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Le Nouvel Ensemble Moderne (NEM) a fait appel à des complices de longue date pour livrer un concert de fin de saison alliant exigence technique et subtilité lyrique. En compagnie du choeur invité Soli-Tutti sous la direction de Denis Gautheyrie, le NEM interprétera des classiques du répertoire contemporain ainsi que des créations exclusives au Monument-National dans le Quartier des Spectacles le 26 avril prochain. Lorraine Vaillancourt, directrice artistique et fondatrice de l’ensemble en résidence à l’Université de Montréal, a discuté avec nous des dessous du concert alors que celle-ci fait ses adieux à l’Atelier contemporain de Montréal.
Chef d’orchestre et pianiste, Lorraine Vaillancourt dirige le NEM en résidence à la Faculté de musique de l’Université de Montréal depuis ses tout débuts en 1989. Profeseure titulaire dans cette même institution, elle s’apprête à quitter l’Atelier de musique contemporaine qu’elle menait également depuis 1974. Son principal projet, l’Atelier a permis à des centaines d’étudiants d’aborder le répertoire contemporain dans des conditions optimales de temps et d’écoute. En 2013, elle reçoit le prix Initiative décerné par le recteur de l’Université de Montréal, pour ses accomplissements à titre de Professeur à la faculté de musique avant de tirer sa révérence pour de bon.
«J’avoue que ça va faire une grosse différence dans mon agenda», estime la chef d'orchestre. «Ce qui est très lourd dans cette activité, c’est la gestion. Transmettre tout ce qu’on peut sur la connaissance du répertoire va me manquer, mais la rupture ne sera pas drastique.» À la blague, elle dit s'acheter pour la première fois un agenda qui ne commence pas au mois de septembre, lors de la rentrée universitaire.
Lorraine Vaillancourt espère que la transition lui permettra d’accepter d’autres projets hors du milieu universitaire, mais aussi de continuer à faire évoluer l'ensemble. Elle soutient que le NEM est «un orchestre de performance avant tout et il va continuer de l'être en plus du travail avec la relève, surtout avec les jeunes musiciens au niveau universitaire.»
À chaque fin de saison, Vaillancourt s’assure de présenter un programme qui célèbre autant les compositions d’artistes établis que ceux de la relève. L’ensemble vocal Soli-Tutti et son directeur artistique Denis Gautheyrie connaissent bien le NEM et reviennent à la charge avec la pièce très subtile «Pour...» de Philippe Leroux arrangée exclusivement pour grand orchestre et choeur à l’occasion du concert de clôture du 26 avril prochain.
À l’instar de la Société de musique contemporaine et d’autres ensembles de musique actuelle, le NEM participe à l’année John Rea, un complice de longue date de l'orchestre. Inspiré de la poésie de Dante, son oeuvre «La chute des anges rebelles» commandée par le NEM constitue une «présence majeure» dans le concert, selon Vaillancourt. Autre grand ami du NEM, le compositeur libano-français Zad Moultaka offre «Maceghja» sur un poème de Ghjuvan Petru Ristori. Hugues Dufourt quant à lui propose la co-création «L'Amérique» d'après les toiles du peintre italien Giambattista Tiepolo des «Quatre continents». «C’est définitivement un gros défi» admet Lorraine Vaillancourt. «On s’attaque à un programme exigeant, fait d'extrêmes entre l’endurance et la finesse.»
S’il y a bien une phrase bannie du vocabulaire des musiciens du NEM, c’est «Ça ne se fait pas». Lorraine Vaillancourt souligne la flexibilité extraordinaire de l’instrumentation de l’ensemble: «les musiciens magasinent leurs instruments, ils les essaient, à l’envers comme à l’endroit. Ils expérimentent constamment même quand les difficultés sont énormes.»
Comme c’est depuis longtemps la tradition avant un concert, l'événement À la rencontre du NEM invite le public à une répétition d’orchestre commentée à la Chapelle historique du Bon-Pasteur le 16 avril prochain. Lorraine Vaillancourt fait une habile comparaison du travail orchestral et de l’art culinaire. «Les gens viennent dans notre cuisine pour voir les ingrédients. En compagnie du compositeur ou d’un musicologue, on décortique l’oeuvre pour un public souvent néophyte, à l’aide de courts extraits parfois dans le désordre, parfois dans l’ordre. Dans le cas de la pièce Dufour par exemple, on va explorer la dizaine de tambours dont dispose le percussionniste.» Un tel événement est aussi bénéfique pour les musiciens qui découvrent de nouvelles recettes, de nouvelles façons de travailler. «Il y a une séduction qui s’installe entre le compositeur, les musiciens et les mélomanes», conclut Vaillancourt.
En allant voir un concert du NEM, on accepte en quelque sorte une certaine autonomie en tant que spectateur. La chef d’orchestre déplore qu’aujourd’hui, la culture dominante doit faire rigoler ou détendre l’auditoire autant que possible. «Il faut que ce soit facile, quand on va voir un spectacle de nos jours. Ce n’est pas le métier du NEM. On est dans l’exigeant mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas y prendre plaisir.» Pensons aux alpinistes adeptes de sensations fortes ou au supplice oh combien gratifiant de compléter un marathon.«Il y a une forme de satisfaction dans la chose exigeante. Tu as envie de recommencer en fait. En poussant nos limites, on finit par se surprendre soi-même.»
Le concert de clôture du Nouvel Ensemble Moderne sera présenté le 26 avril 2016 à 19:30 au Monument-National. Pour vous procurer des billets, consultez notre offre exclusive 2 pour 1 sur atuvu.ca ou visitez la billetterie du Monument National.