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Vendredi le 1er décembre à La Maison Symphonique, l’émérite violoniste Angèle Dubeau a fait son entrée sur scène précédée de « La Pietà », son ensemble réunissant 13 musiciennes, ainsi que d’une très enviable réputation qui n’est certes plus à faire. Durant 1 heure et 45 minutes sans entracte, elle a impeccablement livré un programme tout aussi relevé que varié, à une audience conquise d’avance. L’opération charme drapé d’excellence a été un franc succès.
Se projeter en la personne d’Angèle Dubeau, c’est s’étourdir par procuration tellement son parcours est impressionnant et parsemé de prix, de médailles, de reconnaissances, de distinctions et de réussites.
Jeudi soir elle a encore faire vibrer, parler, chanter, rire et pleurer son violon Stradivarius de 1733 qu’elle joue avec incontestable virtuosité, fougue et passion. Et en cela, elle a été magnifiquement assistée, soutenue et transportée par les aguerries et survoltées musiciennes de La Pietà.
Mention spéciale pour l’altiste Andra Giugariu, née à Bucarest en Roumanie, qui joue de façon généreusement expressive avec un enthousiasme communicatif. Sa performance ravit autant les oreilles que les yeux.
Une autre mention toute spéciale pour la seule musicienne du groupe qui ne joue pas d’un instrument à cordes, la remarquable pianiste soliste Amélie Fortin. Elle s’est distinguée durant toute la soirée et particulièrement durant le duo « Princess Mononoke » pour violon et piano, du compositeur japonais Joe Hisaishi. Angèle et Amélie ont brillé de tous leurs feux lors de l’interprétation de cette mémorable et langoureuse pièce.
Incidemment, comme beaucoup le savent probablement déjà, Amélie fait partie du célèbre « Duo Fortin-Poirier » avec sa consœur Marie-Christine Poirier. Le duo se distingue et excelle au piano « à quatre mains ». J’ai eu le grand plaisir de les voir et entendre à plusieurs reprises, et je suis systématiquement ressorti ravi et conquis de chacune de leurs performances de haute voltige. Les deux artistes maîtrisent l’art de constamment livrer le spectaculaire… dans la sobriété.
Par un heureux hasard, j’ai pu monopoliser l’attention d’Amélie durant quelques instants après une autre enivrante prestation du Duo Fortin-Poirier, offerte le dimanche 3 décembre, à la Maison de la Culture de Montréal-Nord. À cette occasion, elle m’a gentiment confirmé qu’elle part effectivement en tournée avec Angèle et La Pietà, dans une formation réduite à 9 musiciennes.
Durant la soirée nous avons été gâtés par une sélection de 13 œuvres sur les 18 inscrites au programme. D’entrée de jeu, on nous a proposé la fabuleuse « Danse macabre » de Camille Saint Saëns et par la suite, le « Concerto per archi » d’Antonio Vivaldi; « Life », « I giorni » et « Experience » de Ludovico Einaudi; ainsi qu’une œuvre de chacun des compositeurs suivants : feu le torontois Srul Irving Glick, Philip Glass, Max Richter, Joe Hisaishi et George Enescu. Ennio Morricone a quant à lui été honoré et nous, charmés, par la présentation de « The Mission » et « Buona Fortuna Jack ».
Durant ses interprétations, Angèle demeure plutôt stationnaire et pratique l’économie de mouvements, mais ne demeure surtout pas flegmatique pour autant; au contraire, son faciès changeant traduit parfaitement bien les émotions que la musique génère en elle et qu’elle s’emploie à propager dans la salle. Le transfert émotionnel fonctionne à merveille.
L’interprétation envoûtante et parfois endiablée de la « Rhapsodie Roumaine no 1 », de George Enescu, a particulièrement cartonné et soulevé l’enthousiasme général. Cette remarquable performance a valu à Angèle et à l’ensemble de La Pietà sa première ovation debout de la soirée.
D’ailleurs, toutes les pièces sélectionnées ont été vivement applaudies, particulièrement les évocateurs, romantiques et lyriques petits chefs-d’œuvre de Ludovico Einaudi .
En rappel et sans préalablement en dévoiler le titre, Angèle nous a offert « What a Wonderful World », véritable tube que beaucoup ont très certainement et spontanément reconnu. Il s’agit d’une chanson de Bob Thiele et George David Weiss, rendue immensément populaire par Louis Armstrong en 1967.
Le spectacle s’intitule « Pour une dernière fois » parce qu’Angèle compte bien mettre fin aux tournées mondiales dès l’automne 2018. Les concerts du 1er et du 2 décembre étaient les derniers à Montréal, avant que ne se poursuive sa dernière tournée accompagnée de La Pietà, passant d’abord par l’Amérique du Sud et ensuite par l’Asie et l’Europe.
La violoniste virtuose aspire désormais à plus de sédentarité, elle qui depuis 40 ans mène une carrière qui l’a conduite sur les plus grandes scènes du monde. Elle a notamment sillonné la planète avec l’ensemble La Pietà, depuis les vingt dernières années. Elle nous a rappelé avoir commencé son étude du violon à l’âge de quatre ans et avoir donné son premier concert à l’âge de cinq. Que de chemin parcouru, et que de prestige accumulé depuis ses débuts!
Du point de vue discographique, elle a produit rien de moins que 41 albums et en a vendu plus de 600 000. À ce jour, pour l’ensemble de son œuvre, elle a récolté un phénoménal total de 35 millions de streams, répartis dans plus de 100 pays. Elle est d’ailleurs une des rares musiciennes classiques au monde à avoir reçu des Disques d’or.
Le concert s’est terminé sans que l’on ait vu passer le temps. L’ensemble des musiciennes s’est mérité une chaleureuse, bruyante et quasi interminable ovation debout, avant et après le rappel. Cette soirée était donc un autre triomphe, devant une salle bondée, à porter au crédit d’Angèle Dubeau et de La Pietà. Pour en savoir plus sur l’artiste et la suite de sa tournée, cliquez ici.