Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
La Rencontre Théâtre Ados, l’un des plus grands festivals de théâtre de création pour adolescents au Canada, reprend du service à la Maison des arts de Laval du 11 au 24 avril prochain. À l’occasion de son vingtième anniversaire, l’équipe a mis sur pied une programmation audacieuse et variée en portant une attention particulière aux initiatives théâtrales de Laval. Depuis cinq ans, le porte-parole Didier Lucien s’engage à faire connaître la mission du festival et à promouvoir le théâtre auprès du public adolescent, cette même discipline pour laquelle il s’est passionné lorsqu’il avait leur âge. En entrevue avec atuvu.ca, le comédien nous partage sa vision de l’événement et son importance dans l’écosystème fragile du théâtre au Québec.
S’il fallait résumer en quelques mots la mission principale de la Rencontre Théâtre Ados, c’est de donner le goût aux adolescents de faire et d’aller voir du théâtre. Didier Lucien aura certainement marqué l’imaginaire d’un grand nombre d’enfants et d’adolescents, notamment dans son rôle inoubliable de Bob dans la série et les films de Dans une galaxie près de chez vous. En s’engageant comme porte-parole de la Rencontre Théâtre Ados, Didier Lucien avait l’impression de savoir de quoi il parlait. «C’est à l’adolescence que tout a commencé pour moi et si je peux donner le goût à d’autres adolescents de faire du théâtre, j’aurai accompli ma mission. », affirme-t-il.
En plus de la traditionnelle présentation de pièces de théâtre, Didier Lucien souligne l’importance des ateliers qui se font en amont du festival dans les écoles: «Les élèves ne sont pas juste laissés à eux-mêmes. Ils ont déjà l’occasion de faire une prise de conscience. Selon moi, il doit y avoir une prise en charge pour attiser l’intérêt au départ.» L’événement donne même l’opportunité aux adolescents intéressés de créer leurs propres oeuvres, à travers l’expérience de création collective présentée lors du spectacle «Jeunesse en création».
La situation précaire du système scolaire québécois a toutefois fragilisé l’existence de la RTA. «Depuis quelques éditions, il y avait de moins d’écoles qui venaient à la Rencontre», constate Didier Lucien, suite aux coupures dans les budgets alloués aux sorties culturelles des écoles. «Dans une telle situation, on se demandait ce que la RTA allait devenir. Je crois que la décision de rester et de continuer quand même est une véritable prise de position à l’égard du gouvernement sur l’importance du théâtre, mais aussi sur celle de toutes les formes d'art dans nos écoles.»
Le théâtre de la RTA s’adresse aux jeunes, sans non plus rimer avec du théâtre simplifié ou moins coriace. «J’ai vu des pièces de théâtre de gros calibre. À chaque saison, il n’y a pas de régularité, il faut toujours s’attendre à des nouveautés. Ce sont des pièces qui sont présentées à travers le pays. On n’a pas peur de présenter du théâtre avancé, même si on s’adresse à un public plus novice.» Avec ce choix de programme à la fois adapté et mature, on remarque une volonté d’attirer d’abord les ados, mais aussi le grand public.
Dans son mot d’ouverture du festival, Didier Lucien dit aussi combattre un «je-m’en-foutisme» ambiant. «Comme porte-parole pour la RTA, mais aussi comme comédien, je vois le théâtre comme un véritable combat contre l’ennui. Je veux prouver qu’à la base, une pièce rassemble des individus qui veulent avoir du plaisir ensemble et communiquer ce plaisir, cette passion avec les autres. J’aurais aimé pouvoir avoir ce genre d’expérience lorsque j’étais adolescent.»
La RTA offre également une perspective souvent bien différente de l’idée que se font les jeunes du théâtre, au-delà des stéréotypes et du mythe hollywoodien. «L’idée du théâtre quand on en a presque pas vu, c’est celle datant des années 1950, la première pièce à laquelle tu vas avec l’école. Du Molière dans un langage qui n’existe plus, sur un décor en deux dimensions. Pourtant, une pièce, c’est tellement plus complexe. Certains jeunes vont voir l’éclairage, le son, bien avant le jeu des acteurs. On idéalise tellement l'acteur aujourd’hui alors que c’est loin d’être l’élément central dans certaines pièces. À la RTA, on réalise que le comédien n’est qu’une partie d'une performance beaucoup plus grande et complexe que lui.»
Didier Lucien croit que de participer à la RTA peut aussi pousser les jeunes à suivre leurs propres inspirations en voyant ce qui se fait en théâtre actuellement au Québec. «Quand je coach des acteurs pour entrer dans les écoles de théâtre, je leur demande souvent s’ils trouvent tous les comédiens bons lorsqu’ils ouvrent la télévision. Certains sont peut-être moyens, mais ils travaillent quand même. L’excellence c’est dans notre tête et c’est extrêmement bénéfique de comprendre ça pour l’estime de soi d'un adolescent.»
Il reste que le comédien préfère parler d'exploration plutôt que de performance quand on commence à se bâtir une carrière d’acteur. «L’important à cet âge c’est d’expérimenter. Ado, j’ai touché à tout, de l’improvisation au cirque. J'ai aussi fait beaucoup de mime avec Stéphane Crête. On embarquait dans tout, pour expérimenter les différentes expressions de soi. Ma philosophie, je la retrouve aussi dans celle de la RTA.»
Étonnamment, avant de participer à la RTA, Didier Lucien avoue ne pas regarder du tout le programme. «La RTA est un événement auquel je vais sans aucune attentes, tellement je suis impressionné par les productions à tout coup.» Didier Lucien souligne même le travail du Théâtre Le Clou («Le garçon au visage disparu») et du Théâtre Incliné («La morsure de l’ange»), des habitués du festival. «Ils offrent un beau travail stylistique et me nourrissent beaucoup comme spectateur.»
Il faut dire que l’organisme prend en compte son public parfois difficile. «Après cinq minutes, les adolescents peuvent rapidement perdre intérêt et chahuter. Quand tu vas voir un spectacle à la RTA, rares sont ceux qui n’ont pas les yeux rivés sur la scène. L’attention est maintenue du début jusqu’à la fin, même pour des pièces de plus qu’une heure.»
Ce n’est pas pour rien que le nom du festival évoque avant tout la rencontre. Selon Didier Lucien, «Le bon théâtre, pour les jeunes et les moins jeunes, s’adresse au public comme si c’était la première fois qu’ils en voyaient.» Cette absence de prétention fait de la RTA un incontournable du théâtre de création, du moment que notre coeur soit jeune.
Profitez de la promotion SORS TON ADO! en collaboration avec la Maison des arts de Laval en ligne sur atuvu.ca! Nos pièces en promotion: Symphonie Dramatique et Le long voyage de Pierre-Guy B.
La Rencontre Théâtre Ados célèbre son 20e anniversaire du 11 au 24 avril à la Maison des Arts de Laval. Pour plus d’informations ou pour vous procurer des billets, visitez le www.rtados.qc.ca.