Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Parce que la nuit, de Dany Boudreault et Brigitte Haentjens enflamme l’Espace Go du 5 au 31 mars.
« Chère Patti »
Au théâtre, comme au cinéma ou en littérature, s’attaquer à un monument n’est pas chose aisée. Le dossier de presse de Parce que la nuit débute avec une lettre de l’équipe adressée à Patti Smith. La missive commence comme suit : « Chère Patti, je ne sais pas comment on écrit une lettre à Patti Smith […] » et se termine ainsi : « nous aspirons à transmettre ce feu optimiste que tu portes […]». Le message est gorgé d’humilité et d’admiration pour le sujet, pose les problématiques du projet et jette les bases de cette messe pulsative de 2 h 10 où l’on célèbre la création et les vivants.
Une narration déambulatoire
Il en faut de l’énergie pour suivre Patti Smith. Patti Smith, Patricia Lee Smith, c’est cette artiste filiforme, éclatée, androgyne, poétesse, musicienne, chanteuse, punk, beat, passeuse d’histoires, femme corbeau, errante, cohérente, furieusement libre. Sur scène, Patti éclot dans les bouches d’Alex Bergeron, de Céline Bonnier, de Dany Boudreault, de Martin Dubreuil et de Leni Parker, son corps germe dans les instruments de Bernard Falaise, de Rémi Leclerc et d’Alexandre St-Onge. Patti Smith nait un lundi. Lorsqu’elle débarque à New York pour la première fois, c'est un lundi. C’est un signe. Dans la salle de l’Espace Go, nous sommes mercredi et Patti Smith toute entière vient de prendre possession de nos corps.
La pièce de Dany Boudreault et de Brigitte Haentjens, mise en scène par Brigitte Haentjens se veut une exploration de la vie et de l’œuvre de Patti Smith à son image, disloquée, éclatée et libre. Cette liberté s’incarne formellement dans le texte, délié, scandé de manière quasi incantatoire par des interprètes possédés. On suit Patti, son jeune corps décharné, déjà lardé de cicatrices dans les rues de New York, dans les chambres du Chelsea Hotel, dans les cercles de poésie de la St. Mark’s Church, déambulant avec ses figures amoureuses et ses inspirations éternelles : Arthur Rimbaud, Robert Mapplethorpe, Sam Sheppard, Jean Genet, Jack Kerrouac, Allan Ginsberg. Dans les années 1970, Patti et d’autres incarnent ce refus furieux de la convention et de l’ordre établi. Avec Horses, en 1975, Patti Smith devient une icône.
Une messe punk
Dans la salle, on a la sensation grisante d’être dix ou d’être mille, de frôler l’intimité de Patti, de partager ses amours, ses deuils, puis de s’en détacher au détour d’un accord pour apprécier l’ampleur du phénomène et la saveur du spectacle. Sur scène, les interprètes incarnent fiévreusement Patti et ses facettes, partageant ses gesticulations éclatées, buvant son verbe désarticulé et poussant ses notes chamaniques à leur paroxysme. Tout est calculé pour s’affranchir de la forme – c’est paradoxalement ce que l’on pourrait reprocher à la mise en scène, ce calcul, peut-être prévisible, trop visible, qui n’enlève rien à la fureur divine de l’icône et à la palpitante performance des musiciens et des acteurs.
Parce que la nuit : Patti Smith et sa galaxie punk s’installent à l’ESPACE GO du 5 au 31 mars 2019.
Texte : Dany Boudreault et Brigitte Haentjens, avec la collaboration de Céline Bonnier
Mise en scène : Brigitte Haentjens
Distribution : Alex Bergeron, Céline Bonnier, Dany Boudreault, Martin Dubreuil et Leni Parker
Musiciens : Bernard Falaise, Rémi Leclerc et Alexandre St-Onge
Assistance à la mise en scène : Alexandra Sutto
Dramaturgie : Andréane Roy
Scénographie : Anick La Bissonnière
Direction musicale : Bernard Falaise
Lumière : Martin Sirois
Assistance lumière : Chantal Labonté
Vidéo : Lionel Arnould
Costumes : Julie Charland
Confection des costumes : Yso
Accessoires : Julie Measroch
Maquillages et coiffures : Angelo Barsetti
Sonorisation : Frédéric Auger
Collaboration au mouvement : Mélanie Demers
Collaboration au chant : Ariane Vaillancourt
Régie : Jean Gaudreau
Direction de production : Sébastien Béland
Direction technique : Jérémi Guilbault Asselin
Une coproduction ESPACE GO, SIBYLLINES et Théâtre français du Centre national des Arts