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Ce samedi 22 septembre, en tout début de soirée, l’ensemble Musica Camerata Montréal présentait Trios Romantiques à la Chapelle historique du Bon-Pasteur. C’était son 356e concert, et le tout premier de sa 49e saison depuis sa création. Trois de ses virtuoses nous ont servi une musique des plus lyriques, partagée avec le public dans une atmosphère onirique. Retour sur cet événement réussi!
Pour planer sans substance illicite, nous n’avons eu besoin que du talent explicite de trois musiciens : Mme Berta Rosenohl au piano, M. Luis Grinhauz au violon, et M. Bruno Tobon au violoncelle.
L’actuel ensemble Musica Camerata – dont le nom se traduit par « musique de chambre » – rassemble, en plus de ces trois instrumentistes, Van Armenian au violon, Victor Fournelle-Blain à l’alto, Sylvain Murray et Léo Grinhauz au violoncelle, et Éric Chappell à la contrebasse.
Le violoniste et directeur artistique, Luis Grinhauz, ainsi que tous les membres de ce prestigieux orchestre de chambre ont une solide formation et cumulent un imposant bagage d’expérience. Vous pouvez consulter leur biographie en visitant leur site internet.
Mention toute spéciale pour l’impressionnant violoncelliste Bruno Tobon âgé de 19 ans seulement, qui s’est fait remarquer en 2016 lors de ses prestations à l’émission Virtuose animée par Gregory Charles. Voici encore une preuve que la valeur n’attend pas le nombre des années.
Crédit photo : Marie Vallières
Durant la première demi-heure du concert, les trois virtuoses ont interprété– en première canadienne – la « Suite en La Majeur op 35 pour piano, violon et violoncelle » d’Horatio Parker.
Puis, pendant les 55 minutes suivantes, nous nous sommes régalés du « Trio en Mi bémol Majeur op 100 – D929 pour piano, violon et violoncelle » de Franz Schubert.
Le Parker a été phénoménal, le Schubert a été transcendantal, et l’ovation finale a été magistrale. Durant toute la durée de l’événement, on aurait pu entendre une mouche voler tellement les spectateurs étaient envoûtés par la musique, leurs yeux rivés sur les exécutants. Un silence respectueux régnait entre les différents mouvements, pour n’être finalement et bruyamment rompu qu’en conclusion de chacune des œuvres.
Mme Rosenohl a été aussi colorée au piano qu’elle l’était dans sa belle tenue. Son doigté en aura fasciné et impressionné plus d’un. Quant aux deux musiciens inspirés qui tenaient l’archet, ils ont parfaitement réussi à transmettre leurs émotions vibrantes par les cordes – non moins vibrantes – de leur instrument. Les constants dialogues entre les différents instruments ont été éloquents. La virtuosité était dans l’air, audible, visible, palpable : elle aurait pu être tranchée au couteau.
N’étant pas du tout familier avec l’œuvre d’Horatio Parker, j’anticipais une cacophonie moderne plutôt qu’une musique lyrique génératrice de vers d’oreille. J’ai plutôt été agréablement surpris par une œuvre de facture franchement romantique. Elle comporte quatre mouvements contrastés qui rivalisent et surenchérissent en tentatives de séduction de l’auditoire, et ça fonctionne grâce à une musique des plus fascinantes et enivrantes.
Quant au trio de Franz Schubert, la seule mention du nom de l’auteur suffit à garantir la grande musicalité de l’œuvre qui nous a été proposée. Tel que mentionné dans le programme : « Le Trio, en mi bémol majeur, est un gigantesque chef-d’œuvre qui, avec l’Archiduc de Beethoven, est considéré parmi les plus grands trios avec piano du répertoire traditionnel. Très intense, cette œuvre exprime la passion, le pathos, même la colère, mais est également pleine de joie, grâce à une beauté triomphante. » Je n’ai strictement rien à ajouter à cette description que je reprends totalement à mon compte.
Au passage, la Chapelle historique du Bon-Pasteur est un petit bijou de salle intime dont la capacité habituelle est de 150 personnes. Cette capacité peut être augmentée en mettant à profit l’espace additionnel situé à l’arrière scène. Au parterre, les onze rangées de huit sièges chacune sont sur un plan fortement incliné qui assure une vision non obstruée, peu importe où l’on est assis. Sans oublier le balcon dont les quelques 60 sièges offrent une vue confortable et plongeante sur l’action.
La Chapelle propose une programmation variée de très haute qualité qui privilégie le classique. J’ai assisté à de nombreux concerts et récitals dans ce charmant établissement historique et patrimonial, et jamais je n’en suis ressorti déçu. Les habitués savent spontanément de quoi je parle et les autres auraient grandement intérêt à découvrir une salle intimiste à l’acoustique exceptionnelle, qui favorise grandement la proximité avec les artistes.
Entre moi et la Chapelle, c’est une histoire d’amour qui se poursuit; mes assiduités et ma fidélité lui sont acquises. Vous pouvez en apprendre davantage sur ce lieu sacré en accédant ici au portail de la Ville de Montréal. Et vous pouvez consulter le calendrier de ses prochains spectacles et même réserver vos billets en ligne en cliquant sur ce lien.