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Comment Marc Hervieux se distingue-t-il du lot des autres chanteurs, toutes catégories confondues? C’est par son don d’appropriation, en plus de son immense talent, bien sûr!
Ces temps-ci, le mot « appropriation » est plutôt galvaudé. Il fait couler beaucoup d’encre, surtout si utilisé en conjonction avec le mot « culturelle ». Marc ne pratique absolument pas l’appropriation culturelle, quoiqu’il ait déjà été aperçu jouant « aux cowboys et aux indiens » avec ses enfants. Mais en ce temps-là, il était jeune et insouciant et on le lui a depuis longtemps pardonné. Il ne le fait plus. Juré! Craché! Il est maintenant abstinent à plein temps.
Incidemment, comment le dictionnaire définit-il « appropriation »? En ces termes : action de s’approprier! Mais encore? S’approprier se définit ainsi : se donner la propriété de, faire sien.
À mon humble avis, que je respecte et que je tiens en haute estime puisque je n’en ai qu’un seul, Marc a ce don de s’approprier les œuvres qu’il choisit d’inclure à son répertoire et d’interpréter, pour notre plus grand et insatiable plaisir.
Lorsqu’un artiste reprend, de façon personnelle et originale, une chanson qui a été rendue populaire par un autre chanteur, en la remodelant selon ses goûts, ses aptitudes, son tempérament, le timbre et la capacité de sa voix, en bonifiant la partition musicale et en la confiant, ou pas, aux bons soins d’un orchestre symphonique, la métamorphosant ainsi pour la faire sienne, on dit qu’il se l’approprie. Tout comme un acteur reprendrait un rôle célèbre pour l’interpréter de façon tellement personnelle que l’on croirait que le rôle a été créé spécialement pour lui.
Grâce à son indéniable talent, à son instinct, à sa puissante voix de stentor et à sa formation résolument classique, lorsque Marc s’approprie une œuvre, il la tire automatiquement vers le haut, il la rehausse de plusieurs crans. Bref, il la porte à un nouveau sommet, il la transcende, il la sublime, il « l’hervieuse ».
C’est bien beau tout ça, me direz-vous, mais il y a beaucoup d’autres chanteurs qui ont cette capacité, ce don de s’approprier tout ce qu’ils interprètent! Et puis après? L’incomparable beauté d’Adonis m’empêcherait-elle de parler de celle d’Apollon? Évidemment que non! Vanter la beauté de l’un n’enlève strictement rien à celle de l’autre. Vanter les mérites de Marc Hervieux, le demi-dieu québécois de la chanson, n’enlève strictement rien aux mérites des autres demi-dieux : tous ces auréolés appartiennent simplement au même Panthéon de la gloire qu’ils se partagent sans se disputer. Alors ne partons pas de chicane!
Cependant, même au royaume de l’art lyrique, la subjectivité et les préférences personnelles entrent en jeu. J’ai choisi de m’improviser héraut de mon héros; à vous de choisir et de promouvoir le vôtre.
Depuis de nombreuses années, je m’intéresse de près aux événements organisés par l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal et à ses chanteurs et chanteuses stagiaires. C’est une véritable pépinière de talents d’où a d’ailleurs émergé Marc il y a déjà belle lurette. L’Atelier a, bien sûr, parfait la formation de plusieurs autres ténors depuis Marc, mais, sans enlever quoique ce soit aux autres très talentueux ténors qui en sont sortis, il demeure mon héros, mon tenorissimo, car nulle flamme n’a encore brillé plus vivement que la sienne.
Mon chanteur, animateur, et appropriateur (autre néologisme de mon cru) favori est des plus polyvalents, plutôt touche-à-tout et, ma foi, un véritable Marc of all trades. Il fait carrière presqu’exclusivement au Québec, fort probablement pas par manque d’offres à l’international (me dit mon intuition), mais plutôt par choix conscient, réfléchi et délibéré d’un père et mari qui travaille fort pour concilier vie familiale et carrière professionnelle, sans devoir pour autant s’expatrier.
On le voit partout ; on l’entend partout ; « IL » est partout (comme l’enseigne encore le catéchisme de l’Église catholique), et c’est bien tant mieux! Il fait beaucoup pour démocratiser le chant classique et semi-classique, et il accomplit des merveilles lorsqu’il s’aventure dans le populaire dont il propulse invariablement les « tounes » à la vertigineuse hauteur de ses aigus.
Son succès « populaire » me suggère que mon transgenre préféré, c'est-à-dire mon chanteur « classico-pop » par excellence, serait plutôt affable, facile d’approche, et des plus versatiles compte tenu de tous les succès qu’il a connus jusqu’à présent et qu’il connaîtra encore et encore, ad vitam aeternam, amen! En tout cas, c’est la grâce que je lui souhaite.
Chapeau et bravo à Marc Hervieux!