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En ce dimanche après-midi, le 7 mai au Théâtre Mirella et Lino Saputo du Centre Leonardo Da Vinci, le pianiste Richard Abel nous a offert un mémorable récital qui nous a fait musicalement voyager autour du monde. Le Maestro était encadré et secondé par une solide formation de huit musiciens (cordes, cuivres et percussions), dont trois qui officiaient simultanément à titre de choristes. À ce groupe s’ajoutait la polyvalente chanteuse et choriste Carole Caza, en plus de Nicole et Fernand, un sympathique couple de danseurs.
Notre voyage virtuel a débuté aux États-Unis par l’interprétation de trois œuvres désormais célèbres dont « New York, New York » et « Tennessee Waltz » pour ensuite se transporter à Vienne en Autriche, grâce à un pot-pourri de Valses de Strauss durant lequel Nicole et Fernand ont fait leur 1ère gracieuse apparition.
Puis ça a été l’Italie avec « O sole mio », « Arrivederci Roma », une tarentelle non identifiée, « Volare » et « O mio babbino caro », de l’opéra Gianni Schicchi de Giacomo Puccini, interprétée avec force et conviction par Mme Carole Caza.
L’Argentine a pris le relais avec « Por una cabeza », ce célèbre tango rendu encore plus populaire par le film Parfum de Femme, élégamment dansé par Nicole et Fernand. A suivi une très vibrante interprétation pour piano et orchestre de « Don't cry for me Argentina », la pièce favorite de Richard.
Le Royaume-Uni et la Suède ont pris le devant de la scène avec un corpus des succès de deux groupes fameux, les Beatles et ABBA.
Ensuite, en réponse à une demande spéciale des accompagnateurs de Flore, une dame présente dans la salle et fêtant son 97e printemps, une chanson composée et spécialement interprétée par Richard Abel, sur une musique de Ricky Martin, lui a été dédiée. L’interprète a alors enchainé en récitant un poème humoristique de sa composition et portant sur l’amour, « Le mot et la chose ». Cette attention personnelle fut indubitablement appréciée.
Pour conclure la 1ère partie, une version instrumentale pour piano et orchestre de la chanson gagnante de l’Eurovision 1982, « La Paix Sur Terre », a été présentée au public.
Après la
pause, le voyage s’est poursuivi en Grèce avec le sirtaki de Zorba le Grec, et une
sélection de tubes de Nana Mouskouri interprétés par Mme Caza; en Allemagne,
avec un ensemble de polkas; de retour au Québec avec « La Danse à Saint-Dilon » de Gilles Vigneault, qui a été aussi
étonnamment qu’expertement chantée par Richard.
Et puis, nous nous sommes transportés à Cuba pour un cha-cha-cha de Pablo Milanés fougueusement dansé par Nicole et Fernand, ainsi qu’une salsa agréablement chantée par Richard.
L’extravaganza a culminé et s’est conclue au Mexique, avec d’abord, pour piano et orchestre, la Danse du Sombrero, et une sélection de grand succès.
Est entré finalement en scène le très en voix mariachi Julian Garcia, percussionniste de l’orchestre, un Mexicain d’origine demeurant au Québec depuis maintenant 32 ans. Il nous a interprété l’éternel « Guantanamera », le très lyrique et prenant « Volver Volver », ainsi qu’un ensemble de classiques.
Notre voyage d’une durée totale de deux heures (excluant l’entracte) s’est donc terminé dans l’allégresse avec une salle qui, incidemment, aurait grandement mérité d’être comble, debout, chantant et tapant des mains sur un entrainant rythme mexicain. Un autre franc succès pour Richard Abel, dont c’était la dernière prestation avant qu’il ne reprenne les rênes en octobre prochain.
Durant toute la durée du spectacle, le volubile et disert Richard y est allé d’anecdotes et d’histoires drôles tout en démontrant une hallucinante maîtrise de son instrument et jouant tout le répertoire de mémoire. Son indéfectible professionnalisme et sa grande versatilité inspirent reconnaissance et respect.
J’admets volontiers trouver plutôt difficile de discourir sur Richard Abel (un gagnant de 5 trophées Félix, ayant déjà vendu tout près d’un million de disques) sans laisser libre cours à l’expression de ma complaisante subjectivité qui, d’emblée, lui a assuré automatiquement mon inconditionnelle adhésion. Je m’en confesse volontiers tout en ne sollicitant aucune absolution ni rédemption, car mon vice comble trop pleinement mon insatiable appétit pour les envolées musicales lyriques dont il maîtrise parfaitement l’infaillible recette.
Il est de ces artistes surdoués qui entraînent spontanément une litanie d’éloges, parce qu’ils offrent constamment des prestations dont on ressort invariablement ravis, transportés et parfois chavirés, la tête débordante de mélodies accrocheuses, sinon racoleuses.
Richard Abel n’est surtout pas ce genre d’interprète dont le répertoire quelque peu soporifique regorge d’œuvres dans lesquelles se retrouve trop fréquemment la mélodie fa-do-do. Bien au contraire, il garde son public conquis d’avance parfaitement éveillé, tout en le faisant paradoxalement, rêver. Il incarne la quintessence même du pianiste dit « populaire ».
P.S. : j’adresse un merci tout spécial à Roberto Medile, Directeur Artistique du Centre Leonardo Da Vinci, pour sa courtoisie et son efficacité à promptement régler mon problème d’accréditation : aucun billet réservé à mon nom à la billetterie au moment de mon arrivée, bien que j’aie préalablement eu la confirmation écrite qu’il y en avait deux qui m’attendaient. Il m’en a gentiment offert une paire sans le moindrement rechigner. Grazie tante, signore Medile.