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L'Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) ouvre sa saison 2015-2016 sous le signe de la diversité avec le concert Et les oiseaux chantent Halleluia! présentant le Turning Point Ensemble (TPE) dirigé par Owen Underhill. Le TPE est ici l'invité de l'ECM+ pour interpréter les œuvres de compositrices chevronnées tirées de son répertoire, ainsi qu'une nouvelle composition commandée par l'ECM+ au jeune lauréat de son dernier Concours Génération, Antony Tan. La directrice artistique de l'ECM+, Véronique Lacroix, s’est entretenue avec atuvu.ca sur le spectacle qui donnera certainement le ton au reste de cette programmation haute en couleurs.
À travers les années, l'ECM+ a bâti sa réputation sur une approche multidisciplinaire de ses concerts de musique contemporaine, mais aussi sur une proposition artistique principalement axée sur la musique de création d'origine canadienne. À quelques semaines de l'ouverture de la saison, Véronique Lacroix nous a accordé une entrevue pour expliquer comment le choix du TPE s'inscrivait dans la programmation et plus largement dans la philosophie de l'ECM+. Pour elle, le TPE est « comme le petit cousin de l’ECM+. Il évolue à l'autre bout du pays, mais partage notre façon d’aborder la création musicale, i.e. avec une même faveur pour les compositeurs d'ici, tout en incluant d’autres disciplines artistiques, un peu comme nous le faisons.» Outre les nombreux échanges de compositeurs qui ont marqué leur partenariat, c'est aussi le regard inclusif que porte le TPE sur la musique contemporaine qui a interpelé Véronique Lacroix.
Le chef d’orchestre Owen Underhill propose en effet un programme d'œuvres composées par des femmes, toutes des compositrices très expérimentées qui ont spécialement écritpour le TPE. Véronique Lacroix estime que cette démarche est tout à fait louable: «il y a une volonté de faire connaître des œuvres de musique contemporaine écrites par des femmes, alors qu'elles sont encore en minorité dans le domaine. En 2015, on retrouve heureusement des compositrices très réputées comme Kaija Saariaho (qui a d’ailleurs livré une œuvre commandée par l’Orchestre symphonique de Montréal l’année dernière) et, plus près de nous, Anna Sokolović (dont l’une des œuvres figure au programme et qui a fait l’objet d’une série hommage à travers tout le Québec en 2013). Les noms féminins circulent donc de plus en plus dans le milieu à mesure qu'elles gagnent en nombre et en réputation, en partie, grâce à des initiatives comme celles du TPE.»
L'ECM+ a toutefois apporté son grain de sel en complétant le programme avec On the Sensations of Tone I, une pièce écrite par un jeune professionnel de la relève, Antony Tan. «Pour cette oeuvre ajoutée au programme de TPE par l'ECM+, j’ai choisi de pas me lover dans le thème du féminin», raconte Véronique Lacroix, «Le concert est tellement contrasté qu'il contredit toute tentative d'uniformiser un art musical 'féminin'. Pour faire valoir cet aspect, je n'ai donc pas hésité à proposer l'œuvre d'Antony Tan qui s'est démarqué lors de notre plus récent concours Génération. Antony a réussi l’exploit de remporter à la fois le Prix du jury et celui du public. Suite à cette victoire, on lui a commandé cette nouvelle œuvre quisera jouée par TPE dans l'idée de le soutenir par une action de réseautage très précieuse, à ce stade de sa carrière.»
Dans la suite de sa saison 2015-2016, l'ECM+ organise plusieurs événements, dont une petite fête au Cabaret du Lion d'Or sous le thème de Twitter, mais dans le contexte d'un cabaret. Empruntant la formule très brève de ce mode de communication et de celui des réseaux sociaux en général, les artistes réunis par l'ECM+ présenteront la création d'un unmicro-opéra de quatre actes teintés d'humour, sous différents angles. « Des rigolades sur la musique contemporaine elle-même, bien sûr, mais aussi sur la vie de tous les jours et sur des thèmes d'actualité (les Expos que le maire voudrait bien ramener à Montréal, les coupures du gouvernement Couillard, etc...), tous des sujets qui vont alimenter l'action de ce micro-opéra. », selon Véronique Lacroix. Le temps d’une soirée, l’ensemble s’éloignera ainsi de l’apanage régulier d'un concert de musique habituellement dite «sérieuse». Auront ensuite lieu en février les ateliers de composition de Génération2016 : « la création musicale des jeunes compositeurs sera définitivement à l’ordre du jour, toujours dans le désir de la faire connaitre auprès du grand public. » Les spectateurs auront notamment accès sur place aux partitions travaillées qui seront aussi expliquées au fur et à mesure par la chef d'orchestre, de sorte qu'ils puissent suivre l'exploration sonore.
Au printemps 2016, la soliste claveciniste Catherine Perrin se joindra aux musiciens de l'ECM+ pour offrir un spectacle dans un tout autre registre: celui du théâtre musical. Moins connue pour sa carrière de musicienne que pour celle d'animatrice qu'elle poursuit actuellement à Radio-Canada, elle incarnera Wanda Landowska, une claveniciste célèbre du début du 20e siècle. Sept représentations sont déjà prévues dans différentes salles du Québec, dont celles des 6 et 7 avril à Montréal. La saison de l'ECM+ se terminera au mois de mai avec le concert Les cavaliers de l’apocalypse qui explore la sonorité monochrome fascinante de la flûte. La directrice artistique assure qu’avec « un ensemble uniquement composé de cet instrument, on offre un véritable carré de sable aux compositeurs pour faire valoir les nuances subitles de leur art.»
À travers le thème d'origine biblique présageant rien de moins que «la fin du monde», quatre créations tout juste commandées par l’ECM+ répondront chacune à l'un des quatre cavaliers blanc, rouge, vert et noir symbolisant les tourments à venir de la planète: « Cela risque de donner un art engagé, donnant la température de l'angoisse actuelle ressentie à travers la planète, mais aussi appelant l'espoir.»
Dans toute cette effervescence de projets, la directrice artistique de l’ECM+ garde un objectif clair : « mon travail, c’est de contextualiser les œuvres du répertoire contemporain et de créer des évènements qui favorisent les croisements entre disciplines pour faire connaître davantage la création musicale et les compositeurs auprès du grand public. »
L'Ensemble contemporain de Montréal présente Et les oiseaux chantent Halleluia! du Turning Point Ensemble dirigé par Owen Underhill
Le mardi 20 octobre 2015, 19:30.
Salle de concert du Conservatoire, 4750, rue Henri-Julien, Montréal