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Vendredi soir le 9 août, dans le cadre de la 16e édition de son Festival d’Art Vocal de Montréal, l’Institut Canadien d’Art Vocal (IACV) tenait son Concert de gala annuel à la Salle Claude-Champagne de l’Université de Montréal. Vingt œuvres, mettant en vedette une trentaine de ses stagiaires, composaient un programme majoritairement consacré à l’opéra.
D’emblée, je laisse l’ICAV définir sa mission en ses propres mots : « L’Institut Canadien d’Art Vocal tient annuellement à Montréal depuis 2004, un stage international de perfectionnement pour jeunes chanteurs d’opéra. IACV a un double mandat : offrir une formation de haut calibre aux meilleurs chanteurs de la relève lyrique canadienne et internationale et présenter au public une programmation variée et captivante au Festival d’Art Vocal de Montréal, une dizaine d’événements brillamment préparés, dont un opéra mis en scène. » Ceci étant dit, voyons maintenant comment s’est déroulé le gala concert.
Vive l’anonymat !
Avant le début du concert, deux dignes dames sont venues, tour à tour, s’adresser aux spectateurs pour remercier tous les responsables de la préparation, de la tenue et de la bonne marche de cet événement, et rendre hommage à feue Madame Anne-Marie Trahan, vivement regrettée « ancienne juge de la Cour supérieure du Québec, grande mélomane, amoureuse de l’opéra et philanthrope ». Or, ces deux oratrices n’ont pas jugé bon ni de se nommer, ni d’identifier leur rôle respectif dans l’organisation. Elles ont probablement présumé que ces « détails » étaient déjà connus de tous, sans exception, dans la salle. Eh bien non !
Les chanteurs et chanteuses
Bien que l’Institut ait accueilli une cinquantaine de stagiaires cette année, seulement vingt-et-un d’entre eux se sont produits sur scène lors du gala, en solo, en duo, en trio, ou en quatuor. Ce beau groupe était composé des onze sopranos suivantes : Elizabeth Perry, Andrea Wyllie, Faith Snyderman, Kirsten LeBlanc, Angela Candela, Yun Xie, Katherine McIndoe, Sandra Hamaoui, Laura Snyderman, Marta Woolner, et Eugenia Forteza ; des quatre ténors Jan van der Hooft, David Araujo, Zachary Sebek, et Alexei Kuznietsov ; les deux mezzo-sopranos Cloe San Antonio et Olivia Barnes ; les deux barytons-basses Michael Pitocchi et Simon Chalifoux ; le baryton Luka Jozic ; et, finalement, la basse Vincent Grana.
Cependant, lors des chœurs d’ouverture et de fermeture, auxquels participaient tous les chanteurs présents, soit durant « Va, pensiero » et « Libiamo ne’ lieti calici », respectivement tirés des opéras Nabucco et La Traviata de Giuseppe Verdi, j’ai comptés nettement plus de chanteurs (au moins une trentaine, sinon une quarantaine) que j’en ai énumérés ci-dessus. Donc, certains stagiaires non identifiés ne se seront produits qu’au sein des chœurs.
Les tenues vestimentaires
Il semble y avoir clair et net consensus chez les chanteuses qui, lors de tels événements, s’habillent généralement très élégamment. Mais chez les messieurs, dépendant de l’individu, je note de l’inconséquence. Untel se présente sur scène arborant tuxedo, nœud papillon ou cravate, c'est-à-dire en tenue formelle de gala, tandis que tel autre ne porte qu’un veston, sans boucle ou cravate, ou même pas de veston du tout, seulement une simple chemise ouverte. À mon humble avis, qui n’engage que moi, les mots « concert » et « gala » devraient commander un certain décorum dans l’habillement chez les messieurs.
Le répertoire
Wolfgang Amadeus Mozart a été particulièrement à l’honneur, avec quatre pièces sur vingt tirées des opéras Don Giovanni (2), Lucio Silla et Così fan tutte. Ont également été visités les compositeurs Giacomo Puccini (2), Gioachino Rossini (2), Giuseppe Verdi (2), Charles Gounod (2), Georges Bizet pour sa chanson « Ouvre ton cœur », et quelques autres dont Lionel Daunais pour sa chanson « La tourtière ».
Mes coups de cœur
Le chœur « Va pensiero » en ouverture, avec défilement sur grand écran de photos de feue Mme Trahan, « amie de longue date de l’ICAV, où elle siégeait au conseil d’administration depuis 2015 », qui a été un touchant mariage de musique, de chant, et de nostalgie.
La chanson « Villanelle » interprétée par la très expressive soprano Andrea Wyllie, qui a navigué sans faille et avec apparente aisance à travers une série de vocalises.
L’aria « Tu che di gel sei cinta » (de l'opéra Turandot de Puccini), solidement rendu par la puissante et très articulée voix de la soprano Kirsten LeBlanc, qui s’est d’ailleurs encore distinguée, à mes yeux et à mes oreilles, lors du chœur final « Libiamo ne’ lieti calici ».
L’aria « Steal Me, Sweet Thief » (de The old mand and the thief, de Gian Carlo Menotti) qui, à mon oreille, a semblé totalement dénué de mélodie et donc probablement très difficile à mémoriser, mais qui a pourtant été si bien joué et interprété par la soprano Angela Candela dont le mérite est indéniable.
La chanson humoristique de « La tourtière » (de Lionel Daunais), remarquablement bien jouée par le baryton-basse Simon Chalifoux qui arborait tablier et spatule pour ajouter encore plus de fantaisie à sa mémorable interprétation.
L’aria « Lágrimas mías» (de la zarzuela The ring of iron, de Miguel Marqués) dont la soprano Eugenia Forteza, nous a donné une vibrante interprétation aidée de sa puissante voix.
Le duo « Nuit d’hyménée » (de l'opéra Roméo et Juliette, de Gounod) merveilleusement rendu, avec vérisme, par le ténor Alexei Kuznietsov et la soprano Sandra Hamaoui. L’émotion palpable a été au rendez-vous.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur les autres prestations, par des chanteurs tout aussi talentueux et prometteurs les uns que les autres, mais votre patience de lecteur serait mise à rude épreuve.
L’accompagnement musical
Pas moins de sept pianistes se sont partagés la tâche et ont très efficacement assuré l’accompagnement musical. Ce sont Perri Lo, Francis Perron, Jane Steele, Maxime Dubé-Malenfant, Rainer Armbrust, Robin Wheeler, et Teresa Rodriguez. Chapeau bas et bravo à tous ces hommes et femmes orchestres.
Appréciation globale
En dépit de mes petites réserves, j’ai pleinement goûté ce concert, de la toute première note jusqu’à la dernière. J’en aurais pris bien plus encore.
L’ensemble des prestations a été grandement apprécié et chaudement applaudi lors d’une longue ovation debout, par un auditoire plutôt restreint, dans une salle qui aurait dû être pleine à craquer – compte tenu de la grande qualité du spectacle – mais qui n’était à peine remplie qu’au tiers de sa capacité.
L’ICAV est une pépinière de talents qui fait un remarquable travail de formation et de mise en valeur de ses stagiaires et représente un véritable tremplin pour la relève. Il mérite très certainement supports et encouragements continus.
À l’institut et à son festival annuel je ne peux que souhaiter la pérennité et un succès sans cesse grandissant.
N’hésitez pas à fréquenter le site internet de l’ICAV, ici, ou à visiter sa page Facebook, pour en apprendre davantage sur cette formidable organisation.