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En 1990, l’auteure Candace Savage revient à Saskatoon pour y vivre avec sa fille Diana, 11 ans. En découvrant une petite boîte appartenant à un des enfants des Blondin, ceux qui ont bâti la maison dans les années 1920, Candace Savage est surprise de découvrir les racines françaises des premiers habitants de sa demeure. Des inconnus sous mon toit, paru aux Éditions Québec/ Amérique, lève le voile sur une période méconnue de l’histoire canadienne, celle de familles francophones qui se sont butées à l’ère britannique dans les années 30. Voici l’histoire de Napoléon Sureau dit Blondin et sa femme, Clarissa Marie Parent, des inconnus dont l’écho est toujours actuel.
Loin de s’imaginer toute l’histoire que sa petite maison allait lui révéler sur l’histoire des canadiens-français, Candace Savage entreprend de retrouver ses maîtres d’origine en fouillant dans les archives gouvernementales et en rencontrant les descendants de Napoléon et Clarissa Blondin.
"Savage par alliance, née Sherk, je n’étais d’ascendance ni française, ni tout à fait anglaise, comme le suggère mon nom de famille. Les Blondin, par contre, étaient francophones sur toute la ligne (…) Mes ancêtres n’ont pas ressenti le choc de la Conquête britannique et de la guerre des patriotes. Ils n’ont pas subi l’effondrement économique qui a envoyé près d’un million de Québécois dans les villes industrielles de la Nouvelle-Angleterre au dix-neuvième siècle (…) les Blondin ont pris part à ces crises, du simple fait d’être canadiens-français."
Plus la vie des Blondin se dévoile, plus l’histoire d’un peuple refait surface. Les Blondin, comme des centaines d’autres familles, ont dû renier leur langue maternelle, leur cœur francophone. D’autres familles, les métis, furent évincées de leurs terres. Le peuple doit se soumettre, la peur est omniprésente. Vers les années 1910-1920, suite à la pression de la Loge loyale d’Orange, l’éducation à Saskatchewan sera faite en anglais. Tout ce qui peut menacer l’empire britannique sera incendié. Le KKK est à son apogée. Les canadiens francophones doivent être détruits. Peut-on reprocher aux Blondin d'avoir cédé sous la peur, d’avoir renié leur langue maternelle, pour survivre? Eux, nés en terre canadienne, sont dépossédés de leurs racines et traités comme des étrangers dans leur propre pays natal.
"(...) personne ne m’avait parlé de l’odieuse omniprésence de l’Ordre d’Orange au Canada anglais. Personne ne m’avait mentionné l’éclosion brève, mais révélatrice, du Ku Klux Klan en Saskatchewan, ni sa mission de consolider l’ascension des protestants blancs et anglo-saxons."
L’histoire des Blondin et de tous les autres canadiens-français qui ont dû se taire et plier l’échine nous concerne tous.
"Comment les Sureau dit Blondin ont-ils abouti dans les Prairies? (...) c’était avant tout une famille de cultivateurs, les ancêtres de Napoléon avaient choisi le changement et une chance de prospérer. Au début, ils migrèrent d’une paroisse à l’autre dans la région de Montréal: Pointe-Claire, Pierrefonds, Laval (...) Puis, dans les années 1800, les descendants d'Hilaire Sureau firent deux bonds étonnants: d’abord à l'extrémité ouest de l’ancienne province française et ensuite, dans une rupture incongrue, de l’autre côté de la frontière, dans le giron des Anglais (..) Napoléon et d’autres membres de sa famille mirent le cap vers la Saskatchewan en 1904, pour s’établir dans les grands espaces situés à l’ouest de Saskatoon."
Lorena et sa soeur, descendantes de Napoléon, aideront Savage à démêler l’histoire de leurs ancêtres. Malgré les photos du couple avec leurs enfants, souriants, il y avait discorde au sein de la famille, la pression étant forte pour qu’ils renient leurs racines françaises. Leur grand-mère Clara insistait pour que tous parlent anglais à la maison. La peur des représailles, la peur des voisins, l'instinct de survie sûrement, poussaient les francophones à renier leurs racines.
Dès 1830, de grosses difficultés politiques, économiques et sociales frappent le Bas-Canada. Tout oppose les députés canadiens et britanniques, les Canadiens français et les personnes d'origine britannique. En 1832, suite aux élections qui opposent le Parti patriote et le British Party, la population s’indigne. Une émeute éclate. L’armée britannique ouvre le feu et tue trois Canadiens. Il n’y aura aucune enquête ni aucune conséquence. L’immigration des britanniques s’accentue sur les terres canadiennes. Crise agricole. On refuse de créer de nouvelles seigneuries pour les Canadiens de souche.
En 1834, le Parti patriote revendique la protection de la langue et les droits des Canadiens français et une participation active des Canadiens à l'administration de la colonie en plus de souligner la corruption présente qui privilégie la minorité britannique. Plusieurs revendications seront également présentées dans un document nommé 92 Résolutions. Cette année-là, le Parti patriote est élu majoritaire à la Chambre d'assemblée. Les patriotes prennent la parole lors des assemblées, la tension est palpable envers les autorités britanniques. Les leaders patriotiques sont arrêtés.
La rébellion des patriotes éclate. Les Patriotes se rassemblent à Saint-Eustache et dans le Richelieu. Les militaires britanniques et loyalistes sont là pour les arrêter et mettre fin à la rébellion. Plusieurs villages sont incendiés et les familles mises à la rue. Plusieurs autres revendications seront mises en place, plusieurs débats, plusieurs confrontations. La fin de la rébellion se terminera avec plus d’une centaine de patriotes accusés, la majorité condamnée à mort. Louis Riel défend le peuple Métis. Il sera pendu pour trahison. Les métis et les familles francophones sont bannis de leurs terres.
Nous ne connaissons pas notre histoire, celle des provinces qui sont nos voisines, ni celle des toutes les familles qui ont été dépossédées de leurs droits. Encore aujourd’hui, la guerre des langues et des cultures est présente, avec d’autres victimes, d’autres sources, d’autres cris. Il faut en parler, partager leur histoire, connaître leur véritable histoire sans censure ni jugement.
Le livre Des inconnus sous mon toit décrit non seulement l’histoire de Napoléon et Clara Blondin, mais aussi notre histoire. Candace Savage partage ses découvertes avec passion et nous permet de mieux comprendre notre passé en tant que canadien français. Le récit est émouvant, troublant, accablant. Lire ce livre-documentaire permet de reconnaître la force et le courage de nos aïeuls, de souligner les pas qui ont précédé les nôtres et de compatir avec ceux qui n’ont eu d’autre choix que de se renier pour survivre. Si parfois la colère et l’indignation prennent le dessus, c’est avec beaucoup d’empathie que les lecteurs termineront leur lecture.
Pour connaître les prochaines publications des Éditions Québec/ Amérique, suivez le lien suivant: Québec Amérique (quebec-amerique.com)
Pour découvrir l'auteure Candace Savage, cliquez ici Candace Savage – Author
Candace Savage
Éditions Québec Amérique