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Le 25 avril dernier à la Maison symphonique, l’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM) a consacré toute une soirée à rendre hommage à la musique de Scandinavie et de Russie. Un concert donné dans le cadre du Printemps nordique qui s’est tenu du 4 au 28 avril à Montréal, et qui mettait sur le devant de la scène l’immensité et la splendeur méconnue des paysages nordiques.
La Finlande, l’Islande et la Russie : ces pays, situés aux confins de l’Europe et plongés dans l’obscurité polaire quasiment toute l’année, ont donné naissance à de magnifiques compositeurs et interprètes. Au programme, deux grands noms – Tchaïkovsky et son emblématique Concerto pour violon en ré majeur (op.35), et Sibélius avec sa Symphonie n°7 en do majeur (op.105) – et deux compositeurs bien moins connus et que, pour ma part, j’ai découvert ce soir-là avec grand plaisir : l’Islandais Jón Leifs et le Finlandais Uuno Klami.
En ouverture du concert, le public a d’abord pu découvrir Geysir de Jón Leifs, gloire nationale de l’Islande. Construit comme un long crescendo et descrescendo orchestral, Geysir est un poème symphonique qui donne à entendre l’irruption d’un geyser et des forces souterraines de cette île aride, parcourue de volcans qu’est la patrie du compositeur. L’orchestre a joué tout d’un bloc cette magnifique pièce, tantôt menaçante, tantôt contemplative, toujours captivante.
Puis le violoniste virtuose Augustin Hadelich est entré sur scène pour interpréter le magnifique Concerto pour violon en ré majeur (op.35) de Piotr Ilitch Tchaïkovsky, dialogue flamboyant entre le violon soliste et l’orchestre, entre influences tziganes et romantisme russe. Seul problème : l’acoustique imprévisible de la salle de la Maison symphonique (inaugurée en 2011), qui produit d’étranges décalages entre le visuel et le sonore et, surtout, qui forçait l’orchestre à jouer pianissimo pour qu’il soit possible d’entendre le violoniste Augustin Hadelich. Cela n’a pas empêché à leur prestation d’être magnifique et d’être applaudie à tout rompre, à tel point que les interprètes ont offert au public de jouer en bis tout un autre concerto de Tchaïkovsky.
La deuxième partie était quant à elle consacrée toute entière à la Finlande, avec deux compositeurs finlandais et quasi contemporains, Uuno Klami et la gloire nationale Jean Sibelius, le tout sous la baguette du chef d’orchestre John Storgårds, bien sûr finlandais lui aussi. Magnifique découverte de cette soirée : la pièce Aurora borealis (op.38) d’Uuno Klami, malheureusement bien trop peu jouée ! Cette œuvre, que le compositeur tenait pour son chef-d’œuvre, est une sorte de poème symphonique dédiée au phénomène de l’aurore boréale. Sous-titrée Fantaisie pour orchestre, le compositeur a en effet raffiné l’orchestration à l’extrême, se permettant d’explorer de nombreuses combinaisons de timbres et de registres, avec une partie différente pour quasiment chaque instrument. Le résultat est une danse, entre le folklore brut et moderne des Ballets russes et les pièces hispanisantes de Ravel ou De Falla. On ne peut que saluer la démarche du chef John Storgårds, qui milite pour la (re)découverte de cette œuvre. Enfin, l’orchestre a interprété un des « tubes » des musiques scandinaves, la Symphonie n° 7 en do majeur (op.105) de Sibelius, cependant moins captivante que les autres œuvres, l’interprétation ayant un peu faibli après l’énergique jeu de l’orchestre dans les pièces précédentes.
Pour consulter le programme éclectique et de qualité de l’Orchestre Symphonique de Montréal, allez donc faire un tour sur leur site internet ici. Et ce soir, mercredi 9 mai, c'est justement une pièce de l’inventeur du poème symphonique, Franz Liszt, que l’orchestre interprétera sous la baguette du Français Jérémie Rhorer.