Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Au chevet de son père adoptif mourant, elle se voit dévoiler un secret qui vient troubler l’histoire autour de ses parents biologiques. Résolue à démêler le vrai du faux quant aux circonstances de son abandon, Jodie prend la route pour aller à la rencontre des témoins de la fragile idylle dont elle est le fruit. Tenant de l’album de famille, The One Dollar Story raconte son enquête à travers les grands espaces américains, qui sera menée par un mystérieux billet de un dollar…
Après avoir présenté Le poisson combattant en 2018, Fabrice Melquiot, auteur français contemporain, revient au Théâtre Prospero avec ce texte fort et charnel qu’il offre au metteur en scène Roland Auzet. Un récit-théâtre vif et brut, qui procure à Sophie Desmarais un voyage introspectif dans une Amérique proche de celle de Kerouac et de bien d’autres noms qui seront lancés en liste, où se mêlent des artistes iconiques tels que Leonard Cohen, Trisha Brown et William Forsythe.
Ces noms dessinent une mosaïque de personnages aux rêves avortés. Ensemble, ils forment le portrait d’une génération moderne, un peu marginale, un peu artiste et un peu paumée, où Jodie Casterman essaye de prendre une place. Entre une mère nocive et un père adoptif malade, d’où vient-elle ? Qui est-elle ? Jodie est un personnage toujours en transit, telle Sophie Desmarais sur la scène du Prospero. Debout, assise, couchée, marchant, rampant, tombant, courant, tournant en rond : Jodie est en mouvement, toujours. Sa démarche, fascinante, nous obnubile.
Son personnage, en quête de sens, brut et à vif, se confesse à nous, spectateurs, à travers cette scène blanche, métallique et immaculée. À son image, la scène stérile, devient petit à petit salie, souillée, au même titre que les émotions qui la traversent lors de l’apparition de sa véritable identité.
The One Dollar Story est (surtout) un texte riche qui abonde de références en tous genres. Contaminée jusqu’à l’os, Sophie Desmarais le livre d’une manière extrêmement sensorielle, transcendante, où la science-fiction frôle —à plus d’une reprise— la fiction. Elle offre ici une performance unique où la rage et la justesse de son interprétation vous feront frissonner plus d’une fois. Sa maîtrise du rythme, effréné, est hors pair.
Seule sur scène, elle porte la multitude de personnages que son parcours croisera, épaulée par quelques projections et voix-off qui viennent accentuer l’absence de chaleur et d’humanité dans ses échanges avec les autres. Jodie est un personnage ensorcelant qui donne à voir tous les âges en même temps. Parfois infantilisée, dès son arrivée sur scène, avec ce sac à dos plus gros qu’elle et cet air de jeune adolescente qui réalise sa première fugue, parfois femme fatale à la recherche de sa sexualité, parfois femme mûre à l’instinct maternel. The One Dollar Story est un road-trip au coeur de l’âme et un voyage à travers de multiples espaces, autant internes qu’externes.
Accentuée par une conception sonore de qualité, des jeux de lumières efficaces et des projections vidéos atmosphériques qui, petit à petit, donnent de plus en plus de consistance à la narration, The One Dollar Story est une oeuvre dont on ne ressort pas indemne. Bien que parfois, l’accumulation de références et le débit du texte nous perdent un peu, ça reste un grand moment de théâtre marquant de l'année 2022.
Coproduction : Le Groupe de la Veillée et ACT Opus (France) | Texte : Fabrice Melquiot | Mise en scène : Roland Auzet | Avec : Sophie Desmarais | Voix : Pascale Bussières | Assistance à la mise en scène : Valery Drapeau, Sandy Caron | Scénographie et lumières : Cédric Delorme-Bouchard | Costumes : Sophie El Assaad | Maquillage et coiffure : Justine Denoncourt | Vidéo : Pierre Laniel | Musique : Victor Pavel, Roland Auzet | Intégration sonore : Bernard Grenon | Régie : Sandy Caron | Direction de production : Catherine Comeau | Direction technique : Michel St-Armand | Chef électrique : Nicolas Barnoud