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En début d'après-midi du samedi 6 mai, la Maison Symphonique nous accueillait dans le but sciemment « orguechestré » de nous faire apprécier les multiples facettes de l’imposant grand orgue Pierre-Béique (du nom du fondateur et 1er directeur général de l’Orchestre Symphonique de Montréal), pesant 35 tonnes, comportant 109 registres, 83 jeux, 116 rangs et 6 489 tuyaux. Ses riches sonorités nous ont propulsés en orbite grâce à l’expertise de M. Jean-Willy Kunz, organiste en résidence de l’OSM, et ce sous la gouverne de M. David Saint-Jacques, astronaute de l’Agence Spatiale Canadienne.
Ce spectacle hybride, né de la vision de Jean-Willy Kunz, mariait musique inspirante, images contextuelles et commentaires pertinents ayant trait à la conquête spatiale.
Le coup d’envoi a été donné avec la Symphonie no 9 en mi mineur, op. 95, « Du Nouveau Monde » : 3e mouvement (« Scherzo ») d’Antonin Dvořák. Pièce aussi fascinante que planante, chaudement reçue.
Puis ça a été Mad Rush, version pour orgue de Philip Glass, suivie de Harmonices Mundi pour organiste excentrique, d’après Les sept planètes de Kepler de Régis Campo, en première mondiale. Cependant, cette dernière prestation a été prématurément mais de bon gré interrompue après à peine deux minutes (pour raison d’horaire strict à respecter). En effet, David Saint-Jacques nous annonçait alors l’arrivée imminente d’un invité virtuel mentionné au programme, grâce aux merveilles de la technologie moderne des télécommunications.
Durant environ 15 minutes sur le grand écran occupant le centre de la scène, en direct de la station spatiale internationale, l’astronaute Thomas Pesquet de l’Agence Spatiale Européenne a pu échanger quelques mots avec notre astronaute aux deux pieds sur terre, pour notre plus grand plaisir. Incidemment, sa mission de 6 mois se terminera bientôt en mai. Quant à notre astronaute canadien, il entreprendra sa propre mission de 6 mois en novembre 2018. Les deux collègues et les spectateurs ont grandement apprécié cette rencontre virtuelle.
Cette transmission, d’une impeccable qualité, s’est terminée par une très courte prestation de Thomas Pesquet qui a entrepris de jouer sur un petit clavier, en première mondiale, le tout début de la pièce Highest Light, une commande de l’OSM au compositeur Matthew Ricketts – d’ailleurs présent dans la salle. Jean-Willy Kunz s’est expertement chargé de terminer la performance de l’œuvre initiée plus tôt par notre organiste improvisé de la stratosphère.
Ensuite, il y a eu reprise de l’œuvre de Régis Campo par notre organiste résident, interrompue un peu auparavant. On a eu droit à neuf minutes de sonorités inventives à caractère de franche modernité; en fait, une série de sept courtes pièces (d’une durée totale de 9 minutes) associées à autant de planètes de notre système solaire telles que jadis identifiées par Kepler.
Entre chaque œuvre, David Saint-Jacques est systématiquement intervenu en alternant narration française et narration anglaise, en évitant toutefois de se répéter dans les deux langues, c'est-à-dire que chaque segment d’information complémentait le précédent sans jamais le traduire. Les unilingues francophones ou anglophones sont probablement restés quelque peu sur leur faim de comprendre tout ce qui se disait. Mais dans notre métropole fonctionnellement bilingue, l’impact a dû être minimal.
Cette majestueuse et ponctuelle aventure spatio-techno-musicale s'est terminée en apothéose avec Les Planètes, op. 32 : 1er mouvement (« Mars ») de Gustav Holst.
Bien que ma fibre musicale vibre beaucoup plus pour la musique classique romantique que pour celle moderne, j’ai néanmoins apprécié l’ensemble du répertoire choisi car il m’aura permis de découvrir et d’apprécier toute la versatilité et la richesse sonore de ce monumental instrument. Ça a donc été amour, délice et orgue!
En conclusion, la salle comble s'est levée spontanément comme un seul homme et s'est laissée aller à de généreux applaudissements.