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Rendre hommage à What’s Going On, l’album chef d'œuvre de Marvin Gaye, pour le 50e anniversaire de sa sortie, c’est le défi que s’était donné le Festival International de Jazz de Montréal en guise de soirée de clôture le 19 septembre dernier. Mission accomplie au groupe rassemblé par Modibo Keita, qui a réussi à saisir avec brio l’essence de la musique de Gaye, et à nous élever avec lui le temps d’une soirée.
Brother, brother, brother
There's far too many of you dying
You know we've got to find a way
To bring some lovin' here today
Les mots de What’s Going On n’ont rien perdu de leur pertinence. Pour un album paru en 1971, au cœur de la guerre du Viêt-Nam et des revendications raciales, il est toujours d’une actualité tranchante. Modibo Keita le sait, et c’est avec cette approche en tête qu’il a choisi les musiciens qui allaient l’accompagner sur scène. Pour lui, il était essentiel que ces derniers partagent un lien personnel et sincère avec cette musique. Le résultat est époustouflant. Les douze musiciens qui se sont produits dimanche soir étaient en communion totale, et ont véritablement rendu justice à l’émotion véhiculée par l’album mythique.
La puissance des cuivres, au nombre de 6, est venue se mêler au groove fantastique de la basse et de la batterie, qui semblaient battre au rythme du même cœur. Les envolées du pianiste ont tout simplement été exceptionnelles, tout comme la flûte qui donnait une dimension presque sacrée aux mots de Marvin Gaye. Les deux choristes Pamela Denis et Chanda Holmes étaient dans cette même lignée, en chantant des airs soul et gospel qui donnaient des frissons.
Photo: Festival International de Jazz de Montréal
Marvin Gaye sacralisé
Cet hommage dégageait une atmosphère quasi-religieuse. Dans un poème magnifique récité durant le concert, il est énoncé qu’à travers cet album, «Marvin Gaye a réussi à incarner le divin dans la musique». On comprend aussi l’importance qu’à eu cet opus pour la communauté afro-descendante, et qu’elle continue d’avoir encore aujourd’hui. À travers des chansons comme Save the Children, Mercy Mercy Me (the Ecology), ou encore Inner City Blues (Make Me Wanna Holler), il est question d’espoir pour la vie de nos enfants, de la destruction de l’environnement et de la violence policière. Comme l’a mentionné Modibo Keita sur scène, l’album aurait pu être écrit hier.
Une mention toute spéciale à Keita, à qui le festival avait confié les rênes de cet ambitieux projet. Le jeune tromboniste de Montréal l’a non seulement relevé avec grand succès, mais a réussi à partager son enthousiasme avec le public. On le voyait diriger les musiciens avec passion, emporté par la grandeur de cette musique. Son plaisir était contagieux. C’était visible aussi dans les chanteurs et chanteuses qu’il a invité sur scène pour interpréter ces chansons. Parmi eux, on a vu Clerel, Zach Zoya, Malika Tirolien, Jonathan Hoard, Hanorah et Freddie James. Ils ont tous donné le meilleur d’eux-mêmes.
Photo: Festival International de Jazz de Montréal
Si vous n’avez pas pu vous rendre au concert, pas de soucis, celui-ci a été enregistré pour faire l’objet d’une émission spéciale diffusée sur les ondes d’ICI Musique à la fin de l’année.