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Réunir huit comédiens de talent pour incarner cinq figures artistiques mythiques du XIXe siècle et trois personnages-clé gravitant autour d'elles, telle est la proposition originale et drolatique de la dramaturge Marie-Josée Bastien. Dans une mise en scène de Stéphan Allard, s'inspirant du scénario original de Sarah Kernochan, ces huit protagonistes, tous plus originaux les uns que les autres, seront réunis pendant quelques jours chez la Duchesse d'Antan, leur mécène, et laisseront libre cours à toute la folie qui les habite.
Tous ceux qui se sont déjà intéressés à l'œuvre de George Sand savent qu'elle était une écrivaine d'avant-garde, qui collectionnait les amants et avait pris un pseudonyme mâle pour pouvoir être plus libre dans une société encore très fermée aux femmes. Et c'est souvent à travers le récit de sa vie qu'ils ont aussi découvert Franz Liszt, Alfred De Musset et Frédéric Chopin, quelques-uns de ses nombreux amants...
Dans cette comédie présentée au Rideau Vert, George Sand (Myriam LeBlanc) est le centre des intrigues amoureuses, autour de qui gravitent l'excentrique Alfred De Musset (Luc Bourgeois), Félicien Mallefille et François Buloz (Pierre-François Legendre), Franz Liszt (David Savard), son « ambigu ami-amant » et le très timide Chopin (Maxim Gaudette), qu'elle poursuit d'un amour affirmé et insistant...
Crédit photo: François Laplante Delagrave
À cette bande de joyeux et fous compères, il faut ajouter le peintre Eugène Delacroix (Mathieu Lorain Dignard), qui chante lubriquement la pomme à l'énorme Duchesse D'Antan (Sonia Vachon), qu'on a « élargie » pour la cause, maquillée et accoutrée de manière très caractéristique pour en faire un des personnages les plus drôles. Enfin, la belle Marie D'Agoult (Émilie Bibeau), compagne de Liszt, mais secrètement amoureuse de Chopin, provoquera un quiproquo amoureux, pour éloigner George Sand de Chopin.
La Duchesse D'Antan, grande admiratrice de tous ces artistes cultes, a eu l'idée de tous les inviter dans sa villa pour venir y passer quelques jours. Là, entre les chassés-croisés amoureux, les fêtes, les agapes, les dîners ensoleillés au jardin, les extravagances de tous, le vin coulant à flot et laissant De Musset ivre mort endormi dans les marches, se déploient toute une fantaisie et une liberté caractéristiques aux artistes. C'est la joie de vivre et la liberté d'être de tous ces personnages qui suscitent, chez les spectateurs, le plaisir, le rire et la réjouissance... Durant cette belle heure et demie de théâtre, c'est un doux vent d'été qui nous enveloppe, nous caresse la joue et nous fait oublier tous nos tourments. On rit de bon cœur devant les manies et les obsessions de chacun. Mallefille, cet ex-mari rigide, obsédé par la chasse et par son amour ridicule et non partagé pour George Sand, détonne dans le portrait artistique. De Musset, outrageusement maniéré et coloré, exprime dans sa quintessence toute l'extravagance et l'excentricité des artistes. Liszt, dans l'exigence la plus totale et non-négociable de son droit – au détriment de son épouse Marie – exprime la place qu'occupe « la liberté » dans le cœur des artistes. Le peintre Delacroix, ouvertement libidineux et libertin, alterne entre la peinture et les caresses envers son hôtesse, la Duchesse. Frédéric Chopin, extrêmement sensible, plus rangé, discret, timide, et n'étant, à prime abord, qu’habité par son art, présente une autre facette des artistes...
Crédit photo: François Laplante Delagrave
Bref, chacun exprime sa profonde singularité d'artiste, en se « foutant bien » du regard des autres et des convenances. Chaque personnage est très caractérisé, afin de frapper l'imaginaire et d'ajouter au comique de la situation. Tous ces joyeux lurons réunis, menant chacun leur barque à leur manière et interagissant de façon libre et souveraine, ne manquent pas de susciter rires, quiproquos et plaisir chez les spectateurs. Ajoutons à cette joyeuse réunion originale la magnifique musique de Chopin qui joue en arrière-plan. L'Impromptu est l'une des pièces marquantes de Chopin.
Impromptu est une belle pièce à s'offrir : drôle, sympathique et bon-enfant, elle permet d'égayer cette fin d'hiver. Au Rideau Vert, jusqu'au 21 avril. Pour vous procurer vos billets, cliquez ici.