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Mercredi soir, le 14 juin à 19h30, Sally Folk présentait son spectacle « Troisième Acte » à L’Astral. La salle comble aux allures de music-hall s’apprêtait parfaitement au ton de la soirée « cabaret chic ». C’est d’ailleurs Andy St-Louis, avec sa belle voix toute en justesse et ses chansons pop aux effluves vintage françaises propulsées par son implacable maîtrise du piano qui ouvrait le bal de la romance. Cette dernière a offert une prestation convaincante et pleine de charisme et de chaleur. La salle le lui a bien rendu.
C’est accompagnée d’un trio (batterie, guitare, claviers) que l’auteure-compositrice-interprète pop nous a accueillis, de par une mise en scène originale et audacieuse. En effet, à califourchon sur sa chaise, elle nous a partagé son obsession pour la gent masculine à travers les « C’est moi la plus belle », « Heureux infidèles », « Chéri est à moi » (Deuxième Acte), « Ne rentre pas ce soir », « Les hommes du quartier », « Révolver » (Sally Folk), etc. Rapidement, on comprend qu’une habile mise en scène a été tissée autour du personnage de la belle, expression qu’elle reprend notamment à plusieurs reprises, soit en s’adressant aux « belles » parmi les spectatrices ou encore à leurs compagnons.
Bien que j’aie trouvé, par moments, que la mise en scène prenait parfois un peu trop de place dans le concert et qu’elle enlevait une part de magie, Sally Folk était incroyablement convaincante, voire solide dans son interprétation. Elle n’a jamais démordu du de son rôle, ni paru hésiter un moment en déroulant sa précise chorégraphie. Reconnue pour ses tenues vintage et ses looks de femme fatale, ce n’est pas ce soir-là qu’elle allait faire défaut à sa réputation. Tour à tour, les musiciens ont fait des interventions ponctuelles dans l’univers amoureux dépeint par les histoires parfois rocambolesques de la belle brune. Les sujets de l’infidélité, de la rupture, de la solitude, de la frivolité, de la sensualité, de la prostitution et même celui d’avoir un bébé ont été couverts par les pièces de l’artiste. Par ailleurs, surtout avec sa chanson « J’aurai ton enfant quand même » (Troisième Acte), elle a tergiversé entre les lignes de l’irrévérence avec ses propos qui pourraient facilement choquer si on ne garde pas à l’esprit qu’elle joue la comédie, son « acte ».
Finalement, mon coup de cœur de la soirée reste le titre « 9 à 5 » qui connaît par ailleurs un succès radio considérable; ainsi que la grivoise et rafraîchissante « Kamasutra », toutes deux tirées du dernier opus. Je me dois de mentionner, je pense, que je trouve impressionnant le fait que Sally Folk, malgré le fait que l’amour et ses « dérivés » soit le cœur de son œuvre depuis bientôt six ans, trouve encore moyen de se réinventer, de sa jolie plume actuelle et captivante.
Sally Folk nous a offert un bon spectacle. On ne s’est pas ennuyés avec son personnage bien campé et ses chansons tantôt racoleuses, tantôt fragiles ou encore coquines. Seul bémol au tableau : dans le genre pop « américain » sixties, je trouve qu’une basse manquait en général dans les arrangements, quoique les trois musiciens chevronnés qui l’accompagnaient sur scène nous aient offert une performance impeccable.