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La seule vue de l’ombre de Piché, découpée sur le décor de jute alors que les musiciens avaient déjà pris place, juste son ombre et déjà, la salle était rivée à lui, chaleureuse, amoureuse. Un amour contagieux qui dure depuis 40 printemps, comme le rappelle le nom de sa nouvelle tournée.
Touché par l’accueil, modeste et reconnaissant, Paul Piché avait un sourire qui lui donnait un regard jeune et espiègle. Au milieu de ses amis et collègues musiciens, dont le guitariste Rick Haworth, le bassiste Mario Légaré et la choriste Audrey-Michèle Simard, qui supporte très harmonieusement la voix de Piché, il était si heureux que ça nous donnait un sourire constant, présent pendant tout le spectacle.
Et impossible de ne pas chanter! Il était facile de reconnaître les premiers accords de toutes les chansons. La foule réagissait au quart de tour et Piché tendait fréquemment le micro à la salle. Il s’amusait, sans aucun doute! C’était un grand moment d’échange, où l’on constatait à quel point on connaissait ses chansons, mais surtout, où l’on réalisait le plaisir intense qu’il avait toujours à les chanter.
En ouverture, « J’appelle » plaçait dans mes oreilles sa voix que j’avais hâte d’entendre résonner, pour mon premier concert avec lui. Et j’avais sous-estimé sa puissance et sa technique. La voix de Piché est vivante, dans ses trémolos bien à lui, vibrants et émouvants.
Ses invités
De ville en ville, Piché se réserve le plaisir de partager la scène de ses 40 printemps avec des collègues de chanson. À Sherbrooke, c’est Vincent Vallières et Ingrid St-Pierre qui se sont joints à lui. Chacun a d’abord interprété une demande spéciale de Paul, choisie dans leur répertoire, puis enchaîné sur un duo avec – et dans le répertoire de – Piché.
Pour Vallières, Piché a demandé « À hauteur d’homme », s’est assis sur un tabouret haut, loin des projecteurs, et a écouté en savourant.
Puis, quand la délicate Ingrid est venue le rejoindre, c’est ému que Piché a présenté « Ficelles ». Et St-Pierre, ce tout petit bout de femme qui a dû se mettre sur la pointe des pieds pour serrer Piché dans ses bras, donnait une intensité douce à sa chanson qui a fait pleurer Paul à grande eau.
Question de nous ramasser un peu plus les sentiments, Piché et St-Pierre sont venus nous interpréter en duo « Le temps d’aimer ». Et, alors que la deuxième partie s’annonçait avec des tempos plus lents et qu’on peinait à digérer nos émotions, Piché a enchaîné « J’ai besoin d’amour » avec son sourire de vingtenaire charismatique.
Lendemains…
Piché, le politisé, a souligné un lendemain d’élection en s’en donnant à cœur joie, comparant Sherbrooke à un bastion d’irréductibles. La politique, Piché l’aborde avec conviction et patriotisme. Et il utilise haut et fort son droit de parole pour revendiquer ce en quoi il croit. Avec verve et poésie, il a relancé « Chu pas mal mal parti » et nous a lancé des vers choisis : « Un jour, on chantera ce refrain dans un Québec souverain ».
Au lendemain du spectacle, les mots se bousculent pour tenter de rendre le talent qui percent dans les 40 printemps de Piché. Il monte ses textes en musiques et en histoires, il nous touche et il n’a pas fini de le faire :attendez avec impatience son prochain opus, puisque Piché nous parle déjà de l’enregistrement en cours de son album.
La chanson inédite qu’il a réservée à Sherbrooke s’appelait ce soir-là « Celui ». On verra si elle sera rebaptisée d’ici sa sortie. C’est vrai, vous devrez vous approprier ses nouvelles mélodies. Mais aucun doute que d’ici quelques années, au même titre que ses autres refrains, vous les chanterez à tue-tête.
L’escalier
Quand vous irez voir Piché pour célébrer ses 40 ans de carrières, en tournée jusqu’en décembre partout au Québec, vous serez enthousiasmés et bouleversés. Ses ballades les plus connues sont, en spectacle, touchantes de vérité. Vous pensiez connaître et aimer « L’escalier »? Pas tant que vous n’avez pas entendu de la bouche de Piché la portée de se sentir seul « comme une rivière abandonnée par des enfants ». La chanson nous a fait trembler d’émotions dès la première phrase et la pièce s’est terminée par une magnifique et longue ovation debout.
Paul Piché aime la scène. Il y est intense, généreux, engagé. L’écouter, c’est une chose, mais le vivre en spectacle donne une profonde dimension à cet artiste tellement aimé du public québécois. Le voir fera partie de mes expériences marquantes de spectacle. Pour connaître ses prochaines dates de tournée, rendez-vous ici.