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Le 12 juillet 2023, la diva béninoise Angélique Kidjo, véritable icône internationale de la musique communément appelée « World », ouvrait avec éclat et panache la 37e édition du festival international Nuits d’Afrique. Une audience des grands soirs était regroupée au MTelus pour célébrer la Reine Angélique et son incroyable carrière.
Commençons par le commencement pour celles et ceux qui ne la connaissent pas (encore): Angélique Kidjo c’est plus de 30 ans de carrière. Plus d’une quinzaine d’albums publiés chantés dans des langues aussi cosmopolites que le fon, le yoruba, le français, l’anglais ou l’espagnol. 5 Grammy Awards gagnés. 1 prix Polar (l’équivalent du Prix Nobel de la Musique) pour l’ensemble de sa carrière et l’influence qu’elle a eu sur le rayonnement de la musique africaine dans le monde. Nommée ambassadrice de bonne volonté par l’Unicef pour son engagement socio-politique en faveur du développement du continent africain. C’est une véritable icône de l’Afrique à l’international qui se présentait devant un MTELUS qui avait visiblement très hâte de la (re)voir. À entendre la vedette de la soirée, l’excitation était partagée. D’ailleurs, plusieurs fois durant le concert Madame (!) Kidjo a insisté sur son plaisir particulier à revenir à Montréal où, on la cite: « on m’accueille bien, on mange bien, je me sens toujours comme chez moi ici… je n’ai pas envie de repartir! »
Le public montréalais le lui a évidemment bien rendu (en sons puis en mouvements) et a confirmé la relation particulière entre la métropole multiculturelle et sa diva bien aimée. Dès l’annonce de son nom par le présentateur de la soirée, une longue salve d’applaudissements et de hourras s’est élevée de la salle, composée d’un public de tous âges et de toutes origines ethniques. La Reine Kidjo était ce soir-là élégamment vêtue d’une robe de couleur magenta qui la mettait magistralement en valeur. Une élégance qui s’impose aussi dans les mouvements de danse à haute fréquence rythmique qu’a offert la chanteuse à son public. Une vivacité et une énergie qui nous faisait aisément oublier son vénérable âge: un véritable spectacle total!
Accompagnée d’un groupe de classe internationale composé d’un guitariste, d’un bassiste, d’un batteur et d’un joueur de djembé, Angélique Kidjo nous a offert une liste de titres qui a abordé toute la richesse et l’éclectisme de sa carrière incluant dans sa liste de titres certains sortis dans les années 80 puis 90 mais aussi et surtout, plusieurs morceaux de son tout dernier album, Mother Nature paru en 2021. Notons que ce dernier lui a voulu son dernier Grammy à date. C’est à un véritable tour du monde des styles musicaux que nous a invité la chanteuse et son groupe: jazz, rumba, salsa, reggae, rock, pop, afrobeat et même musique cajun puisqu’elle a été rejointe par l’illustre Zachary Richard avec qui elle a interprété en duo et en français, une version revue de son morceau-phare L’Arbre est dans ses feuilles. Comme la diversité des styles qu’elle nous a offert, c’est aussi un savant mélange de langues qu’Angélique Kidjo nous a servi avec notamment un morceau en espagnol nommé Sahara, véritablement touchant, tiré de l’album Celia, sorti en 2019 et composé entièrement de reprises de la chanteuse Celia Cruz. Ce morceau était l’un des moments les plus marquants de ce concert et a vu le public rentrer dans un silence religieux pendant son interprétation.
Enfin, il faut également souligner la décontraction et l’aisance avec lesquelles la diva béninoise s’adressait au public entre chacune des chansons dans une chaleur humaine, une générosité de tous les instants et une bonne humeur rares pour être soulignées. Il y avait clairement une connexion spéciale entre l’artiste et son public ce soir-là au MTelus. Le genre de celles qu’on ne voit plus que rarement dans un monde où les concerts sont de plus en plus formatés et où les échanges entre les humain.e.s sur la scène et celles et ceux devant la scène sont souvent réduits au simple « Bonsoir Montréal! » et autres platitudes du genre. C’était donc un moment spécial à vivre qui a lancé de la plus belle des manières le festival international Nuits d’Afrique de cette année! Vivement d’autres…