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Créée en 1966, la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) fête cette année ses 50 ans. Sous l’égide de ses directeurs artistiques successifs, Serge Garant (1966-1986), Gilles Tremblay (1986-1988) et Walter Boudreau (depuis 1988), l’institution s’attache à tisser des liens entre les compositeurs et leurs contemporains, à diffuser et ancrer leurs créations dans notre temporalité.
Directeur artistique, saxophoniste, chef d’orchestre, compositeur, et « enfant terrible » de la musique contemporaine au Québec, Walter Boudreau est à la tête de l’institution depuis 1988. Il y a fait une entrée tonitruante en proposant d’emblée des programmes éclectiques et novateurs et initiant des projets qui ont participé à l’ancrage de la SMCQ dans le milieu culturel. Entrevue avec un authentique passionné.
Vous occupez le poste de directeur artistique de la SMCQ depuis 28 ans. Quels sont, selon vous, vos plus grands succès à la SMCQ?
D’abord je voudrais dire que la SMCQ est assise sur des bases solides depuis 50 ans. Elle a été magnifiquement pensée par ses « pères fondateurs ». Ensuite, mon projet le plus farfelu et le plus ambitieux, je dirais que c’est la Symphonie du millénaire. Rassembler 19 compositeurs pour 333 musiciens, 2000 carillonneurs, un public de 40 000 personnes – et près de 70 0000 avaient fait le déplacement! – c’est phénoménal. Cela fait 16 ans que j’essaie de la refaire à l’intérieur en version réduite. Je l’ai proposée partout : à New York, en Europe, en Chine… Cette année, dans le cadre des festivités du 50ème anniversaire, elle sera jouée en version réduite le 26 février à l’Oratoire Saint-Joseph. Elle a pu bénéficier d’une subvention spéciale du Conseil des arts du Québec. Nous allons lancer d’ici l’automne un appel d’offres pour les carillonneurs, invitant ceux qui avaient participé à l’événement en 2000 à nous rejoindre.
La mission de la SMCQ, est d’institutionnaliser la musique contemporaine pour lui offrir un rayonnement du vivant des compositeurs. Pourquoi, à votre avis, a-t-on tendance à écouter et admirer les compositeurs morts?
Je ne pense pas être la bonne personne pour répondre à cette question. Il faudrait demander au public. Je ne peux que spéculer. Je pense qu’il y a une dimension nécrophile, morbide. Et ce n’est pas juste la musique qui en souffre, mais tous les domaines artistiques. Vous connaissez l’expression « nul n’est prophète en son pays », et bien je pense que « nul n’est prophète de son vivant ». Ce manque d’intérêt est le syndrome d’une maladie dont on est incapable d’identifier la cause. Ma mission avec la SMCQ, c’est de montrer que le compositeur est vivant, et qu’on devrait en bénéficier. Un peu comme avec les Beatles : quand les gens les voyaient en personne, c’était l’extase! J’aimerais bien – sans tomber dans l’idolâtrie – qu’on fasse la même chose avec les compositeurs vivants.
La série hommage pour nos compositeurs de 2016 était consacrée à John Rea. A qui sera consacrée la série hommage de 2017?
Justement, avec la série hommage, on tend la main vers le public. C’est formidable de voir un compositeur de son vivant. Imaginez un peu les personnes qui ont pu côtoyer Bach, Beethoven, etc. C’est un cadeau qu’on offre au compositeur et au public. Et avec succès. La série hommage de la saison 2017/2018 sera consacrée à José Evangelista.
Un petit mot sur le Festival Montréal/Nouvelles musiques (MNM)? Comment s’est imposé le choix du thème « Retour vers le futur »?
Tout le monde connait le film Back to the Future. Pour le 50ème anniversaire, on retourne 50 ans en arrière, mais pas de manière chronologique. Nous proposons un voyage exploratoire à travers les tendances musicales. Nous voulons voir, écouter, analyser la manière dont les gens voyaient le futur à l’époque. Notre approche n’est pas musicologique, c’est une approche sympathique des différentes écoles et œuvres.
Comment voyez-vous la SMCQ évoluer les 30 ou 50 prochaines années?
Je refuse de répondre à cette question. La SMCQ a pris la forme, les couleurs que je lui ai données de par ma présence, les gens qui m’entourent, mon équipe… J’ai une grande volonté de démocratisation. Tout le monde a le droit et est en mesure d’apprécier les grandes créations. Ceux qui viendront après moi devront composer avec l’actualité de leur époque. Je n’ai pas de boule de cristal. De mon côté, j’ai essayé de représenter le plus fidèlement possible notre réalité. Je souhaite à mes successeurs d’être à l’écoute du monde qui les entoure. Je suis contre les dynasties. Je souhaite que la personne qui me remplace dans quelques années soit compétente et ait foi en la création musicale. Pour que la SMCQ reste un fer de lance de la diffusion de la musique contemporaine. Tous azimuts.
Broadway Boogie-Woogie
La saison de la SMCQ démarre sur les chapeaux de roues avec le concert gratuit Broadway Boogie-Woogie le 30 septembre à la Salle Pierre Mercure du Centre Péladeau (Montréal). Un concert à la croisée des influences, donc, à l’image du chef-d’œuvre De Materie d’Andriessen qui projette ses sonorités jazzy et boogie-woogie inspirées des lignes du tableau Broadway Boogie-Woogie de Mondrian. Un événement unique qui fait danser les cuivres, virevolter les voix et célèbre la culture sous toutes ses formes! Les membres Atuvu.ca se verront offrir une BD à l’entrée.
Pour plus d’informations et pour vos réservations : Broadway Boogie-Woogie