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En sortant de cette pièce, j’avais ces quelques mots en tête pour décrire la pièce : couleurs, manipulation, tragi-comédie, folies, imagination… En lisant le programme, je vois que Simon Boudreault, l’auteur et metteur en scène, à les siens : pouvoir, performance, ambition, hiérarchie…
L’histoire
On lit qu’elle se passe au Québec, pendant les mois d’été 2016; mais pour ma part, j’avais l’impression de retourner dans les années de mon adolescence… Peut-être est-ce l’encart dans le programme qui raconte l’histoire du Parc Belmont? J’avais visité plusieurs fois ce parc d’attraction avec les jeunes du camp de jour où j’étais monitrice, jadis…
Quoiqu’il en soit, la pièce nous situe dans un environnement de manèges, de Grande Roue, de jeux d’adresse et de mascottes; on y retrouve toutes les sections qu’on peut croiser dans un grand parc d’attraction incluant même une section aquatique.
Louis le Juste (Raymond Bouchard), le patron du Royaume du Super Fun sent sa retraite approcher. Il aimerait que sa fille adorée Marie-Jeanne la Bien-Aimée (Catherine Paquin Béchard) lui succède. Mais elle n’est vraiment pas intéressée à prendre la relève de ce parc dont elle n’a aucune idée du fonctionnement.
Par contre, chacun des employés responsables des différentes sections est certain qu’il sera le meilleur pour s’assoir sur le trône. Quelles seront les manigances et les magouilles que chacun sortira de son chapeau pour prouver au patron qu’il est celui qu’il lui faut?
Cette pièce est pleine de contrastes : on traite de sujets lourds et noirs tout en étant dans le coloré et le festif. Elle est déjantée tout en étant réaliste : l’utilisation d’un genre de radio walkie-talkie « 10-4, Roger » permettant aux employés de communiquer entre eux amène bien des rires; le texte fait références aux cellulaires, à Denis Lévesque, à la politique. Le langage employé est québécois, vulgaire par moments mais sans exagération.
On sent les problèmes que toute grande organisation du genre doit rencontrer : manque de personnel, inventaire déficient au restaurant, plaintes des gens aux manèges en raison des trop longues files d’attente, accident dans la foule, télé communautaire et journalistes qui s’en mêlent et… la nécessité d’avoir un coupable.
Les personnages
Comme dans tout environnement de travail, il y a des unions entre employés et des laissés-pour-compte. Certains semblent amis, mais en fait, personne ne défend l’autre. Jouez aux meilleurs jeux de site web.
Un trio complote : la non souriante Charlotte la Hardie (Louise Cardinal), le responsable de la section aquatique François le Bel (Sébastien Gauthier) et la cantinière Lucille la Grasse (Mélanie St-Laurent);
Un couple se forme : Marie-Jeanne la Bien-Aimée et François le Bel;
Une victime parfaite est désignée : le responsable de la sécurité, trop gentil et si timide, celui qui ne ferait pas de mal à une mouche, Henri le Bègue (chapeau à Jocelyn Blanchard pour son langage bégayant!);
Un manipulateur ressort : le Bossu. Il y a beaucoup à dire sur ce personnage qui est le dernier employé engagé. Il est handicapé, mais il ne fait pas pitié malgré ce qu’il pourrait vouloir laisser entendre au premier abord. Celui qui semble rejeté a un plan machiavélique.
D’abord téteux de patron, son jeu change, car il VEUT avoir le trône de Louis le Juste à tout prix. Hypocrite à souhait, il monte ses collègues de travail les uns contre les autres; il est un manipulateur parfait. Il sème le bordel et la zizanie. Il cherche une victime qu’il trouve aisément.
C’est aussi un peu le narrateur, annonçant les dates, comme si on tournait les pages d’un journal de bord. Il s’adresse au public, lui fait des confidences, partage ses réflexions.
Mention spéciale à Lucien Bergeron qui pendant deux heures se déplace le corps complètement désaxé, portant sa grosse bosse sur son dos. Il doit avoir besoin de soins de physiothérapie après chaque représentation!
Décor
Le metteur en scène s’en est donné à cœur joie, car sur une seule scène, on passe facilement du bureau du patron à la section des manèges et jeux d’adresse, du coin des petits aux toilettes, de la salle d’archives au sous-sol à la cantine, et même, dans une piscine!
Les comédiens eux-mêmes déplacent, sortent ou apportent certaines pièces du décor pour nous transporter d’un lieu à un autre.
D’ailleurs, je dois faire une mention spéciale (une autre!) pour l’illustration de la piscine à vagues et pour le jeu des personnages de Marie-Jeanne la Bien-Aimée et de François le Bel : ils nagent, font la planche et tentent de rester la tête hors de l’eau! C’est hilarant, mais on y croit!
Bravo à cette création du Petit Théâtre du nord!
On peut voir En cas de pluie, aucun remboursement au Théâtre Jean-Duceppe jusqu’au 15 octobre.