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« Alexandre Da Costa - Stradivarius à l'opéra », un mariage réussi.
Jeudi soir, 23 février courant, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, dans le cadre de Montréal en Lumière, Alexandre Da Costa mettait à profit sa superlative virtuosité pour conjuguer le verbe "exceller" au plus que parfait du subjectif en nous offrant un magnifique spectacle thématique de nature certes classique mais avec une touche grand public et le résultat fut tout simplement… magique!
D’abord, voici quelques éléments biographiques provenant de son site internet.
« Alexandre Da Costa est né à Montréal, Québec, Canada. Très jeune, il démontra un intérêt hors du commun pour le violon et le piano. Il donna ses premiers concerts à l’âge de neuf ans avec cette étonnante particularité d’exceller avec autant de virtuosité et de musicalité sur ces deux instruments, ce qui lui valu d’être reconnu comme prodige de la musique. Sa carrière en tant que violoniste soliste débuta très jeune et, avec l’encouragement de Charles Dutoit, il fut rapidement propulsé sur la scène comme soliste avec orchestre tout autant qu’en récital. »
Selon moi, avec une jeunesse aussi exceptionnelle marquée par un talent inné s’étant manifesté si précocement et, jusqu’à ce jour, avec une réussite professionnelle commandant respect et admiration, commenter une prestation d’Alexandre Da Costa implique automatiquement le recours aux louanges et aux superlatifs. Je cède donc à l’attrait de l’apologie en affirmant qu’il est peut-être un demi-dieu, puisqu’il prêche par l’exemple, l’excellence et le dépassement; qu’il vit intensément sa passion; qu’il ressuscite non pas les morts mais le goût du classique chez ceux qu’il interpelle; et finalement, qu’il verse sans bon sens la coupe débordante de son immense talent. Ainsi soit-il!
Que le spectacle commence!
Bien qu’Alexandre, le Conquérant, ne fasse pas une entrée sur scène remarquable, il en fait néanmoins une remarquée, portant une queue-de-pie noire scintillante rompant ainsi avec le traditionnel décorum qui impose habituellement la sobriété, voire l’austérité, vestimentaire. Durant toute la soirée il sera solidement appuyé et secondé par un ensemble à cordes (quatre violons, deux altos, deux violoncelles et une contrebasse) composé de neuf musiciens québécois.
La mise en scène
En guise de décor, un écran géant, légèrement incliné vers la salle, nettement plus haut que large, occupe le centre arrière de la scène. Durant chaque pièce, y seront projetées des images d’ambiance contextuelles, toutes aussi sereines les unes que les autres, parfois fixes mais le plus souvent animées, rappelant et illustrant le caractère évocateur, tantôt paisible, tantôt agité, dynamique et fluide de la musique.
Installés sur le plancher, le long du mur arrière, une longue série de projecteurs. De part et d’autre de l’écran, une colonne de lumière, sorte de tube fluorescent d’au moins deux mètres de haut, qui changera régulièrement de couleur.
Durant deux des œuvres au programme, la machine à brouillard interviendra et la machination visant à charmer les spectateurs opérera efficacement.
Le répertoire
Le programme, composé d’un total de douze œuvres, s’ouvre avec « Stradivari all’opera », composition de F. Chiasson et A. Vitali et se termine par « Lo spettacolo deve andare avanti », composition de B. Cyr et A. Da Costa. Entre les deux, choix exquis de répertoire lyrique puisé à même les grands airs d’opéra dont trois de Wagner et un de chacun des compositeurs suivants : G. Puccini, P.I. Tchaikovsky, R. Strauss, S. Prokofiev, J. Massenet, G. Bizet et M. De Falla.
Alexandre Da Costa occupe le double emploi de soliste et chef d’orchestre et agit également à titre de présentateur dont l’humour est par ailleurs fort bien reçu.
Tous les airs sont passionnément exécutés avec brio et maestria par un virtuose en pleine possession de ses moyens et un ensemble à cordes inspiré par un chef que la musique habite et transporte.
Deux rappels : d’abord un air grandiose que mes oreilles ont reconnu mais qui ne nous a pas été présenté et pour terminer en apothéose, le superbe « Hallelujah » de Leonard Cohen.
Conclusion
La fin du spectacle fut accueillie avec regret par une ovation debout spontanée et accompagnée d’une vague déferlante d’applaudissements, de cris d’approbation et de bravos.
Feu l’illustre trompettiste Maurice André m’avait depuis longtemps convaincu, de retentissante manière, que le meilleur substitut de la voix humaine, dans un aria, est la trompette… jusqu’à ce soir quand Maestro Da Costa est venu ébranler ma conviction en jetant un pavé dans la placide mare de mon assurance tranquille. Le très lyrique et suave violon ne donne absolument pas sa place et se tire spectaculairement bien d’affaire. Le Stradivarius n’a pas encore joué son dernier opus, il nous en réserve certainement plus.
Donc, spectacle recommandé? Je me prononce dare-dare par un non équivoque, catégorique et assourdissant OUI!