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Isabelle Boulay, ce fleuron de notre chanson québécoise, est présentement en tournée au Québec pour présenter son tout nouveau spectacle, issu de son dernier disque En vérité. Vendredi dernier, c'est dans la grande salle André-Mathieu à Laval, remplie à craquer pour l'occasion, que ses fans ont pu goûter, une fois de plus, à ses chansons empreintes de nostalgie, de tendresse et de douceur.
Fêtant présentement ses quelque vingt-cinq ans de carrière, c'est une Isabelle Boulay au faîte de son talent et de son expérience que nous avons retrouvée. Toujours superbement belle, l'interprète de « Entre Matane et Baton rouge » maîtrise parfaitement la scène et s'y sent visiblement très à l'aise. Elle adore parler avec son public et, entre deux chansons, elle nous raconte des anecdotes de son enfance, de son adolescence et de sa vie adulte. Ces moments sont tout aussi savoureux que lorsqu'elle chante...
C'est ainsi que nous avons appris que ses parents tenaient un restaurant et un bar en Gaspésie, lorsqu'elle était enfant, et que c'est là qu'elle a commencé à chanter. Les « mononcles » éméchés lui demandaient de leur interpréter du « sentimental » – comme ils disaient – et la petite Isabelle s'exécutait. C'est ainsi qu'elle a compris, très jeune, qu'elle pouvait apporter, avec la chanson, un baume aux cœurs blessés. Venant d'un milieu ouvrier, où ses parents valorisaient le travail au plus haut point, elle a également gardé cette précieuse valeur en elle. Lorsqu'ils ont vendu le bar, les anciens clients continuaient de venir à la maison, car cette dernière leur restait toujours ouverte, nuit et jour, pour les écouter et leur apporter la chaleur humaine qu'il leur manquait. C'est ainsi qu'Isabelle a appris l'ouverture, le non-jugement et l'amour des gens... valeurs qu'elle a toujours gardées et qu'on perçoit aisément en elle.
En début de spectacle, l'interprète nous a récité, de sa voix chaude et profonde, le magnifique poème de Jean Genet, « Ô mon amour », que voici :
« Le vent qui roule sur le pavé des cours
Un ange qui sanglote accroché dans un arbre
La colonne d'azure qu'entortille le marbre
Font ouvrir dans ma nuit des portes de secours. »
Le ton était donné : ce serait un spectacle tout en poésie, en douceur et en intériorité. On retrouve, parmi les chansons interprétées par Isabelle Boulay, « Nashville » de Béatrice Martin, « Le train d'après », d'Alex Nevsky, « Toi moi nous » de Benjamin Biolay, « Tout sera pardonné » de Raphaël, « Seras-tu là » de Michel Berger, « Je t'oublierai » de Luc Plamondon (une chanson composée spécialement pour elle), « Les mains d'or » de Bernard Lavilliers, pour ne nommer que celles-là. Bien sûr, Isabelle Boulay a interprété deux chansons de Reggiani : « Ma fille » et « Si tu me paies un verre ». C'est, à mon avis, l'auteur dont elle interprète le mieux les chansons... Cette nostalgie, ce surplus d'âme lui siéent à merveille. Sa voix chaleureuse, profonde et émouvante rendent à leur meilleur les paroles de Reggiani. C'est justement lors d'un tour de chant dédié à Reggiani que j'ai découvert Isabelle Boulay, et ce fut un coup de foudre instantané. Son interprétation des chansons de ce grand auteur particulièrement nostalgique nous émeut aux larmes... Si vous avez la chance d'aller voir ce spectacle, courez-y!
Dans ce présent tour de chant, intitulé « En vérité », il y a eu des moments creux au cours de la première demi-heure. Peut-être est-ce dû à la succession d'un trop grand nombre de chansons très douces et tranquilles – un agencement à perfectionner, sans doute – mais j'ai senti une déconnexion du public à ce moment-là. Heureusement, dès que la chanteuse a pris la parole pour s'adresser à son public, le lien s'est rétabli.
La compagnie responsable du son et des lumières, Solotech, a imaginé, en arrière-scène, une image vidéo comprenant un grand rond, tel un soleil, dont l'intérieur se transformait selon la teneur des chansons. C'était une belle trouvaille qui ajoutait de la couleur et une illustration visuelle aux chansons.
Les excellents musiciens qui accompagnaient Isabelle Boulay étaient Simon Godin (guitare-voix), Martin Lizotte aux claviers, Jean-Luc Huet à la guitare, Mathieu Désy à la basse, et enfin Justin Allard à la batterie.
Notons qu'il n'y avait pas de programme offert gratuitement pour le spectacle. Celui qui était proposé, à la porte, était vendu 10 $. Bien qu'il fût très beau et très bien fait, sur papier glacé, avec photos, paroles de chansons, etc., il n'était pas à la portée de tous. Or, comme représentants de la presse, il est très difficile d'écrire un compte-rendu de spectacle sans aucun document papier. Il aurait été souhaitable qu'on nous remette un programme, même si ce dernier n'aurait été qu'une photocopie du programme original.
Isabelle Boulay, « En vérité », un spectacle qui fait du bien à l'âme! Pour plus d’information sur l’artiste et suivre ses dates de tournée, cliquez ici.