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Ce samedi 23 mars, près de 200 interprètes se sont réunis à la Maison symphonique devant une salle comble. Ils y ont livré le grandiose Dona nobis pacem de Ralph Vaughan Williams (1872-1958) et l’exubérant Carmina Burana de Carl Orff (1895-1982). Sous la direction de maestro Louis Lavigueur, l’Ensemble Sinfonia de Montréal, le Chœur classique de Montréal, les Petits Chanteurs du Mont-Royal ainsi que quatre solistes invités ont conjugué leurs talents pour nous faire vivre une magnifique soirée.
En début de concert, le renommé chef d’orchestre nous a donné de pertinentes informations concernant les deux œuvres au programme. J’apprécie, chez Louis Lavigueur, son constant souci de mettre la salle au parfum dès le départ en lui communiquant des notes judicieuses ou des anecdotes éclairantes.
Dona nobis pacem
La première partie, d’une durée excédant légèrement les 30 minutes, a été entièrement consacrée à Dona nobis pacem, un véritable petit bijou musical qui se veut être un plaidoyer contre la guerre et ses horreurs, et donc un réquisitoire en faveur d’une paix durable. C’est une œuvre plutôt impressionnante, baignée de lyrisme et de solennité.
Les deux solistes qui s’y sont distingués sont la soprano canadienne Aline Kutan – en remplacement de Myriam Leblanc affectée par un vilain mal de gorge – et le baryton Nathaniel Watson, natif de Boston et résident de Montréal. Tous deux ont été portés par un Chœur classique réunissant quelques 84 chanteurs et chanteuses, et un Ensemble Sinfonia inspiré sous la baguette d’un chef inspirant. Leur prestation m’a semblé être impeccable et à la hauteur de leur incontestable talent.
Pour découvrir (ou redécouvrir) Dona nobis pacem, vous pouvez suivre ce lien pour entendre la version qu’en a offerte le London Symphony Orchestra & Chorus, sous la conduite du chef Richard Hickox.
Carmina Burana
Après l’entracte, nous nous sommes régalés, durant une bonne heure, de ce chef-d’œuvre qu’est le Carmina Burana de Carl Orff, truffé de surprises et de trouvailles musicales.
Lorsque j’ai découvert cette petite merveille, il y a déjà belle lurette, j’ai cru à tort qu’il s’agissait d’une œuvre religieuse parce qu’elle était entièrement chantée en latin. Par après, en lisant la traduction française dans le libretto, j’ai vite constaté qu’il n’en était rien. Bien au contraire, l’œuvre est strictement profane, de « caractère satirique et érotique ».
Le programme de la soirée en donnait l’historique suivant: « C’est en 1803, à l’abbaye de Beuren, près de Munich, érigée par les moines bénédictins au 8e siècle, que l’on découvre les Carmina Burana, littéralement Chants de Beuren, une collection de chants profanes en latin, moyen haut-allemand et vieux français, rédigés par des clercs itinérants des 12e et 13e siècles, appelés goliards. »
C’est au cours des années 1935-1936 que Carl Orff a mis en musique 24 de ces « poèmes ». Le résultat est aussi intéressant qu’irrésistible.
Je suis d’avis que toutes les pièces composant l’œuvre constituent une longue suite ininterrompue de highlights. On y rencontre que des temps forts, aucun temps mort. On ne s’y ennuie jamais. C’est très innovateur et divertissant.
Pour l’usage qu’on a en fait à – presque – toutes les sauces (cinéma, publicité, concert, etc.), le chant le plus connu, et de loin, est incontestablement « O Fortuna » dont vous pouvez immédiatement vous délecter en allant ici visionner la très spectaculaire et quasi insurpassable version d’André Rieu et de son Johann Strauss Orchestra.
Carmina Burana a offert à la soprano Aline Kutan l’occasion de s’illustrer à nouveau, en plus de permettre au baryton Dominique Côté et au contreténor Jean-François Daignault de briller de tous leurs feux.
Chez Dominique Côté, qui a livré une très solide performance, j’aurais souhaité plus de volume sonore, plus de coffre voire une légère amplification. Mais ce n’est là qu’une considération toute personnelle, et donc subjective, qui n’engage que moi.
Quant à la prestation toute empreinte d’humour de Jean-François Daignault, elle a été – à juste titre – fort appréciée et applaudie. Son jeu est à la hauteur de son chant et, pour un contreténor, c’est tout dire! Son interprétation du chant de « L’oie rôtie », le « Olim lacus colueram », restera dans ma mémoire longtemps.
Je me suis initié à cette œuvre en écoutant en boucle ce qui est probablement LA version de référence (enregistrée en 1968), mettant en vedette la soprano Gundula Janowitz, le ténor Gerhard Stolze, le quasi légendaire baryton Dietrich Fischer-Dieskau et le Deutschen Oper Berlin sous la baguette d’Eugen Jochum.
En jetant un regard rétrospectif sur ce mémorable concert concocté par maestro Louis Lavigueur, je considère que sa version, sans surpasser ma favorite précédemment mentionnée, a néanmoins eu l’immense mérite de me la faire complètement oublier durant toute la durée de son exécution. Et ça, c’est tout un exploit!
Un maestro époustouflant
Monsieur Lavigueur, je vous lève mon chapeau. Vous avez su tirer le maximum des talents et moyens mis à votre disposition. Vous pouvez légitimement vous enorgueillir d’une autre grande réussite, imputable à votre vision et à un formidable travail d’équipe.
Votre idée de réunir le Chœur classique de Montréal et les Petits Chanteurs du Mont-Royal a été aussi inspirée que fructueuse. Tous deux ont donné la pleine mesure de leur talent contribuant ainsi – très substantiellement – au triomphal succès de cette soirée, qui a valu à l’ensemble de la production une très légitime ovation debout et de chaleureux applaudissements.
Veuillez prendre note que cet excellent programme sera repris ce mardi 26 mars. Pour en apprendre davantage sur l’Ensemble Sinfonia de Montréal, consulter son agenda et vous procurer des billets, vous pouvez accéder à son site internet ici. Quant au Chœur classique de Montréal, vous le trouverez juste là, sans oublier Les Petits Chanteurs du Mont-Royal qui logent à cette adresse.