Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Le film de Denis Côté, Vic + Flo ont vu un ours, a été adapté pour la scène et sera présenté en grande première au Théâtre Centaur à Montréal, le 21 novembre prochain. Cette pièce, donnée par Talisman Theatre, a la particularité d'être basée sur un film québécois en français, pour être finalement proposée en anglais sur les planches. Traduite, adaptée et mise en scène par Michael Mackenzie, l'histoire propose une relation amoureuse lesbienne tumultueuse qui vire à l'horreur. Le réalisateur a accordé une entrevue à atuvu.ca, alors qu'il était dans les préparatifs de production, cet automne. Aperçu de cette oeuvre qui explore les polarités de l’amour et de l’horreur... et qui promet d'être troublante!
Une voix authentique
Michael Mackenzie mentionne avoir aimé travailler avec Denis Côté. Il soutient que celui-ci était « très généreux, avec tous ses commentaires précieux », et qu'il ne lui donnait « pas de restrictions, et était ouvert à faire ce projet ». Il ajoute par ailleurs que « si quelque chose n'était pas clair dans le film, il [lui] donnait des indices ». Une belle collaboration, donc.
Questionné à propos du processus de traduction français/anglais, il répond que la linguistique n'a pas été un obstacle majeur. Il indique toutefois qu'« on ne peut pas tout traduire réellement facilement, comme par exemple, l'expression québécoise ''les doigts dans le nez"! » et qu'on doit « trouver des façons de bien dire les choses, dans une langue qui est authentique ».
Il dit également vouloir explorer les concepts du film plus en profondeur; ne pas faire qu'une « simple » représentation du film. Il veut ainsi amener les gens à réfléchir davantage aux idées proposées. D'ailleurs, la pièce sera constituée d'un personnel réduit. Il n'y aura que quatre acteurs: Julie Tamiko Manning (Vic), Natalie Liconti (Flo), Leslie Baker (Jackie), et Alexandre Lavigne (Daniel). Le metteur en scène est « très content », expliquant que « ça marche très bien. On a des acteurs fantastiques, avec qui tout va bien se dérouler. »
Criminels, homosexuels, relations libres: briser les tabous
Michael Mackenzie dit qu'au Québec, en général, on « humanise davantage les personnages de criminels, comparé à ceux des films ou séries anglophones. Par exemple, dans Orange is the new black, les personnages sont d'abord et avant tout représentés comme des criminels ». Le réalisateur veut ainsi montrer un portrait plus complet et touchant, en allant creuser plus profondément sous les façades coriaces des malfaiteurs.
Vic + Flo ont vu un ours présente d'ailleurs un couple de lesbiennes qui est tout sauf caricatural. Le réalisateur soutient que les personnages authentiques et vrais « vous forcent à regarder et à écouter attentivement les acteurs, car il n'y a pas de possibles raccourcis psychologiques ». Par ailleurs, Victoria et Florence brisent une autre conception de « normalité »: les relations monogamiques. En 2017, ce concept se dirige-t-il vers le chemin de l'obsolescence? Phénomène de plus en plus présent et de moins en moins tabou, les relations dites « ouvertes » ou « libres » sont mises de l'avant dans le film, Florence ayant des amants, mais étant en couple avec Victoria.
Voici la bande-annonce originale du film, sorti en 2013.
Et est-ce que l'art a un certain pouvoir, dans la destruction des stéréotypes? Le metteur en scène répond par l'affirmative, et cite deux films britanniques à ce sujet: Cathy come home et L'homme que je suis. Le premier, où la protagoniste perd sa maison, sa famille et vit dans une pauvreté extrême à travers le Londres des années soixante, « est un film qui a eu un impact vraiment important au niveau des préjugés, dans le contexte de l'époque (1966) ». Il mentionne aussi que L'Homme que je suis a créé un « changement incroyable de la conception de l'homosexualité, qui était alors illégale dans les années 1970 ». Il soutient que « Vic + Flo ont vu un ours ne possède peut-être pas la même force, mais qu'un tel message est vraiment essentiel dans la société actuelle ».
Alors, ces concepts piquent votre curiosité? Vous voulez découvrir de quelle façon les limites des genres cinématographiques (amour, drame, roman noir, horreur...) peuvent être repoussées? Intéressés à savoir comment cette histoire d'amour homosexuelle tourne à l'horreur? Direction: le Théâtre Centaur! Que vous soyez amoureux des planches ou du septième art, venez célébrer la différence à travers Vic + Flo saw a bear, une pièce unique qui remettra en question vos perceptions de la « normalité »... Pour des informations détaillées sur la pièce, c'est par ici! Le spectacle sera présenté à 19h30, du 21 novembre au 2 décembre prochains. Les billets sont disponibles au Théâtre Centaur, ou au 514-288-3161. Soyez-y!