Le samedi 26 mai, la voix de Bruno Pelletier a fait intensément vibrer l’assemblée de la Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue à Longueuil, alors qu’on y célébrait l’union quasi sacrée de la musique et du cinéma. De même, la durable complicité de Bruno et de Guy St-Onge était mise à l’honneur.

Présentée dans le cadre de la 8^e édition du Festival Classica, cette soirée de pur lyrisme et de romantisme a mis en vedette le chanteur Bruno Pelletier, l’Orchestre Symphonique de Longueuil sous la direction du chef Marc David, ainsi que le très polyvalent et réputé Guy St-Onge, chef d’orchestre, arrangeur, compositeur et multi-instrumentiste. Incidemment, c’est ce dernier qui a arrangé toutes les pièces – orchestrales et chantées – qui ont bercé nos oreilles durant cette célébration d’une durée de 90 enchanteresses minutes.

Tous ces talentueux artistes se sont distingués dans un programme fort éclectique qui nous a permis de découvrir – ou de redécouvrir – des œuvres d’auteurs aux horizons aussi variés que Michel Legrand, Phil Collins, Georges Dor, Richard Desjardins, Michel Rivard, Leonard Bernstein, John Lennon, Luc Plamondon, Elton John et plusieurs autres.

La soirée a débuté par la prestation orchestrale d’un medley de succès de Michel Legrand. Plus tard, l’orchestre seul s’est à nouveau illustré en jouant « Rêverie », tiré du film Séraphin, un homme et son péché, et – en rappel – « The Mission » avec son envoûtant solo de hautbois.

Par la suite, le volubile Bruno a enchaîné les tubes, en les entrecoupant régulièrement d’explications, de réflexions ou d’anecdotes très appréciées de la foule, si j’en juge par leurs réactions. Sa voix chaude, riche et des plus viriles nous a constamment étonnés autant que bercés, d’abord par sa puissance et l’étendue de son registre, et également par sa versatilité, sa flexibilité et son impeccable phrasé.

Le chanteur à voix était en pleine possession de ses imposants moyens. Il a constamment fait preuve d’une grande sensibilité et a su, à merveille, transmettre toute la gamme des émotions dont son répertoire regorge.

Parce qu’elles ont indéniablement représenté des temps forts du récital, je décerne des mentions spéciales aux prestations suivantes de Bruno:

• « La Manic », œuvre emblématique de Georges Dor, avec pour tout accompagnement musicales sonorités feutrées du marimba, expertement joué par le versatile Guy St-Onge.
• La fascinante et planante « Lune » et l’incontournable « Temps des cathédrales », tirées du spectacle musical Notre-Dame de Paris de Luc Plamondon et Richard Cocciante.
• Et en rappel, « Ordinaire » de Robert Charlebois, dont le magistral rendu fut tout, sauf… ordinaire!

Ces quatre véritables tubes ont fait spontanément lever l’auditoire qui a applaudi à tout rompre pour saluer des interprétations aussi réussies qu’intenses, et que saisissantes.

Dans le cadre d’un programme axé principalement sur le cinéma, Bruno nous acertes gâtés en interprétant de nombreux thèmes de films, sans toutefois oublier de se « payer la traite » en interprétant les quatre désormais classiques mentionnées ci-dessus et dont il a dit : « Ces chansons ne proviennent pas du cinéma mais elles font partie du film de ma vie ». Cette affirmation élégamment formulée a été accueillie comme vérité manifeste par tous les fans qui ont suivi de près sa fructueuse carrière.

La cocathédrale est un lieu splendide, grandiose même, à voir absolument. Elle offre à la vue une surenchère d’ornementations et de réalisations architecturales toutes aussi ingénieuses qu’éblouissantes. Lors de ce mémorable récital, grâce à la légère brume artificielle qui l’emplissait et aux éclairages d’ambiance inspirés, étudiés et savamment dosés, l’atmosphère ainsi créée a favorisé non pas le recueillement – qu’un tel lieu commande habituellement – mais plutôt l’écoute attentive, presque pieuse, sans toutefois gêner l’expression bruyante de notre enthousiasme reconnaissant.

Le Festival Classica a débuté le 25 mai et se poursuivra jusqu’au 16 juin. Vous pouvez consulter le calendrier de ses propositions, toutes aussi alléchantes les unes que les autres, et vous procurer des billets en accédant ici à son site internet.

Pour en apprendre davantage sur Bruno Pelletier et pour consulter le calendrier de ses spectacles, visitez son site internet en suivant ce lien.