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Dimanche le 28 avril, le Gala 25e anniversaire de La Sinfonia de Lanaudière s’est tenu au Théâtre Hector-Charland de l’Assomption, devant une salle comble et trépidante. L’événement a réservé de bien belles surprises à un auditoire conquis d’avance et au sein duquel se sont retrouvés bon nombre de notables appartenant à la classe politique.
D’emblée, je rappelle que maestro Laforest a fondé La Sinfonia en 1994. Depuis, elle s’est produite devant rien de moins qu’un demi-million de spectateurs au fil de ses 550 concerts dans la région de Lanaudière et un peu partout à travers le Québec. Elle peut donc s’enorgueillir d’une très impressionnante feuille de route.
La formation – composée de musiciens professionnels aguerris – est à « géométrie variable » puisqu’elle se présente autant comme un orchestre à cordes réunissant une vingtaine de musiciens que comme un orchestre symphonique qui en compte une cinquantaine.
Son répertoire est des plus vastes, allant du pop au classique en passant par le jazz, l’opéra et la musique contemporaine. Le gala a d’ailleurs été l’occasion par excellence pour étaler sa grande versatilité et afficher l’éclectisme de ses choix musicaux.
Je tiens à mentionner que l’émérite Dame Elaine Marcil occupe l’exigeante triple fonction de premier violon de l’orchestre, de conjointe de maestro Laforest, et de membre du célèbre Quatuor Claudel-Canimex – fondé en 1989 – qui, incidemment, tient les premières chaises de la section des cordes de La Sinfonia. Outre Elaine, le renommé quatuor réunit la violoniste Isabelle Gervais, l’altiste Annie Parent, ainsi que la violoncelliste Jeanne de Chantal Marcil.
Le programme de cette matinée enchanteresse nous a offert de mémorables prestations musicales de La Sinfonia, bien sûr, du Quatuor Claudel-Canimex, de la violoniste soliste Elaine Marcil, ainsi que des pianistes Anne-Marie Dubois et Daniel Mercure. Quant au prestigieux volet bel canto, il a été assuré par le polyvalent et très solide ténor Marc Hervieux, et la charmante, séduisante et envoûtante soprano colorature Marianne Lambert.
La première partie du gala s’est ouverte par la « Finale, thème russe » de la Sérénade pour orchestre à cordes, op. 48, du romantique P.I. Tchaikovsky à qui La Sinfonia a parfaitement bien rendu justice.
Un premier moment de grâce
La réputée soprano Marianne Lambert est ensuite venue nous gratifier d’un moment de grâce et de distinction en nous interprétant trois arias, dont deux extraits d’opéra, avec l’époustouflante maestria dont elle est capable. Elle s’est d’abord attaquée à Exultate Jubilate, K. 165, de W. A. Mozart, une pièce foisonnante de fioritures dont elle a triomphé avec brio.
Elle a enchaîné avec « Quando m’en vo », extrait de La Bohème de G. Puccini, pour terminer avec « Caro nome », l’air de Gilda de l’opéra Rigoletto de G. Verdi. J’estime que sa magistrale prestation a été digne d’une classe de maître dans l’art de l’interprétation.
À chaque fois qu’il se monte un opéra dans la belle province, je jette un coup d’œil à la distribution des rôles pour voir si le caro nome de Marianne Lambert y apparaît. À mon humble avis, lorsqu’elle en fait partie, elle rehausse de sa présence les productions qui ont la chance de s’assurer ses services. Sa constance, sa technique sûre, sa maîtrise de l’art de la fioriture vocale, son aplomb, le vérisme de son jeu, la qualité cristalline de sa voix, et ses électrisantes envolées stratosphériques dans l’aigu, lui confèrent un statut tout particulier au palmarès des divas célèbres, ou en voie de le devenir. Marianne a de ces voix qui ouvrent la voie… de la reconnaissance mondiale, qu’elle mérite indubitablement.
On peut l’apercevoir au centre de la photo ci-dessous flanquée de gauche à droite, de M. Pierre-Luc Bellerose (président du conseil d’administration de La Sinfonia), de M. Louis-Charles Thouin (député de Rousseau pour la CAQ), du ténor Marc Hervieux, des pianistes Anne-Marie Dubois et Daniel Mercure, et de Stéphane Laforest, chef d’orchestre et maître d’œuvre du gala.
crédit photo : page Facebook de la Sinfonia de Lanaudière
Le Quatuor Claudel-Canimex a succédé à Marianne en nous interprétant – en première mondiale – le Concerto grosso, en trois mouvements, de M. R. Edward, présent dans la salle pour l’occasion. Le troisième mouvement, intitulé « Gigue », m’a semblé particulièrement enlevant. L’œuvre a été fort bien reçue et copieusement applaudie.
La pianiste Anne-Marie Dubois a conclu la première partie en nous offrant l’Andante spianato et la Grande Polonaise Brillante, op. 22, de F. Chopin. La virtuose a été aussi brillante que l’œuvre qu’elle a interprétée, et la réaction aussi spontanée qu’enthousiaste de la salle en a fait foi.
La seconde partie a débuté avec une improvisation jazzée de dix minutes par le réputé pianiste Daniel Mercure qui a été très chaleureusement applaudi. Stéphane Laforest a ensuite dirigé La Sinfonia dans une très divertissante version orchestrale de la chanson Bonne Fête en quatre variations bien distinctes : d’abord dans le pur style classique, et puis à la Johann Strauss, et en mode valse, pour finir en mode tango à la Piazzolla.
La très talentueuse Elaine Marcil, premier violon de l’orchestre, a poursuivi en venant nous charmer avec Smile de C. Chaplin, qu’elle a rendu avec toute l’autorité que lui confère son manifeste et quasi intimidant savoir-faire.
Un divertissement plutôt léger a suivi quand M. Louis-Charles Thouin (député de Rousseau) est venu, à titre de chef invité, diriger La Sinfonia dans son exécution du fameux Can-Can de Jacques Offenbach. Le chef dilettante s'en est honorablement tiré grâce aux conseils et à l’étroite supervision du maestro Laforest.
Un deuxième moment de grâce
Cette seconde partie s’est conclue par un mini récital du très versatile, affable et volubile ténor Marc Hervieux qui a enfilé les tubes, autant classiques que populaires, que sont devenus Granada (A. Lara), Non ti scordar di me (E. D. Curtis), La Quête (J. Brel), O sole mio (E. Di Capua), Je ne suis qu’une chanson (G. Reno), et « Brindisi » (de l’opéra La Traviata de G. Verdi) que celui-ci a chanté en duo avec la ravissante Marianne Lambert qui était toute en voix et en beauté dans son élégante robe longue.
Marc a littéralement surfé sur ce répertoire qu’il connait et maîtrise parfaitement, et qu’il rend invariablement avec nuance, puissance et passion. La seule véritable question qui se pose concernant ce caméléon touche-à-tout, à qui tout semble réussir, c’est de quoi diable n’est-il pas capable ?
Tout ce beau et bon monde a eu droit aux ovations debout et aux tonnerres d’applaudissements, en plus de se voir remettre le traditionnel bouquet de fleurs.
La Sinfonia de Lanaudière, qui mérite amplement toute notre admiration et nos encouragements, est présente sur Facebook, et a son propre site internet auquel vous pouvez vous référer pour plus amples détails sur leurs actualités musicales.