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Les 13 et 14 octobre
au Théâtre Outremont, on nous promettait une reprise musicale de Françoise
Hardy par la jeune et talentueuse Laetitia Isambert-Denis, accompagnée d’Antoine
Charbonneau-Demers. Mais nous n’avons pas eu cela; du moins, pas que.
Nous avons eu bien plus: nous avons vécu Hardy. Là, sur scène, elle nous
racontait et nous chantait sa vie.
Un brin de nonchalance, beaucoup de poésie, le cœur rempli d’amour, la plume intègre et une voix atypique, Laetitia Isambert-Denis était vendredi soir dans la peau de Françoise Hardy. Une décision prise quelques mois auparavant, sous le coup d’un chagrin d’amour douloureux, lors duquel la jeune actrice a croisé, forte d’émotion, les pensées d’Hardy.
La chanteuse française est en effet très connu pour son (très) grand sens du romantisme, principal responsable des dommages amoureux de sa vie de femme. Et elle en a eu, des dommages amoureux au cours de sa vie.
La plume de Françoise Hardy est prolifique dans ce qu’elle aborde: l’amour. La chanteuse a su toucher nombre de victimes des maux de l’amour avec ses mots si justes. Mais Françoise Hardy, ça n’est ni que des mots, ni qu’une voix. C’est tout un personnage; et ça, la comédienne l’a saisi à merveille. Dans son ton, son accent, ses expressions faciales, mais aussi au plus profond de son cœur, l’actrice rappelait la jeune Hardy. C’était à s’y méprendre, c’était si beau.
Il y avait, dans la prestation, une dimension historique très bien mise en scène: la vie d’Hardy était racontée par le biais de chansons, d'extraits audio d’anciennes entrevues et de micro-scènes de théâtre. Dans les saynètes de théâtre, Laetitia Isambert-Denis et Antoine Charbonneau-Demers se prêtaient au jeu de l’amour entre Françoise Hardy et Jacques Dutronc. Les deux personnages jouaient les moments décisifs de la vie des deux amoureux: les bons moments, les plus difficiles, l’arrivée du bébé, la séparation. Chacune de ces interprétations était rythmée des chansons d’Hardy, réalisées par la jeune Laetitia. La voix était maîtrisée d’une main de maître. La jeune actrice québécoise parvenait à dévoiler son talent en étant dans la peau de quelqu’un d’autre.
L’ensemble s’articulait bien. Nous avons (re)découvert Françoise Hardy, mais cette fois, comme une femme complète et non comme une simple chanteuse. Comme une femme avec une personnalité forte et fragile à la fois, comme une femme ayant longtemps vécu dans l’attente d’un amour parfait, romantique, pourtant tombée amoureuse de Jacques Dutronc, à l’esprit moins grave, plus léger et affranchi. Nous avons (re)découvert, grâce à Laetitia Isambert-Denis, la vie de Françoise Hardy sous un angle plus humain et tragique. Le plus impressionnant dans cette représentation, c’est que le talent de Laetitia Isambert-Denis nous est parvenu à travers Françoise Hardy, et ça, c’est un pouvoir dont seuls les vrais acteurs ont le secret.