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Du Broadway sur Sainte-Catherine
Ce musical, je l’ai vu sur scène à New York et aussi à Toronto. J’ai aussi assisté à une présentation live de cet opéra sur grand écran au cinéma, et sur ma télévision, à plus d’une reprise, j’ai visionné le DVD du film.
Tout ça pour vous dire que même si je connais très bien l’histoire de cet homme au demi-masque surnommé le fantôme, j’ai grandement apprécié cette nouvelle représentation à la Place des Arts.
Vivant dans les catacombes de l’Opéra de Paris, un homme hante les artisans qui y montent des spectacles. Par les moyens les plus dramatiques (un machiniste pendu, le grand lustre qui s’effondre), il sait démontrer sa présence et fait tressaillir les gens.
En deux heures trente, cette comédie musicale – production totalement anglophone présentée sans sous-titres – raconte une histoire d’amour tragique. Celui qu’on surnomme le « fantôme de l’Opéra » est amoureux de Christine, une jeune artiste, à la voix magnifique. Faisant d’abord partie des danseuses de l’opéra fictif Hannibal, elle est appelée à remplacer Carlotta, la diva dont la voix casse tout d’un coup (une autre manifestation du fantôme?). La soirée s’avère un succès auprès du public, au grand détriment de Carlotta.
Christine avoue au vicomte Raoul (qui l’aime en secret) qu’elle doit sa voix à « l’ange de la musique ». Elle ne sait pas exactement à qui elle a affaire, mais elle l’entend lui parler et le voit parfois... mais est-il réel? Elle découvrira à qui elle a affaire puisqu’il l’enlèvera et l’emprisonnera dans son repaire, dans les profondeurs sombres de l’Opéra.
De Gaston Leroux à Andrew Lloyd Webber
Cette histoire est inspirée du roman fantastique Le fantôme de l’Opéra de l’écrivain français Gaston Leroux, publié en 1910.
D’après le producteur Cameron Mackintosh, l’idée de la transformer en comédie musicale vient du compositeur britannique Andrew Lloyd Webber à qui on doit plusieurs musicals dont Jesus Christ Superstar, Evita et Cats. Macintosh raconte qu’un matin de février 1984, il reçoit un appel de Webber lui proposant de travailler ensemble à monter cette nouvelle production. Comment refuser?
C’est en octobre 1986 que le résultat se concrétise : la première de The Phantom of the Opera est présentée à Londres, au Her Majesty’s Theatre. Le trio fantôme-Christine-Raoul est alors formé de Michael Crawford, Sarah Brightman et Steve Barton.
C’est ce même trio qui fait aussi partie de la première représentation sur Broadway, au Majestic Theatre, un an et demi plus tard.
Encore aujourd’hui, après 30 ans, The Phantom of the Opera est toujours à l’affiche à Londres et à New York, où il bat d’ailleurs un record de longévité dans l’histoire des comédies musicales présentées à Broadway.
Présentement, dans le monde, en plus de la production de Cameron Mackintosh qu’on voit ces jours-ci à Montréal et qui fait la tournée en Amérique du Nord, il y a sept productions du Phantom : Londres, New York, Sapporo (Japon), Stockholm (Suède), Budapest (Hongrie), Prague (République tchèque) et Hambourg (Allemagne).
Plus de 140 millions de personnes ont assisté, dans une salle ou l’autre, dans une ville ou l’autre, à ce merveilleux spectacle à grand déploiement.
Crédit photo: Alastair Muir
Chanteurs, danseurs, acteurs
Ce qui m’impressionne souvent de ces comédies musicales, c’est à quel point les artistes qui y évoluent sont polyvalents : ils savent aussi bien jouer, chanter, que danser. Pensez à la comédie musicale Cats, par exemple.
C’est d’ailleurs le cas de Christine et de Meg, son amie, qui font partie des danseuses du Phantom; ces ballerines, sur pointes de surcroit, savent évidemment tout aussi bien chanter. Tout comme plusieurs des personnages déambulant dans la scène de Masquerade, qui ouvre la deuxième partie du spectacle.
De tous les fantômes, je pense que Derrick Davis est parmi mes préférés. De stature impressionnante, avec une magnifique voix de baryton, c’est le premier Afro-Américain à interpréter le fantôme. Il a aussi joué les rôles de Mufasa et de Scar dans The Lion King sur Broadway.
Et que dire de la magnifique voix d’Eva Tavares, originaire de Vancouver… Elle s’y connait en comédie musicale, ayant déjà interprété Maria dans West Side Story. Quand je disais que les artistes ont plusieurs cordes à leur arc : elle débute le spectacle avec des pointes aux pieds et devient LA Christine à la voix d’ange, d’une grande intensité et pleine d’émotion.
Le trio de tête se complète bien avec Jordan Craig qui prend les traits de Raoul, l’amoureux et le sauveur de Christine.
Décors, costumes, musique, mise en scène
Les décors m’ont fortement étonnée. D’entrée de jeu, la réplique du magnifique lustre géant de l’Opéra de Paris, suspendu au-dessus du parterre de la salle Wilfrid Pelletier, impressionne. Son dévoilement, au début de la pièce, est un moment marquant. Plus de 6000 perles ornent ce lustre qui pèse une tonne et qui oscille comme feuille au vent.
Plusieurs éléments de décors transforment la grande scène en lieux qu’on pourrait difficilement imaginer. Des murs pivotent, s’ouvrent et se ferment, permettant de passer de l’arrière-scène à l’avant, d’une salle de bal au bureau du directeur de l’Opéra, des coulisses au labyrinthe du sous-sol de l’édifice.
Aux moments propices, des loges sur deux étages de hauteur s’installent, côté jardin et côté cour. Des marches d’escalier sortent du décor pour recueillir les pieds du Phantom et de Christine, alors qu’il l’emmène sur sa gondole dans les bas-fonds de l’Opéra; on a l’impression de les voir naviguer sur des canaux. Des éléments pyrotechniques et sonores s’ajoutent à l’ensemble.
Les 1200 costumes et articles portés par les acteurs ont, pour la plupart, été dessinés par Maria Björnson pour la production originale. Ils sont somptueux.
La musique de Webber comprend plusieurs airs et titres connus qui restent dans la mémoire, bien après la tombée du rideau : « The Music of the Night », « The Phantom of the Opera », « Think of Me », « The Point of No Return », « Masquerade »… Les musiciens de l’orchestre, installés dans la fosse devant nous, sont dirigés par Jamie Johns. Seul bémol de la soirée : la balance de son faisait qu’on perdait parfois des paroles, ou qu’on ne se sentait malheureusement pas emplis de cette magnifique musique qui semblait rester à l’avant de la salle.
Les chorégraphies de Scott Ambler et la mise en scène de Laurence Connor valent leur pesant d’or. D’ailleurs, les amateurs de comédies musicales pourront goûter à nouveau au travail de Connor, car il co-mettra en scène Les Misérables qui sera présenté à Montréal en février prochain.
Du Broadway dans notre cour…
Pourquoi ne pas en profiter? Ne manquez pas cette production qui a remporté plus de 70 récompenses dans le monde du théâtre, dont sept Tony en 1988, incluant celui du « Best Musical »!
Consultez l’horaire ici, des représentations sont aussi proposées en après-midi.
… Bon ça y est!
L’écriture de ce papier m’a ramené ces chansons-velcro qui me hanteront pendant plusieurs heures assurément. Mais ça en aura valu la peine, je vous l’assure!