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Du 27 février au 10 mars, le Théâtre du Nouveau Monde présente La détresse et l'enchantement, de la romancière franco-manitobaine bien connue, Gabrielle Roy. C'est un coup de foudre de la comédienne Marie-Thérèse Fortin avec ce grand roman autobiographique, il y a quelque trente ans, qui a donné naissance à cette pièce éponyme défendue par la comédienne elle-même. La collaboration entre le Théâtre du Trident, la compagnie Trois Tigres Tristes et le TNM a ainsi permis la création de cette pièce issue de la grande littérature québécoise.
Seule en scène, et pendant près d'une heure et demie, Marie-Thérèse Fortin nous livre, avec les mots intégraux de Gabrielle Roy, une partie de la vie de cette dernière, de son enfance au Manitoba jusqu'au début de son travail d'écriture, avec Bonheur d'occasion, paru en 1945.
Dans une mise en scène sobre mais efficace d’Oliver Kemeid, la comédienne entre littéralement dans la peau de Gabrielle Roy pour nous raconter sa vie. Arborant la même coiffure, les mêmes vêtements, la même démarche et utilisant ses propres mots, elle réussit à nous faire mieux connaître cette grande écrivaine du siècle dernier. Le décor, très simple, consiste en quelques grandes marches de pierres grises et quelques roches, imitant ainsi le bord de mer où l'écrivaine aimait aller marcher avant d'écrire... Et c'est également en arpentant ces marches que la comédienne nous raconte cette vie hors du commun. L'éclairage et le son, sobres et bien dosés, réussissent toutefois à nous en mettre plein la vue lors d'une scène particulièrement belle et impressionnante: celle de l'orage électrique.
Marie-Thérèse Fortin nous livre alors le fruit de plusieurs années de travail, qui ont consisté à éplucher l'œuvre – et en particulier La détresse et l'enchantement – de Gabrielle Roy pour en faire un collage d'une cinquantaine de pages, serties sur plus de trois cents... C'est en s'y reprenant à quelques reprises, au cours des trente dernières années, qu'elle a lu, analysé, retranché, remanié et enfin choisi et agencé, avec l'aide du metteur en scène Oliver Kemeid, les quelque cinquante pages choisies qui ont formé la trame du spectacle présenté depuis mardi dernier au TNM.
Plusieurs éléments de cette autobiographie ont séduit Marie-Thérèse Fortin et lui ont permis de « connecter » avec la grande écrivaine. Le grand humanisme, la grande profondeur de Gabrielle Roy, sa quête de sens, le rapport complexe qu'elle entretenait avec sa mère, le pouvoir de son imaginaire, son besoin de liberté et d'affranchissement ne sont que quelques-uns des thèmes qui ont profondément impressionné la comédienne. Cette voix de liberté, venant d'une femme qui a choisi l'exil au milieu des années 1930, pour racheter la fatalité qui s'est abattue sur elle et sur sa famille, n'est pas chose courante...
Quelques éléments de la vie de Gabrielle Roy
Gabrielle Roy est née en 1909, à St-Boniface au Manitoba. Ce premier jalon de vie conditionnera toute son existence. Être francophone dans une province et un pays à majorité anglophone lui sera difficile à assumer. Se sentant étrangère dans sa province natale, elle rêvera de venir habiter au Québec, mais s'y sentira également étrangère, une fois arrivée. La difficulté de garder son identité, l'héritage de sa lignée transparaîtront comme des thèmes récurrents dans son œuvre. Elle sent qu'il lui faut abandonner des choses pour pouvoir naître. Comme sa mère est quelque peu étouffante, Gabrielle Roy choisira de s'expatrier pour pouvoir s'affranchir et naître d’elle-même. De 1937 à 1939, elle ira vivre en France et en Angleterre, où elle suivra des cours de théâtre. En 1939, comme la guerre est imminente, elle reviendra au Québec et écrira quelques articles à titre de journaliste. Quelques années plus tard, c'est à Petite-Rivière-St-François, dans Charlevoix, qu'elle écrira presque tous ses romans. Sis au bord du fleuve, cet endroit magnifique l'inspirera. Son œuvre littéraire sera couronnée de très nombreux prix, dont celui du Gouverneur général, à trois reprises. La détresse et l'enchantement sera sa dernière œuvre, qu'elle n'aura pas pu achever.
La vie de Gabrielle Roy a oscillé entre la détresse et l'enchantement. Et c'est, entre autres, pour renouer avec l'enchantement que Marie-Thérèse Fortin a choisi de nous présenter les mots de cette grande dame. Pour en savoir plus sur la pièce et la programmation du TNM, cliquez ici.