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Ce samedi 2 mars au Théâtre St-Denis 2, l’humoriste François Massicotte présentait son 7e one-man show en carrière, devant une salle comble qui s’est beaucoup amusée des hauts et des bas de la vie familiale d’un quinquagénaire et père de 4 enfants âgés de 3 à 17 ans.
D’entrée de jeu, disons qu’en matière de tenue de scène, de mise en scène et de décors, François donne franchement dans le minimalisme et la simplicité volontaire. Il est seul en selle sur une scène obscure et vide, occupée seulement par un pied de micro et un petit meuble noir dissimulant les quelques accessoires de sa « vente de garage » qui dure à peine 5 minutes. Bref, c’est du stand-up comic épuré, sans aucun artifice, où tout le succès de l’entreprise repose sur la qualité du texte et l’efficacité de sa livraison: à ce jeu, François excelle… indubitablement!
Son langage corporel, ses intonations, ses mimiques et bien sûr son texte – qui me semble être rodé au quart de tour et à la virgule près – se conjuguent pour nous arracher des rires à profusion. C’est la méthode « une ligne, un punch » dans toute la splendeur de sa rigoureuse application. Les blagues sont redoutablement efficaces. On rit beaucoup, souvent, continuellement.
Fait à noter, François ne s’aventure pas (ou si peu) sur la pente dangereusement glissante de la vulgarité et du scatologique. En bon humoriste québécois qu’il est – et comme si la chose était devenue un incontournable de notre culture –, il nous livre parcimonieusement, ici et là, une « bonne blague de couille » ou un sacre bien senti; mais dans l’ensemble, comparé à d’autres de ses confrères humoristes, son spectacle pourrait quasiment être coté G (pour « admission générale sans restriction d’âge ») tellement il se démarque des autres. Et malgré tout, en dépit de son manque de « crudité », il a néanmoins un public fidèle – dont je me réjouis de faire partie – qui apprécie son humour bon-enfant, qui fait mouche et déclenche l’hilarité. On peut donc effectivement faire rire sans se rouler dans la fange ou se moquer d’une personne handicapée: c’est une bonne nouvelle en soi!
François fait d’abord son entrée sur une scène très brillamment éclairée, et sur une musique tonitruante, avant de nous servir un spectacle thématique entièrement consacré aux défis et aux aléas de la vie d’une famille nombreuse. Les sujets qu’il aborde sont fort nombreux.
Attention, « divulgâcheurs » en vue…!
Après avoir très brièvement discouru sur le pot (puisque le sujet est dans l’air, tout comme le sont ses effluves), il nous apprend sans plus tarder qu’il a quatre enfants à la maison dont trois petits noirs qui ont été adoptés, et que cette particularité ne passe pas toujours inaperçue. Il nous dit: « Ma femme en veut un autre. Je ne suis même pas certain de vouloir garder ceux que nous avons déjà! » Et le ton de la soirée est lancé.
Ensuite, il nous entretient, entre autres, de la réaction des gens face à ses trois enfants noirs; de ses quatre chats; de sa femme qu’il qualifie de « Germaine, parce qu’elle gère et qu’elle mène » et du Gérard en lui, parce que, dit-il « j’ai rarement pris une décision »; et il s’en prend à ceux de ses amis qui, contrairement à lui, le père de famille hyper occupé, font leurs propres pâtes au lieu de les acheter, perdant « trois heures le samedi matin pour se faire cinquante cennes de pâtes. » Et il rajoute que « faires ses propres pâtes c’est comme s’épiler la poche à la cire chaude, tu fais ça rien qu’une fois! Je parle par expérience. »
Il enchaîne avec les listes scolaires à n’en plus finir (d’articles que les parents doivent acheter), les devoirs à la maison, ce qui est permis ou défendu pour le lunch ou le goûter à l’école, de la difficulté de voyager de longues heures avec des enfants, de la tendance à en faire toujours plus pour les fêtes d’enfants, etc.
Il termine sa première partie en se livrant à une « vente de garage » qui génère son lot de rires et de sourires, et durant laquelle il nous vante les mérites de quelques objets hétéroclites dont il veut se débarrasser.
En seconde partie, il aborde notamment les problèmes liés à l’âge, son expérience du gym pour se remettre en forme, les enfants et le sport, la sortie de famille à une cabane à sucre excessivement commerciale (au Chalet des Érables à Sainte-Anne des Plaines), la semaine de relâche scolaire, les vacances estivales et les joies du camping en famille, sur lesquelles il termine son spectacle en beauté et sur un grand rire.
Pour vous donner davantage le goût d’aller voir ce spectacle, voici d’autres perles que j’y ai relevées. Au policier qui craint de ne pas pouvoir différencier un conducteur saoul d’un conducteur gelé, il donne ce conseil : « Le gars pacté ne s’arrête pas à un stop, tandis que le gars gelé s’arrête et attend qu’il vire au vert pour repartir ».
À un enfant qui ne sait pas compter, il suggère de dire : « Si tu ne sais pas compter, tu vas finir candidat à Occupation Double ou tu vas te partir une compagnie de bijoux ».
Il dit qu’en Thaïlande, où il a voyagé avec femme et enfants, les travestis mâles qui se déguisent en femme sont confondants de réalisme : « On est loin de Mado Lamothe, là, et de Manon Massé ».
Je suis ressorti tout sourire de ce spectacle que je recommande sans aucune hésitation et qui m’a beaucoup fait rire.
Ne boudez pas votre plaisir, allez voir « Quelle Famille! » qui est encore à l’affiche pour de nombreuses représentations. Vous pouvez vérifier les dates de spectacle, vous procurer des billets et en apprendre davantage sur l’hilarant François – un excellent humoriste qui cumule plus de trente ans de carrière – en visitant son site internet, ici.