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Le jeudi 19 juillet, les Concerts populaires de Montréal présentaient la soprano Marie-Josée Lord et l’Orchestre de la Francophonie dirigé par le maestro Jean-Philippe Tremblay, dans un spectacle intitulé Parfum d’été. Le contenu n’avait rien à voir avec le titre – qui laissait d’emblée supposer ou présager un programme de facture plutôt légère – mais tout à voir avec un divertissement de qualité, plutôt costaud et digne des quatre saisons.
La première partie, d’une durée totale de 45 minutes, a été entièrement consacrée à la Symphonie no 5 en mi mineur, op. 64 de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Cette œuvre orchestrale, en quatre mouvements, a magnifiquement été interprétée par l’Orchestre de la Francophonie qui s’est du même coup méritée une chaleureuse ovation debout. À mon oreille, le chef-d’œuvre est apparu tantôt méditatif, tantôt expressif et régulièrement explosif. Il démarre lentement avec un accent pastoral, puis devient franchement romantique et lyrique pour se conclure en une spectaculaire et éclatante apothéose. Évidemment, mon évaluation est subjective et ne prétend surtout pas faire autorité : à chacun d’élaborer sa propre imagerie mentale au contact de la musique.
Vous pouvez vous remettre cette majestueuse symphonie en tête en cliquant simplement ici, pour écouter l’interprétation de l’Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Claudio Abbado.
Avant le début du concert, la présentatrice a annoncé qu’il y aurait un changement au programme de la deuxième partie, sans toutefois préciser en quoi cela consisterait. Les spectateurs se fiaient donc au grand écran situé sur la gauche de la scène qui servait à annoncer les pièces à venir, et qui a très bien joué son rôle en première partie. Hélas, il est resté vide à broyer du noir, durant toute la deuxième et dernière partie.
Malgré le manque d’informations ponctuelles, j’ai noté que les œuvres annoncées au programme ont toutes bel et bien été jouées, mais pas dans l’ordre initialement prévu. Cela a nécessairement dû confondre certains spectateurs, d’autant plus que ni la diva ni le maestro n’ont songé à annoncer les différentes pièces au micro. Nous avons dû nous en remettre à notre mémoire plus ou moins défaillante et à nos propres déductions.
Donc, dans un ordre chamboulé, trois pièces de Giuseppe Verdi et trois pièces de Giacomo Puccini nous ont été proposées.
Nous avons pu apprécier les magnifiques joyaux orchestraux suivants : le « Preludio » de La Traviata de Verdi et « l’Intermezzo » du troisième acte de Manon Lescault de Puccini.
Et la divina signora Lord s’est illustrée dans les quatre célèbres arias suivants : de Verdi, « Sempre Libera » de La Traviata et « O Patria Mia » d’Aïda; de Puccini, « Vissi darte » de la Tosca et « Un bel di vedremo » de Madama Butterfly.
Non inscrit au programme, et donc en rappel, Marie-Josée nous a offert « Somewhere » de West Side Story de Leonard Bernstein.
À mon humble avis, la diva, très élégante et resplendissante dans sa scintillante robe rose, a peut-être été incommodée par la chaleur ou un léger rhume; car bien que la puissance vocale ait été au rendez-vous, certaines notes finales ont été transposées à la baisse. Sa voix m’a semblé être un tantinet plus sombre qu’à l’habitude, parfois affectée d’un léger trémolo, et aux aigus moins stratosphériques. Ceci étant dit, ses interprétations empreintes de vérisme ont été à la hauteur de son indéniable et colossal talent, et elle a efficacement su transmettre ses émotions car, voyez-vous, La Dame joue aussi bien qu’elle chante. L’œil et l’oreille se sont régalés autant l’un que l’autre.
Je suis assidument la carrière de Marie-Josée depuis de nombreuses années et, bizarrement, elle – qui habituellement aime bien se raconter – est restée plutôt silencieuse jusqu’à ce qu’elle s’ouvre finalement un peu en annonçant le rappel. Elle a ainsi souligné qu’elle serait disponible pour jasette, autographe et prise de photo quelques minutes après le spectacle, soit « après avoir essoré [sa] robe » (sic). Elle avait préalablement prononcé un laconique « Bonsoir! » avant sa première prestation et, après deux ou trois arias, demandé à la foule : « Est-ce que c’est juste moi qui a chaud ? » Pendant le reste du spectacle, l’interprète que j’ai déjà connue beaucoup plus volubile s’était donc fait plutôt discrète.
Tout ce beau monde a, comme il se doit, eu droit à une ovation finale debout, bien sentie et certes méritée. On en aurait pris bien davantage et les 90 minutes se sont écoulées beaucoup trop rapidement.
Soyez avertis que les Concerts populaires de Montréal engendrent rapidement l’accoutumance et la dépendance. Créés en 1963 sous l’égide du maire Jean Drapeau, ils en sont maintenant rendus à leur 54e édition. C’est tout à la fois une organisation éprouvée qui doit beaucoup à ses bénévoles, une tradition de persévérance dans l’excellence et une institution culturelle qui mérite amplement notre soutien et nos encouragements.
Vous pouvez consulter le calendrier des prochains spectacles, et vous procurer des billets, en cliquant simplement ici.