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Dans le cadre du Festival International de la Littérature (FIL) avait lieu, le 27 septembre dernier au Lion d'Or, le spectacle musical et littéraire « Larguer les amours ». Plein de fantaisie, de rires et de joie de vivre, ce spectacle exclusivement écrit et réalisé par des femmes, déclinait sur plusieurs modes le moment fatidique et cru où une femme décide de rompre une relation amoureuse, pour des raisons qui lui appartiennent...
C'est donc sous le signe de l'humour que Marika Lhoumeau, lectrice et metteure en scène de ce spectacle-lecture, a choisi de traiter cette délicate question de la rupture amoureuse. Pour ce faire, elle s'est adjoint deux autres complices tout aussi « folles » et rigolotes, soit les lectrices-comédiennes Marie-Thérèse Fortin et Gabrielle Lessard. Chacune leur tour, ces femmes libres, maîtres de leur discours, sont venues interpréter avec brio certains textes extraits du livre Larguer les amours (Éditions Tête première, 2017).
Si cette aventure scénique a pu avoir lieu, c'est grâce au travail, en amont, de la romancière Maryse Latendresse et de Marie Lamarre. En effet, ces dernières ont eu l'idée de réunir dans un recueil intitulé « Larguer les amours » les textes de 20 écrivaines, qui ont couché sur papier leurs histoires de rupture amoureuse. Cet instant crucial où on doit rompre le lien, assumer son geste et ses émotions, assumer aussi parfois ceux de l'autre, se voit décrit dans toute sa force, ses déclinaisons et ses situations parfois cocasses. On rit beaucoup, dans ce spectacle. C'est qu'on se reconnaît souvent dans les pensées, les gestes et les situations parfois abracadabrantes vécues par les protagonistes. Ces textes, très bien écrits au départ, se déploient « dans toute leur grosseur » – pour paraphraser Victor-Lévy Beaulieu, lorsqu'interprétés par nos talentueuses lectrices-comédiennes. Il fallait être là pour entendre Marie-Thérèse Fortin raconter avec moult détails la rupture amoureuse d'une femme cocue, qui surprend son homme en train de se faire faire une fellation par sa meilleure amie. Cet instant aurait pu être tragique et d'une tristesse mortifère, mais c'est plutôt d'une saveur, d'une suavité et d'une drôlerie à se rouler par terre. Ici, pas de gêne, le rire est franc! C'est tout un vent de fraîcheur qui balaie nos réticences et nos tabous à parler parfois des situations sexuelles que nous avons vécues, sans faire le tour du bloc avant! Bravo à ces trois femmes qui nous ont fait passer une excellente soirée!
Comme la musique est la meilleure amie de la littérature, c'est accompagnée des chansons de Lisa Leblanc et de Salomé Leclerc que s'est déroulée cette soirée-lecture. Salomé Leclerc, guitariste très appréciée, a su judicieusement accompagner les lectures, laissant toute la place aux mots. Tantôt l'accompagnement discret de sa guitare rehaussait des moments-clé du récit, tantôt la chanson prenait toute la place, laissant ainsi un peu de répit aux mots, partis reprendre leur souffle.
La première partie du spectacle nous a fait découvrir les textes suivants : « Les yeux givrés » de Louise Dupré, « Stop motion » de Madeleine Allard, « Faire feu de tout bois » de Chloé Savoie-Bernard, « Rue Sainte-Geneviève » d'Émilie Dubreuil, « Vivre comme si » de Nadine Bismuth, « Le Kanuk blanc » de Marie-Sissi Labrèche.
Lors de la deuxième partie, étaient à l'honneur les textes « L'oiseau à ressorts » (Maryse Latendresse), « Vin de paille » (Lise Gaboury-Diallo), « Même pas nous » (Ariane Louis-Seize), « Une bonne fin » (Suzanne Myre).
Le spectacle-lecture s'est terminé par une chanson, où nos trois lectrices et leur accompagnatrice Salomé Leclerc ont chanté en chœur. Puis, toutes les auteures sont montées sur scène, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Bref, « Larguer les amours » a ravi les spectateurs qui sont sortis de cette très agréable soirée l'âme légère et le sourire aux lèvres.
La prochaine édition du FIL aura lieu sensiblement aux mêmes dates, l'an prochain. C'est un rendez-vous!