Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
À l'Espace GO du 14 novembre au 2 décembre, tremblements est un texte de Christopher Morris mis en scène par Édith Patenaude. Cette histoire poignante, inspirée de faits réels, explore le choc post-traumatique de Marie, jeune infirmière qui a dû se faire rapatrier à la suite d'un voyage humanitaire.
tremblements est un solo dans lequel le personnage de Marie, porté par Debbie Lynch-White, parle à Wolfgang, son ami rencontré en mission humanitaire et malheureusement décédé. En lui parlant, le spectateur plonge plus en profondeur dans son expérience alors qu'elle se livre à un discours fort et cru dans la parole.
La pièce n’est en revanche pas une critique de Médecins Sans Frontières. « C'est vraiment du point de vue de l'expérience de l'aidant. Ça met en lumière la complexité, les troubles même moraux, éthiques auxquels on est confronté. L'écart entre l'intention et le résultat.», explique Debbie Lynch-White. « C’est une critique qui parle de son expérience personnelle, qui est très ancrée dans l'émotion, dans la colère et dans l'état dans lequel elle est présentement », complète Édith Patenaude, qui sera la prochaine directrice artistique et co-directrice générale de l’Espace Go pour la saison 2024-2025.
Ainsi, toute la question du traumatisme y est abordée. Marie est un personnage qui a fait face à des horreurs « sans nom », pour reprendre les mots de la metteuse en scène.
tremblements explore diverses questions comme la question du deuil, de l’amitié, et plus largement, la question de l’aide : « Est-ce que c'est possible de bien aider ou pas? Et puis comment on fait pour être aidé soi-même en tant qu'aidant ? » La pièce cherche à comprendre également comment le traumatisme traverse le corps, comment il affecte la personne dans son futur.
« Il y a quelque chose d'extrêmement intense que Marie traverse dans tous ces questionnements-là. », affirme Debbie Lynch-White.
Marie passe également par la culpabilité blanche dans sa réflexion. « Elle est consciente de se poser une question qui est au je, qui est peut-être égocentrique et puis qu’elle, en réalité, son trouble est bien moins grave que celui d'ailleurs », explique la metteuse en scène. « Elle est lucide, elle sait de quoi le monde est fait, mais comment se soucier de soi alors qu’on sait qu’il arrive ces horreurs-là à d’autres », ajoute-t-elle. Selon les propos des deux femmes, Marie est prise dans une « force centrifuge », ou les questionnements se renvoient constamment l'un à l'autre.
« L'idée, c'est de stimuler des questions chez le spectateur, ou aller nourrir des questionnements qui l'animent déjà, pour lui donner quelques outils, ou points de vue, ou sensations qui vont, après ça, lui permettre de continuer à réfléchir pour soi », explique Édith Patenaude qui indique ne pas vouloir faire de morale : « Elle se débat, elle n'est pas en train de nous donner un exemple de comment on est censé faire ça [s’en sortir].»
Si pour les deux le projet était l’un des plus intenses au niveau des défis scéniques ou physiques, celui-ci a parfois demandé de revenir à la simplicité, notamment pour la scénographie. « Debbie est sur un plateau tournant, qui est à peu près nu, et elle avance. », explique-t-elle.
La pièce de théâtre est aussi propre à elle-même, tout ne finit pas « bien », il y a certes un pas vers l’apaisement, qui « laisse croire qu'il peut y avoir de la lumière au bout du tunnel », mais le personnage de Marie ne sort pas de ses traumas.
De plus, il ne faut pas s’attendre non plus à une courbe dramatique traditionnelle où l’on raconte une histoire avec un début, un milieu, et une fin. Ici, « C'est comme si on attrapait le personnage au milieu d'un flot de pensée qui est déjà vraiment en ébullition, puis qu'on continue avec elle », ce qui permet pour la metteuse en scène « une écriture qui est très radicale, qui est très franche, qui est unidirectionnelle, mais palpitante ».
tremblements est une pièce sans compromis qui vous fait traverser avec le personnage tous les états de réflexions relatifs aux événements traumatiques qu’elle a vécus. En tant que spectateur, préparez-vous à voir quelque chose de très mouvant et fort et de recevoir une « claque » dans le visage, en reprenant les mots d’Édith Patenaude. Plus d'informations ici.