dans l’univers d’At First Light en moins d’une minute. La musique, les lumières, les effets sonores : tout est réfléchi pour vous surprendre et vous troubler face aux plans qui s’en suivent. Le début du film est assez fascinant, de par son efficacité avec des plans en plongée totale, une musique dynamique et une très bonne contextualisation scénaristique. En parallèle de l’histoire centrale de Sean, son frère Oscar et Alex, une seconde trame narrative s’installe avec l’acteur français Saïd Taghmaoui dans le rôle d’un scientifique militaire. Tous les acteurs de premiers et de seconds rôles sont vraiment bons et on s’arrêtera sur la performance de Théodore Pellerin dans le rôle de Sean qui, encore une fois, crève l’écran.
Par la suite, alors que les deux trames narratives sont amenées à se rencontrer, les effets paranormaux s’installent : Alex fait de la télékinésie sur des objets métalliques, elle guérit la grand-mère de Sean et elle devient radioactive. Elle décide de fuir la police et les services secrets avec Sean pendant que celui-ci tombe de plus en plus malade. La deuxième moitié du film se veut un Bonnie & Clyde des temps modernes dans un désert contrôlé par des aliens omniprésents. C’est à ce moment-là que le film perd, selon nous, en intensité et en originalité en nous menant vers une conclusion précipitée et déjà vue.
Bien qu’une intense course-poursuite s’installe entre les protagonistes principaux et les figures adultes, la réalisation est assez lente et très belle. L’opposition de la lenteur des plans avec la rapidité des actes fonctionne parfaitement. Tout au long du film, des effets sonores sont ajoutés et ils favorisent l’immersion du spectateur. Dans les partis pris de réalisation, nous noterons également l’alternance entre la trame narrative principale et la représentation des « images subliminales » d’Alex, ce qui vient donner à la fois un bon rythme au film et des informations supplémentaires aux spectateurs face au personnage d’Alex.
Malgré une fin moins originale, le film reste crédible dans son genre. Bien que Jason Stone soit à la fois réalisateur et scénariste, il semblerait qu’il maîtrise davantage l’art de la mise en scène que celui de l’écriture scénaristique. Cependant, ce film ne vous laissera sans doute pas indifférent. De la performance d’acteurs à la direction photo en passant par le travail sonore : At First Light a beaucoup de bons ingrédients.
At First Light est un film de science-fiction canadien intéressant à voir. À la fois pour le traitement de la science-fiction nord-américaine en 2018, mais également pour suivre le talentueux Théodore Pellerin. En salle dès le 5 octobre dans certains cinémas, n’hésitez pas à vous déplacer pour le voir sur grand écran !