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Dans le cadre du Festival musique de chambre Montréal, la salle Pollack de l’Université McGill présentait hier soir l’Israeli Chamber Project, proposant un programme riche et varié autour de Dvořák, Beethoven et Talmi.
Yoav Talmi et Alon Goldstein ont ouvert le concert avec les danses slaves pour piano quatre mains, opus 72 n°2 et opus 46 n°8. Avec un son très timbré et un ton bien assuré, ils ont mis en évidence le caractère national des pièces en faisant preuve de beaucoup de détermination. Les deux pianistes semblaient parfaitement s’accorder dans leur jeu, bien que l’on aurait pu attendre légèrement plus de contrastes dans les nuances.
On a ensuite fait un bond de près d'un siècle en arrière en écoutant le trio en si bémol majeur op. 11 de Beethoven, pour clarinette (écrit aussi pour violon), violoncelle et piano, interprété par Tibi Cziger, Michal Korman et Alon Goldstein. Apparaissant comme l’une des premières œuvres de chambre de Beethoven, ce trio présente trois mouvements bien distincts dans lesquels les instruments ne cessent de converser. On pourrait d’ailleurs noter le manque de cohésion (certainement influencés par les soucis de justesse) et le manque de tensions à certains moments, notamment dans le premier mouvement. L’équilibre entre les instruments s’est amélioré dans le deuxième mouvement, introduit par un violoncelle très lyrique, un discours bien guidé et très aéré. Le dernier mouvement, reposant sur un thème issu du « dramma giocoso » L’amor marinaro ossia Il corsaro, alors très populaire lors de la composition du trio en 1797, a permis de mettre en valeur la précision technique de la clarinette et de redécouvrir les musiciens dans le caractère giocoso.
Cette soirée était pour Yoav Talmi particulièrement importante, puisqu’il s’agissait de la création mondiale de son quintette pour clarinette et quatuor à cordes, interprété par Tibi Cziger à la clarinette, Yehonatan Berick et Carmit Zori aux violons, Nitai Zori à l’alto et Michal Korman au violoncelle. Si l’on regrettait le manque d’homogénéité dans la pièce précédente, celle-ci en revanche nous a tout à fait réconfortés ! Tel que le compositeur l’évoque dans la note de programme, « le registre étendu de la clarinette, combiné à la sonorité harmonieuse d’un quatuor à cordes, donne au compositeur une foule de possibilités quant à la réalisation de ses idées musicales. ». Effectivement, à travers les quatre mouvements, il a exploré les différentes dynamiques, dans une parfaite cohérence et avec beaucoup de subtilité. On a véritablement assisté à un ensemble de musique de chambre, avec une très bonne écoute, de belles textures, de belles sonorités, une interprétation convaincante et un très bel équilibre.
Après l’entracte, le concert s’est terminé avec le quintette pour piano n°2, opus 81 de Dvořák où l’on a retrouvé les mêmes musiciens, et Alon Goldstein au piano. On a senti les musiciens plus assurés et plus enjoués dans l’ensemble de la pièce, peut-être même trop dans le deuxième mouvement qui manquait quelque peu d’intimité. Les musiciens ont su garder l’énergie globale jusqu’à la conclusion finale et le public semble avoir été conquis. Un projet à suivre !