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C’est dans un Groove Nation bondé et à l’ambiance exaltée que se retrouvaient, vendredi dernier, les amateurs de la formation ontarienne The Souljazz Orchestra lors d'un spectacle affichant complet depuis longtemps déjà. Le collectif, dont la réputation n’est plus à faire, présente depuis bientôt vingt ans un riche répertoire musical où sonorités latines, funk, jazz et afrobeat s’amalgament. De ce riche métissage résulte une réjouissante fusion tropicale où rien n’est laissé au hasard.
The Souljazz Orchestra: l’histoire d’un parcours dynamique
Il faut dire que cette habileté pour le mélange des genres fait partie de l’ADN de ce groupe multiculturel, né en 2002 de la rencontre du compositeur et claviériste Pierre Chrétien, des saxophonistes Zakari Frantz (alto), Ray Murray (baryton), Steve Petterson (ténor) et des percussionnistes Marielle Rivard et Philippe Lafrenière. Des musiciens qui assurent d’ailleurs tous à la fois la portion chantée des pièces du band, alors que c’est à Pierre Chrétien que revient principalement la composition des morceaux et exclusivement l’écriture des textes. Musicalement parlant, on découvre des productions aux entités uniques et aux influences franchement changeantes, qui sont toutefois toutes liées par cette aura colorée, celle qui appelle à la danse et rappelle le soleil bien ardent du Sud. Cette vitalité, on la retrouve tout autant dans les paroles des chansons, dans lesquelles le leader de la formation s’évertue à traiter de thèmes politiques et sociaux à l’aide d’une langue bien incendiaire. La musique du Souljazz Orchestra est donc à la fois intemporelle et axée sur les enjeux contemporains.
Bien que le groupe ait à ce jour huit albums à son actif, plusieurs tournées internationales au compteur et autant de prix remportés (notamment le Juno du « World Music Album of the Year » en 2016), le tout porté par une fougue digne des premiers jours, le son de la formation reste encore méconnu du public québécois.
Pourtant, ses rythmes festifs et rassembleurs ont tout pour plaire! Le sextuor présente un groove incomparable et enrichi de plusieurs des courants les plus dansants de la musique du monde, tirés de l’afrobeat, du jazz latin, des rythmes caribéens et de la soul, puis plus récemment inspirés des mélodies antillaises et de l’Afrique de l’Ouest. Le tout est livré par un ensemble percussif pluridisciplinaire, une solide section de cuivres et un claviériste toujours plus créatif. The Souljazz Orchestra fait dans le mouvement et ses sonorités sont en constante évolution: sur son dernier album Under Burning Skies, ses influences (comme si elles n’étaient pas déjà nombreuses) se sont cette fois tournées vers les années 1980 avec le disco, l’électro, le boogie et l’omniprésence des synthés analogiques, pour un son réinventé... bien que fidèle au style Souljazz Orchestra. Le tout est tout aussi réussi que réjouissant.
« Groove is in the heart »
C’est donc ce bazar d’influences – contenu dans l’énergie joyeuse, nomade et bien posée des six membres de la formation ontarienne – que l’on a pu retrouver lors de cette unique date montréalaise, vendredi dernier. Il aura toutefois fallu attendre pour le faire! En véritables oiseaux de nuit, les membres du collectif auront effectivement attendu les 23 h pour apparaître sur la petite scène – quoique bien remplie d’instruments – de la nouvelle salle de spectacle coin Rachel/St-Denis. Bien que l’ambiance intimiste et l’excellent travail des DJ maison du lieu spacieux (qui est parsemé de divans, de luminaires vintage, de deux bars et même d’une table de baby-foot) ait permis de faire patienter les spectateurs en les plongeant dans une atmosphère urbaine et décontractée, on a senti que le public commençait à s’impatienter.
Or, dès que les musiciens se sont mis à jouer de leurs instruments respectifs, l’attente a été vite oubliée, en même temps que les silhouettes des spectateurs se sont mises à s’agiter. Un scénario qui se reproduit inlassablement à chaque prestation de Souljazz Orchestra, alors que le groove instinctif de la formation est d’une irrésistible évidence, autant pour le corps que pour l’esprit. C’est donc pendant près de deux heures que le collectif a mis le feu à la foule compacte du Groove Nation, balançant aussi bien en anglais qu’en français ses rythmes tapageurs et originaux. L’attention des spectateurs était aussi bien focalisée sur les jeux complexes et enthousiastes des trois saxophonistes, dansant à l’unisson, que sur les rares performances vocales de la percussionniste Marielle Rivard, qui possède une magnifique voix soul et veloutée, en passant bien sûr par l'interprétation du charismatique Ray Murray, qui a assuré la plupart des pièces chantées, entre deux animations et plusieurs notes de saxophone.
Tout au long de cette prestation, qui a également été entrecoupée d’un entracte, les musiciens ont parcouru le large répertoire musical de la formation, en plus de présenter de nouvelles pièces inédites et prometteuses.
Avec ce spectacle chargé de bonne humeur et d’enthousiasme, les membres du collectif ontarien The Souljazz Orchestra ont prouvé une fois de plus qu’ils n’étaient pas près de ralentir leur train de vie nomade et inlassable, pour notre plus grand plaisir. Pour être tenu au courant de toutes les actualités de la formation, direction leur site web officiel!