Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
C’est au Grand quai du port de Montréal que les organisateurs de la compagnie La Girafe en feu ont décidé de programmer la rencontre entre le maître surréaliste Salvador Dali et le poète Dante Alighieri. L’exposition propose, à partir du 16 juillet, une expérience immersive qui revisite l’interprétation picturale de l’œuvre humaniste littéraire « Divina commedia ».
En 1950, l’État italien commande 100 aquarelles à Salvador Dali, déjà reconnu à l’époque, pour illustrer les 100 poèmes de la Divine Comédie de Dante, publiée 700 ans auparavant. Un an après, le prolifique maître espagnol présente à Rome une partie de l’adaptation de cette œuvre littéraire humaniste majeure.
Pourtant, le gouvernement nouvellement élu voit d’un mauvais œil le fait que le peintre qui illustre ce qui est considéré comme le premier texte important du pays ne possède pas la nationalité italienne. Il rompt alors le contrat avec ce dernier qui reprendra le projet en 1958 seulement, avant de l’exposer à Paris deux ans plus tard. L’événement est un succès.
Vue de l’exposition Divina Dali, Grand quai du port de Montréal. Photo : Annie Rousseau
Méconnue, cette partie intimiste de l’œuvre de Dali est redécouverte par Félix Bélanger, l’instigateur de Divina Dali, lors d’un voyage en Europe. Désireux de partager sa passion dalinienne de l’autre côté de l’Atlantique, il sollicite l’aide de l’archiviste officiel de Salvador Dalí Frank Hunter. Puis, il demande à Reynald Michaud de mettre en scène l’exposition.
D’abord intimidé par les figures immenses de Dante et Dali, l’éminent scénographe et commissaire explique en conférence de presse avoir « joué la carte de l’humilité pour laisser place au maître ». Sobre, la mise en scène laisse en effet la part belle aux aquarelles pour que le spectateur puisse contempler leurs détails. Pour les exécuter, Dali s’était inspiré des techniques utilisées pour confectionner les estampes japonaises. 3500 gravures ont été requises pour faire ressortir les nuances des 100 compositions réalisées sur une période de quatre ans.
Vue de l’exposition Divina Dali, Grand quai du port de Montréal. Photo : Annie Rousseau
Inspiré par le modèle de Candiche, l’œuvre d’origine, Reynald Michaud a choisi de diviser l’exposition en trois parties habitées par des éclairages d’ambiance. Dans la première salle, celle de l’enfer, le plancher est recouvert de flammes projetées. Les murs noirs subliment les productions les plus créatives de la collection, cernées par des cadres blancs tandis que l’étroitesse de l’espace lui donne une atmosphère étouffante. La quête peut alors commencer.
Après avoir traversé l’abîme avec Dante et son guide Virgile, voici le purgatoire, que le poète imagine être un moyen d’élévation vers l’éden. Plus vaste et plus éclatante, cette pièce invite à la libération et à la progression. À l’entrée, on peut contempler un immense tableau de Dali, réalisé en 1944 pour élaborer une scène onirique de Speedbound (1945) d’Alfred Hitchcock. Cette collaboration avait abouti à ce qui est communément admis comme le premier long-métrage psychanalytique.
Une intense lumière claire apparaît au bout du chemin, nous arrivons au paradis. Les cadres noirs suspendus sur les draps blancs contrastent avec les espaces précédents et apportent un sentiment de plénitude au visiteur apaisé.
Première exposition de La Girafe en feu, Divina Dali est une vraie réussite tant elle parvient à sublimer cette partie plus rationnelle de l’œuvre de Dali et à plonger ses admirateurs dans un voyage intérieur passionnant.
> Divina Dali est présentée au Grand quai du port de Montréal du 16 juillet 2021 jusqu’au 31 octobre
Toutes les informations sur le site de l’exposition.