Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Plus qu'un simple récit de survie, ce roman est une méditation douce sur l'espoir et la résilience, portée par une vision optimiste d'un avenir possible. Coupés de tout, les habitants du sel développent un nouveau langage, une langue partagée non seulement entre eux, mais aussi avec les espèces qui vivent sur cette terre, des végétaux aux oiseaux migrateurs comme les flamants roses ou les passereaux. Ce n'est pas une langue de domination, mais une langue de respect et d'échange, un dialogue entre égaux.
Le flamant rose incarne la beauté et la renaissance dans un paysage apocalyptique, symbolisant l'espoir et la possibilité de trouver la vie dans la désolation. Cet oiseau migrateur, adaptable et résilient, reflète la persévérance des personnages du roman et leur capacité à survivre dans un environnement hostile. Les flamants roses représentent la paix et la coexistence, illustrant une harmonie entre les différentes espèces et, par extension, entre les humains divisés par les conflits.
Le personnage central, Alef, est le premier enfant né après l'évaporation de la mer, fils d'une mère palestinienne et d'un père israélien. « Ta naissance n’a pas de chiffre. [...] Ta naissance est un cri. Le premier après la fin du monde. Alef. Le premier bébé né dans la vallée. Alef. Première lettre de l’arabe et de l’hébreu. Le début, le commencement ».
Alef, symbole de l'union de deux mondes autrefois en guerre ainsi que l'apparition miraculeuse d'une colonie de flamants roses, deviennent les emblèmes d'une renaissance collective. Avec son jumeau flamant rose, il danse avec les flamants et les passereaux, créant des liens qui transcendent les anciennes divisions. Il évolue aux côtés d’Anath, une fille née un an après lui qui le rejoint dans cette danse entourée de ces oiseaux nomades.
Yara El-Ghadban utilise une écriture saisissante, où les mots vibrent et se répandent, créant un climat où chaque élément du texte semble avoir sa propre vie. La narration poétique nous immerge dans un monde où les vibrations d'une toile d'araignée peuvent porter des messages, où la hiérarchie n'existe pas, et où l'écoute de l'autre, même de l'araignée, est essentielle.
« Être humain, c’est une technologie comme une autre. Elle évolue, remplace celles qui l’ont précédée. Ce qui était neuf devient vite archaïque, la quête de beauté, elle, est éternelle. Il suffit d’observer les plantes et les oiseaux. Eux, ils ont compris ».
À travers ce récit, l’autrice ne cherche pas à effacer le passé, mais à construire une nouvelle réalité en dialogue avec ce passé. Les matériaux, les livres et les objets divers témoignent d'une vie antérieure, rappelant que l'histoire ne peut être éradiquée, même dans un pays où l'on a voulu substituer un passé à un autre.
Écrit initialement pour ses enfants, ce roman transmet un message puissant : celui de la possibilité d'une autre vie, une nouvelle existence qui transcende les divisions et les conflits qui ont marqué la région de ses origines palestiniennes.
La danse des flamants roses est une utopie imparfaite un rêve fragile, mais tenace d'une coexistence possible. Ce roman nous rappelle que la vie est possible, qu'elle ne sera sans doute pas une simple reproduction de ce qui fut avant, mais qu'elle doit être créée avec les vivants, humains et non-humains. Yara El-Ghadban nous invite à plonger sans retenue dans les mots, à s’incruster dans la rondeur des voyelles, à découvrir les mondes cachés entre les lettres, et à croire en la possibilité d'une vie meilleure de l'autre côté du globe. L'espoir peut naître même des terres les plus désolées.
La danse des flamants roses de Yara El-Ghadban est disponible en librairie à partir du 7 août 2024 aux éditions Mémoire d’encrier.