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Ce samedi 10 novembre, par un après-midi plutôt frisquet, nous nous sommes engouffrées avec bonheur dans la mythique et très belle basilique Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal. L'endroit était tout choisi pour présenter la non moins mythique et magistrale œuvre-testament de Mozart : le Requiem en ré mineur (KV. 626). Dans ce décor grandiose, maestro Michel Brousseau a dirigé d'une main de maître l'Orchestre et le chœur philharmoniques du Nouveau Monde, comprenant une quarantaine de musiciens et quelque 200 choristes.
Assises aux premières loges, au jubé n° 1, nous avions une vue d'ensemble centrale parfaite sur la scène et sur les deux côtés. C'est ainsi que, durant l'attente, nous avons pu admirer à loisir les magnifiques colonnes de style néogothique, peintes à la main, ainsi que tout l'intérieur richement décoré de ce joyau québécois. Montréal ne possède pas plus belle église ni plus beau sanctuaire que cette basilique. C'est un beau moment de calme et de recueillement dont nous avons pu profiter.
Puis, diverses personnes sont venues présenter le concert au micro en bas, devant l'autel, mais nous n'avons absolument rien compris. D'en haut, où nous étions, tout était complètement inaudible. Dommage, car ainsi, le contact avec le public s'en est trouvé altéré. Cependant, ce problème de son a certainement dû être corrigé pour le concert du soir. Puis, le concert a commencé. En première partie, le pianiste ukrainien Vasyl Kotys, récipiendaire de très nombreux prix internationaux, a joué avec brio, aplomb et virtuosité le Concerto pour piano n° 20 en ré mineur (K. 466) de Mozart. Cette pièce, alliant une grande difficulté technique – où les chromatiques s'enchaînent – demande également à son interprète une grande sensibilité et finesse de jeu, qu'il a très bien rendues. L'orchestre, rodé au quart de tour, s'arrimait parfaitement avec la partition pianistique pour ne former qu'un bel ensemble harmonique.
Après une pause de quelques minutes, les spectateurs attendaient avec fébrilité la pièce maîtresse qu'ils étaient venus entendre : le fameux Requiem! Et ils ne furent pas déçus. Dans ce décor majestueux et flamboyant, véritable oasis de recueillement, le Requiem de Mozart était dans l'endroit tout indiqué pour déployer toute sa majesté et ses grandes ailes noires. Sous la baguette de Michel Brousseau, la basilique s'est emplie de la puissante et solennelle dernière messe de Mozart. Les quelque 200 choristes, l'orchestre philharmonique et les quatre solistes invités, soient Maria Knapik (soprano), Stéphanie Pothier (mezzo-soprano), Éric Thériault (ténor) et Krzysztof Biernacki (baryton) ont su donner à cette œuvre mythique toute la puissance, la noblesse et la majesté qu'elle contient. Les mouvements se sont enchaînés rondement. La fébrilité était palpable. Le Sanctus, mouvement impressionnant et glorieux s'il en est un, est venu nous donner de grands frissons.
À propos du Requiem...
Il a été composé en 1791, alors que Mozart était déjà très malade : c'est sur son lit de mort que ce dernier a donné ses dernières indications pour que son ancien élève termine l'œuvre. La beauté et la solennité du Requiem ont traversé les âges. Alternant entre les accents terribles où le compositeur affronte la mort, et les tendres mélodies apaisantes où il trouve un certain repos de l'âme, le Requiem constitue l'œuvre majeure et le testament même de Mozart. Grave, solennel, transcendant, il nous atteint en plein cœur et nous émeut profondément.
La date du 10 novembre portait également une lourde signification. En plus d'être consacré « mois des morts », le mois de novembre renvoie aussi à la fin de la première Grande Guerre, dont l'armistice a été signé le 11 novembre 1918. Samedi dernier, donc, le concert était chargé, pour plusieurs, de cette puissante signification : la veille de l'armistice de la première Guerre Mondiale, qui aura coûté la vie à quelque 18 millions de personnes. La solennité et le recueillement de ce grand concert n'en étaient que décuplés.
Le prochain concert de Mundia Productions aura lieu le 2 décembre à la Maison symphonique. On y présentera la Symphonie n° 9 de Beethoven, précédée du Concerto pour violon n° 5 de Mozart, joué par Alexandre Da Costa.