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Ce vendredi 26 janvier, le Rialto Hall a été le théâtre d’une enchanteresse soirée, orchestrée par l’ensemble Pentaèdre et ses trois talentueuses invitées. En cette occasion, la musique russe, la grâce et la virtuosité ont été au rendez-vous.
La photo ci-dessus rassemble le quintette à vent Pentaèdre, la soprano colorature Marianne Lambert, la harpiste Valérie Milot et la pianiste Justine Pelletier. Tous ces virtuoses se sont réunis pour combiner leur talent et ainsi nous offrir une excellente expérience musicale.
Généralement, tandis que Marianne Lambert nous a transportés au septième ciel par la remarquable maîtrise de ses cordes vocales, Justine Pelletier a divinement bien frappé les cordes de son piano, et Valérie Milot a tiré de célestes et planantes sonorités des cordes de sa harpe. De là à conclure que l’expérience a fait vibrer la corde sensible des auditeurs, il n’y a qu’un pas à franchir…et je le franchis allègrement.
Crédit photos, de gauche à droite :
Marianne Lambert par Pierre-Etienne Bergeron
Justine Pelletier par Amélie Fortin
Valérie Milot par Ève Leclerc - Studio Perspective
C’est le disert et réputé bassoniste Mathieu Lussier qui a agi à titre de maître de cérémonie et qui s’est, de plus, nettement distingué en interprétant trois œuvres qui mettent le basson en vedette. Nous avons ainsi eu droit à la « Valse sentimentale » pour basson et harpe, de Piotr Ilitch Tchaïkovski, ainsi que « Humoresque op. 35 no 8 » et « Impromptu op. 35 no 9 », deux œuvres pour basson et piano du compositeur Reinhold Glière. Par ses arrangements, son jeu et sa virtuosité, Mathieu donne du lustre et redore le blason de ce noble instrument aux chaleureuses sonorités.
Les autres membres de Pentaèdre qui nous ont éblouis pendant ce spectacle sont la flûtiste Ariane Brisson, le clarinettiste Martin Carpentier, l’hautboïste Marjorie Tremblay – membre de l’ensemble depuis septembre dernier – et la corniste Alice Lane-Lépine, en remplacement de Louis-Philippe Marsolais (pour cet événement seulement).
Le programme de la soirée a débuté avec un « Quintette pour piano et vents en sib majeur, 1. Allegro con brio » de Nikolaï Rimski-Korsakov. L’œuvre a effectivement été rendue con brio par un Pentaèdre inspiré.
Nous avons ensuite été bercés par l’angélique voix de Madame Marianne Lambert qui a magistralement interprété deux célèbres chansons de Sergueï Rachmaninov. La très solide soprano colorature, dont on a déjà écrit qu’elle possède « une voix diamantée aux couleurs chatoyantes », a en effet spectaculairement enchaîné « Sing not to me, beautiful maiden, op.4 no 4 » et « Vocalise op. 34 ». Nous en avons tous été bouleversés et certains ont même dû être réanimés (j’exagère à peine!) tellement l’émotion a été palpable et envahissante.
J’ai déjà entendu plusieurs interprétations de « Vocalise op. 34 », incluant celles de feu le tenorissimo Nicolai Gedda et de feue la soprano Anna Moffo. Selon moi, la version « Lambert » n’a rien à envier à celles de ces deux prestigieuses légendes disparues. Marianne est en pleine possession de ses prodigieux moyens.
Un peu plus tard, « la flamboyante » est revenue nous enchanter avec ses interprétations de « None, but the lonely heart op.6 no 6 » de Tchaïkovski et les deux mouvements du « Concerto, pour colorature et orchestre » de Reinhold Glière. Durant quelques minutes, le temps s’est arrêté et nous sommes restés suspendus aux enivrantes harmonies qui émanaient de la divina.
J’ai eu la chance, le bonheur et le privilège de voir et d’entendre la ravissante et intense Marianne à de multiples reprises depuis son stage à l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal, il y a déjà quelques années. Ça m’a permis de découvrir un immense et prometteur talent qui s’est depuis épanoui et déployé dans toute sa richesse et sa splendeur.
C’est que Marianne, voyez-vous, ne fait pas que donner la note quand et comme il se doit. C’est une excellente technicienne, bien sûr! Mais c’est également une redoutable interprète. Elle ne fait pas que rendre un aria, elle se laisse surtout habiter par le personnage qu’elle incarne. La diva réussit à systématiquement nous émouvoir par la qualité et la justesse de son jeu. Elle communique efficacement aux auditeurs les sentiments qui l’animent. Parce qu’elle est très expressive, elle est l’antithèse parfaite du flegme et de l’impassibilité. Quand Marianne est toute émotion, nous sommes toute admiration.
Si jamais Marianne lisait ce compte rendu et que ça lui donnait des ailes, ce ne serait que juste retour des choses pour une grande artiste qui m’a si souvent fait m’envoler.
De Tchaïkovski, Pentaèdre nous a également offert une toujours populaire « Suite de Casse-Noisette », brillamment et admirablement rendue.
Soit dit en passant, le Rialto est un lieu qui flirte avec le grandiose et qui inspire le recueillement. La décoration en met plein la vue : ses plafonds, composés de vitraux et de riches enjolivures, sont tout simplement spectaculaires.
L’événement était sous-titré « Blinis-concert-bulles » parce que, dans un premier temps, on nous a servi de petites bouchées de caviar / crème fraîche maison / blini * / frondes de fenouil, mini-pizza sushi avec graviax de saumon et vin mousseux. Le service s’est ensuite poursuivi et conclu avec fromage Cendré de lune / raisins marinés / mosto cotto et émietté de noisettes et vin rouge. Le régal a donc été autant gastronomique que musical.
À la fin du concert, tous les musiciens – et particulièrement les trois solistes invitées – ont eu spontanément droit à une longue ovation debout agrémentée de copieux et chaleureux applaudissements, de la part d’une salle conquise et reconnaissante.
On ne peut se lasser d’une telle distribution offrant un si haut concentré de talent et de virtuosité. Pentaèdre existe depuis 1985 et mérite amplement d’être découvert, redécouvert, encouragé et supporté. Pour obtenir de plus amples informations, vous pouvez consulter leur site internet en cliquant ici.
*Blinis, du russe blini, pluriel de blin. Petite crêpe de sarrasin très épaisse, généralement servie avec les hors-d’œuvre.