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Le mercredi 9 janvier a vu une Salle Wilfrid-Pelletier, comble et gagnée d’avance, réagir au quart de tour à chacune des innombrables blagues de l’ex-vétérinaire François Bellefeuille qui exerce désormais son nouveau métier de « thérapeute par le rire » avec un art consommé.
Découverte de l'année au Gala les Olivier 2012 et récent gagnant de l’Olivier de l’année, le parcours artistique de cet humoriste, mari et père de deux enfants est jusqu’ici des plus exemplaires.
Grâce à son one-man show, à son abordable buffet « all-you-can-laugh », on se bidonne copieusement durant une heure quarante-cinq, sans entracte. Les rires sont au rendez-vous et fusent de toutes parts.
En première partie, durant quinze intenses minutes, c’est Pierre-Luc Pomerleau, un humoriste de la relève, qui s’attaque au redoutable défi de nous faire rire alors que c’est François Bellefeuille que tous attendent impatiemment de voir et d’entendre.
Pierre-Luc s’en sort admirablement bien grâce à un humour qui ratisse large et atteint son but à coup sûr. En fait, nous en aurions pris bien davantage. Son segment passe beaucoup trop rapidement. Il est très certainement promis à un brillant avenir.
Durant l’heure et demie suivante, c’est François qui prend le volant et nous conduit dans les méandres de son monde disjoncté. Nous assistons à un feu roulant d’anecdotes émaillées de blagues tantôt bon enfant, tantôt légèrement vulgaires, voire même un tantinet scatologique. Les sacres sont récurrents et les blagues de pet, de vulve, de pénis, de couilles et de « totons » sont éventuellement au rendez-vous : peut-être sont-ce là maintenant des incontournables de l’humour québécois? J’ose espérer que non! Peu importe, semble-t-il! Car on en rit souvent, beaucoup, abondamment, jaune ou de bon cœur, de surprise ou de malaise, mais on en rit copieusement et sans arrêt. Sa mission est de nous faire rire et il s’en acquitte haut la main et avec brio. Il peut fièrement et légitimement proclamer : mission accomplie! En ma personne, il s’est gagné un nouveau fan.
Il nous présente un show fignolé et parfaitement rodé qui atteste de son incontestable maîtrise de la technique d’une ligne, un punch.
Ses sources d’inspiration sont multiples et s’inspirent très largement de son apparence physique, de sa condition d’ex-obèse, de son enfance, de son vécu familial, de ses rôles de mari et de père. Il donne presqu’exclusivement dans l’autodérision. Son humour ne se fait pas aux dépens d’autrui mais uniquement à ses propres dépens. En cette ère du politiquement correct, de la dénonciation d’abus sexuels, de poursuites judiciaires, d’appels à la censure, et de la susceptibilité à fleur de peau, c’est apparemment la forme d’humour à privilégier et François y excelle avec le naturel et l’aisance d’un poisson dans l’eau.
Sa mise en scène prêche par l’exemple d’un minimalisme efficacement fonctionnel. Il s’exécute sur une scène à toute fin pratique vide. Son entrée sur scène s’accompagne de projections colorées rappelant qu’il est « Le plus fort au monde ».
En cours de route, il utilise un grand écran, suspendu au milieu de l’arrière-scène, pour y projeter des dessins équivoques et quelque peu troublants qu’il a lui-même réalisés à l’âge de huit ans, ainsi qu’une série de photos surtout tirées de son enfance et de son adolescence. En fin de spectacle l’écran sert également à la projection d’une bande dessinée animée mettant en vedettes les personnages de ses dessins d’enfance.
Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais assisté à un spectacle complet de François Bellefeuille. Je craignais un peu que son personnage d’hystérique en hyper ventilation – par lequel nous l’avons découvert à ses débuts – prenne totalement le dessus et que ce ne soit que lui qu’il ait à offrir. Heureusement, je me trompais et j’en suis tout aussi heureux que surpris. L’humoriste reste lui-même la plupart du temps, bien que l’hystérique ne soit jamais bien loin derrière et qu’il refasse régulièrement, mais brièvement, surface pour notre plus grand plaisir.
Avec sa tête de savant fou, son air inquiétant savamment entretenu, sa verve, son sens inné du timing, et sa saveur particulière d’humour, François est irrésistiblement hilarant et maintenant une valeur sûre du show-biz québécois.
Désolé pour vous, chers lecteurs, mais je ne vais dévoiler aucune des blagues entendues lors de son spectacle. Je vais m’abstenir de céder à la tentation des divulgâcheurs avec d’autant moins de remords que YouTube et le site internet de l'artiste foisonnent d’extraits de ses prestations. De plus, François n’attend que l’occasion de vous dérider dans l’une ou l’autre de ses prochaines salles pleines à craquer.
Il a encore plusieurs représentations inscrites à son agenda, que vous pouvez incidemment consulter en visitant son site internet, ici. Gâtez-vous en offrant à votre rate cette opportunité de royalement se dilater. Bien sûr, François Bellefeuille est également présent sur Facebook où il est d’ailleurs plutôt actif.
Quant à Pierre-Luc Pomerleau, qui vole également de ses propres ailes, il a son propre one-man show qu’il présente à Montréal et un peu partout en province. Pour de plus amples informations, vous pouvez visiter son site internet en suivant ce lien.
Bonne rigolade!