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« Stupéfiante » est le qualificatif qui conviendrait parfaitement si je ne devais en choisir qu’un seul pour décrire, le plus adéquatement possible, la performance du violoniste Alexandre Da Costa lors de son récital intitulé Violon Xtreme. Retour sur cet événement qui s’est déroulé le samedi 2 juin, à l’église catholique de St-Lambert, dans le cadre du Festival Classica.
D’entrée de jeu, Alexandre a informé l’auditoire qu’il a intitulé son récital Violon Xtreme parce qu’il en a conçu le programme en réunissant uniquement des pièces qui, de son aveu, sont « très virtuoses et très difficiles ». Il a même ajouté que, pour lui, jouer du violon s’apparente à un « sport extrême ».
Tout au long de ce mémorable récital, il a été brillamment accompagné au piano par Mme Claire Ouellet, une amie et collègue de longue date, avec qui, dit-il, il a fait le conservatoire.
Il a attaqué le programme avec « Chaconne » de Tomaso Antonio Vitali. Il a poursuivi avec une suite de trois mouvements de Roméo & Juliette de Sergueï Prokofiev.
Il a renchéri avec « Por una cabeza » de Carlos Gardel, et a terminé la première partie avec une suite de six « Danses Roumaines » de Béla Bartok.
Après la pause, il nous a gratifiés de « La liste de Schindler » de John Williams; de la « Viennese Rhapsodic Fantasietta » de Fritz Kreisler; de la « Danse Espagnole N° 1 : La Vida Breve » de Manuel de Falla; pour terminer avec « Csárdás » de Vittorio Monti.
Vous pouvez voir et entendre Alexandre, accompagné de l’Orchestre Symphonique de Montréal, jouer l’incroyable et envoûtant « Csárdás », air tzigane par excellence, en cliquant ici.
Avant de jouer « La Liste de Schindler », Alexandre nous a raconté que cette pièce a été pour lui l’occasion de vivre le moment le plus exceptionnel de sa carrière. En effet, en Europe, lors d’un récital accompagné d’un grand orchestre, il était dans sa bulle à se concentrer, à quelques instants seulement d’entrer sur scène, lorsqu’un couple a insisté pour lui parler avant le début du spectacle. Il a acquiescé à cette demande inusitée. Le couple juif a exhibé le numéro tatoué sur leur avant-bras et qui leur rappelait cruellement leur détention dans un camp de concentration allemand durant la dernière grande guerre de 1939-1945.
Ils ont demandé à Alexandre s’il pouvait suggérer à l’audience de ne pas applaudir à la fin du morceau et de tout simplement garder le silence. La demande a été acceptée, la suggestion a été faite, et un silence de mort s’est installé à la conclusion de la pièce. Grand moment de recueillement qui a rappelé aux spectateurs présents que pour des gens qui ont souffert, « La Liste de Schindler » est beaucoup plus que du cinéma, c’est un très douloureux et vibrant rappel des horreurs qu’ils ont vécues.
En rappel, il nous a offert la très planante « Méditation » de l’opéra Thaïs de Jules Massenet.
Tous les chefs-d’œuvre au programme ont été joués avec panache et avec l’hallucinante dextérité dont Alexandre est capable.
À la fin du récital, chacun des spectateurs a bondi de son siège, comme s’il avait été éjectable, pour livrer au maestro une longue et chaleureuse ovation debout.
Assister à une prestation d’Alexandre Da Costa, ce n’est surtout pas s’offrir un divertissement quelconque. C’est plutôt bénéficier de l’inestimable privilège d’être momentanément subjugué et transporté par de célestes sonorités, durant un moment de grâce transcendant, créé par le savoir-faire du virtuose néanmoins désarmant de simplicité.
Son talent m’impressionne et m’intimide au point de m’obliger à n’en parler qu’en termes superlatifs. Alexandre est extrêmement compétent dans l’exercice de son art. Il maîtrise totalement son instrument. Il en tire des sonorités, des harmonies, des subtilités, des nuances, des accents et des intonations qui viennent immanquablement nous chercher, nous ravir, nous transporter, nous enchanter, et ultimement… nous hanter.
Sous ses doigts, les cordes de son violon ne font pas que vibrer et émettre des sons. Elles parlent, elles crient, elles pleurent, elles geignent et elles rient. Bref, elles expriment une vaste gamme d’émotions, celles d’Alexandre le Magnifique qui, incidemment, joue sur l’inestimable Stradivarius « Deveault » de 1701, prêté par ses amis Guy et Maryse Deveault.
Sa formation, ses réalisations, son parcours jusqu’à présent laissent pantois d’admiration. Sa feuille de route est « archi impressionnante ». Vous pouvez en apprendre davantage sur Alexandre, et vous pouvez consulter le calendrier de ses prochaines prestations en parcourant son site internet, ici.