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L'intelligence artificielle est utilisée dans les arts médiatiques comme assistance à la création. Par ce biais, tandis que des artistes cherchent à montrer les limites de cette technologie, des entreprises l'utilisent pour proposer de meilleurs services. C'est ce qui ressort de la conférence L'intelligence artificielle dans les arts médiatiques, organisée le 7 février dernier au Pavillon Cœur des Sciences de l'UQÀM en partenariat avec le Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM), Hexagram et Element IA.
Selon la définition couramment utilisée, l'intelligence artificielle (ou IA) renvoie à « un ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence ». L'IA fait déjà partie de notre vie quotidienne: gestion de nos courriels et des fils d'actualité sur nos réseaux sociaux, moteurs de recherche, traduction en ligne, etc. L'intelligence artificielle a été conçue tel un cerveau virtuel capable d'apprendre et de progresser, par différentes méthodes, comme l'indique Mathieu Marcotte, responsable des relations communautaires chez Element IA.
« L'IA peut apprendre de manière supervisée, elle apprend à classer et reconnaître des sujets à partir d'une multitude d'exemples préalablement identifiés. Elle peut également apprendre de manière non supervisée, on lui fournit alors une grande quantité de données similaires desquelles elle apprend à reconnaître les structures et les similitudes. Enfin, il y a la méthode de renforcement, avec laquelle l'IA apprend par ses erreurs ».
La vidéaste Nart offre ci-dessous une analyse complète et philosophique de l'utilisation de l'intelligence artificielle en art.
Les erreurs de l'IA comme force créative
Ces dernières décennies, les artistes se sont petit à petit approprié les nouvelles technologies pour stimuler leur créativité. L'utilisation de l'intelligence artificielle se démarque particulièrement depuis quelques années, notamment en musique et en art contemporain. C'est ce que constate Sofian Audry, artiste et professeur en médias interactifs à l'UQÀM. Selon lui, les artistes s'intéressent davantage aux erreurs que l'intelligence artificielle peut commettre. En effet ces erreurs peuvent apporter de nouvelles idées créatives.
Marc-André Cossette, du réseau international Hexagram (dédié entre autres à la recherche-création en arts médiatiques), est un artiste numérique mêlant créations sonores et spectacle vivant. Il confirme porter un grand intérêt au concept d'erreur : « L'IA peut générer, de manière inattendue, des notes et des tons intéressants. La technologie a une influence dans ma manière de composer, même quand je n'y ai pas recours! Cela me permet de proposer des compositions plus riches et plus profondes ».
Synthétiser des voix et analyser les mouvements
Dans le domaine de la musique, l'intelligence artificielle n'est pas seulement utilisée pour créer des compositions, mais également pour générer des voix. C'est dans cette direction que s'est dirigée la plateforme LANDR Audio, qui a développé un outil permettant d'intégrer des synthèses vocales pour perfectionner les œuvres musicales. Pour Sylvain Le Beux, ingénieur en recherche et développement en informations musicales, « la voix est conductrice d'émotions, c'est un point commun à presque tous les humains. Nous cherchons à savoir si la machine peut les reproduire ».
Pour LANDR Audio, créer une voix artificielle qui soit expressive, crédible et se confondant à la réalité est un vrai enjeu de créativité. D'autres acteurs développent des outils permettant de générer des voix pour éditer des balados ou faire renaître des personnages historiques...
L'intelligence artificielle s'insère, pas à pas, dans tous les domaines artistiques. En danse contemporaine, milieu ayant encore très peu recours aux technologies, la chercheuse Marine Theunissen a créé un véritable laboratoire vivant et virtuel. Dans le cadre de ses travaux en pratiques des arts, elle entraîne l'intelligence artificielle à reconnaître et reproduire virtuellement des mouvements collectifs improvisés effectués par des danseurs.
« Ce projet de recherche a nécessité un énorme travail en l'absence de base de données existante spécifique aux mouvements. Après débreffage avec les danseurs, nous les mettons en relation avec la technologie via des réalisations sonores et visuelles projetées dans l’espace autour des performeurs. Cela permet de voir les erreurs d'interprétation de l'IA et de les modifier avec une nouvelle performance ».