Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Qu’est-ce que l’amour ? Un conte, une fabulation, un phénomène scientifique? C’est ce qu’interroge la pièce multidisciplinaire Mythomania de Nicolas Berzi, présentée à La Chapelle Scènes contemporaines jusqu'au 25 novembre.
Par où commencer pour parler de ce spectacle? Il y a tant d’éléments! C’est d’abord une déclinaison de réflexions sur les rapports amoureux à l’ère des réseaux sociaux et des comportements mythomanes qui en découlent. C’est également le fruit d’une recherche de procédés narratifs et scéniques pour illustrer les mécanismes psychologiques menant à ce genre de comportement.
Notons que la mythomanie fait partie du développement normal de l’enfant pour construire son imaginaire, d’où son intérêt pour les contes et les histoires. Avec l’avènement des sites de rencontres, notamment, elle peut devenir une pathologie plus grave. Dans ces lieux virtuels, la réalité est trop souvent faussée et embellie pour cultiver le fantasme amoureux.
Mais comment transposer tout ça? C’est par la scénographie que le message passe. Et le résultat est fort intéressant ! Ainsi se succèdent pendant 1h20 de courts tableaux où des images, de l’art vidéo et de la musique sont projetés pour illustrer cet univers du mensonge et de ses origines.
En plein milieu de l’espace scénique trône une grosse structure cubique composée de voiles sur lesquelles sont projetées des images. Au cœur de ce cube, se trouve une boîte en bois (est-ce la boîte de Pandore? Une boîte à souvenirs? Un noyau d’atome?). Du côté jardin, un technicien manipule sa console de sons, tandis que du côté cour, la comédienne-interprète joue du piano. Tous les éléments visuels et sonores du spectacle sont chargés de sens.
Alors commence l’histoire d’Alex, qui depuis son enfance croit que l’amour, c’est comme dans les contes merveilleux; un jour, elle rencontrera sa tendre moitié et se mariera. Mais le désenchantement et la trahison ne tardent pas. Cette quête incessante de l’âme sœur – concept philosophique selon lequel l’humain aurait été à l’origine un être constitué de quatre bras, quatre jambes et d’une seule tête à deux visages, condamné à passer le reste de son existence à rechercher sa partie manquante – nous tient sans cesse dans l’illusion. La science nous apporte-t-elle des pistes de réponse? Elle a démontré que l’amour serait en fait une question d’hormones. Du point de vue de la physique, la solitude serait peut-être le vide quantique entre les atomes. Mais ce vide est rempli d’énergie et de lumière. Il y aurait donc une infinité de connexions possibles, telles des étoiles dans l’univers ou des pixels dans le monde numérique.
Ainsi, afin de combler notre vide intérieur – ou notre partie manquante – on s’invente des histoires. Mythomania est un poème scénique qui génère une multitude de réflexions, et nous habite un long moment. À voir à La Chapelle Scènes contemporaines jusqu’au 25 novembre.
Texte et mise en scène par Nicolas Berzi; Scénographie et conception vidéo par Jean-François Boisvenue; Musique et conception sonore par Simon Chioini; Interprétation et piano par Livia Sassoli; Performance électroacoustique par Blaise Émard; Éclairage et direction technique par Nicolas Berzi et Jean-François Boisvenue