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Découvrez le parcours de vie de Poly Styrene, meneuse du groupe punk rock britannique X-Ray Spex, dans un documentaire passionnant et émouvant mêlant images d’archives et témoignages de l’entourage de l’icône. Co-réalisé par sa fille Céleste Bell et lauréat du British Independent Film Award en 2021, ce documentaire (en anglais) sera disponible dès le 4 février 2022 en ligne et dans les salles de cinéma.
Née d’une mère britannique et d’un père somalien, le parcours de Poly Styrene - de son vrai nom Marianne Joan Elliott-Said - est jonché d’embuches. Étant une jeune femme métisse, elle se décrit comme une “half caste”, située entre deux mondes dans lesquels elle lutte pour trouver sa place. Comme expliqué dans les premières minutes du documentaire, elle évolue dans un contexte de haine et de violence raciste en Grande-Bretagne: la scène punk, moins discriminante, devient par conséquent un refuge pour les outsiders comme elle. La haine sexiste et raciste à laquelle elle est confrontée au cours de sa jeunesse forgent sa perception et nourrissent son écriture: par la force de son anticonformisme, Poly Styrene n’hésite pas à aborder les questions d’identité et dénoncer les injustices dans ses chansons. Sans se référer à un mouvement politique, elle prône aussi l’émancipation féminine et refuse la montée de la “femme-objet” des années 1970. Celle qui ne se considère pas comme une figure punk devient finalement une icône incontournable du genre avec son groupe X-Ray Spex et devient une influence considérable pour d’autres mouvements musicaux comme l’Afropunk et Riot grrrl.
La narration de sa fille Celeste Bell, avec la co-réalisation de Paul Sng, agit comme un guide et donne une perspective plus complexe de Poly Styrene, notamment sur l’aspect de la maternité. Son succès auprès du public contraste fortement avec une vie personnelle plus tourmentée, notamment à cause d’une santé mentale fragile et de la bipolarité qui empêchent l’artiste de rester auprès de sa fille. Aborder ces sujets de manière frontale mais avec le recul de l’époque contemporaine apporte une dimension intéressante au récit. Celeste Bell revient aussi sur les moments marquants dans la vie de sa mère au cours d’un voyage spatio-temporel qui nous emmène dans trois pays déterminants de son parcours (la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Inde) dans lequel des sujets comme le rapport à la célébrité, la drogue, mais aussi la spiritualité sont évoqués. L’intérêt de ce film réside également dans les nombreuses archives inédites (films, photographies, productions graphiques), parmi lesquelles se trouvent des poèmes de la chanteuse, véritable porte d’entrée vers ses questionnements intimes. Pour les compléter, les témoignages de plusieurs personnalités de la scène punk rock, telles que la styliste Vivienne Westwood ou le poète John Cooper Clarke, permettent de donner un aperçu complexe de l’époque mais aussi de cette figure rebelle et insaisissable qu’incarne Poly Styrene. Cet ensemble dessine le portrait réaliste d’un personnage haut-en-couleur, libre et visionnaire. Plus qu’une icône, Poly Styrene devient un symbole de courage et souligne la présence des femmes, plus nombreuses dans la contre-culture punk.
Crédit: Falcon Stuart
La mise en scène du documentaire fait sa principale force: le contraste entre l’aspect terre-à-terre des commentaires de sa fille et l’euphorie de Poly Styrene présente dans les archives donne lieu à une variété plaisante dans l’esthétique qui retient l’attention tout au long du film. Cette production rend un hommage poétique, coloré et émouvant à l’artiste, qui laisse un héritage culturel considérable. Avec ce film, Celeste Bell raconte une histoire peu connue mais nécessaire et qui a marqué la scène musicale britannique.
Même si vous n’êtes pas fan de punk-rock, ce documentaire sait vous emmener dans une histoire allant au-delà d’un genre musical et vaut le détour !