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Alexandre Bisaillon n’a pas chômé durant les dernières années. Il est un des visages marquants du , il a entre autres participé au Show 2000 ainsi qu’au Show Malade Mental dont il est concepteur. Après avoir présenté son spectacle solo de 60 minutes O.N.V.I., il a joint les productions Table d’hôte et Le Dernier gala de l’humanité, deux spectacles réunissant les artistes de l’heure. Il a aussi pris part à maints projets télé comme Le sens du punch sur les ondes de Unis TV, Faites-moi rire à Radio-Canada, aux Pêcheurs à Radio-Canada, à l’émission TFO 24.7 sur TFO, etc. À la radio, cet humoriste à remplacer Maxim Martin à plusieurs reprises lors de l’émission du retour Ça rentre au poste sur les ondes d’Énergie. Il a également participé aux Soirées Juste pour rire à la même station. Entretien avec un humoriste qui, sans faire trop de bruit, fait son petit bout de chemin.
Jean-Christophe Matte: Comment a commencé ta passion pour l’humour?
Alexandre Bisaillon : Ça a commencé avec Mr. Bean (Rowan Atkinson) quand j’étais jeune avec son personnage muet. J’écoutais ça quand j’avais 7 ans, je pense, et je trouvais ça hallucinant qu’il puisse faire rire sans la parole. Après j’ai écouté des Jim Carrey comme tout bon jeune de ma génération, les Ace Ventura. J’ai capoté sur l’humour physique (les mimiques, le jeu corporel) par la suite. Mais j’ai toujours aimé l’humour physique.
J-C M. : À la suite de ton premier Gala Juste pour Rire sur la Carte-Blanche de Katherine Levac, tu as reçu une grosse ovation. Quelle a été ta première réaction?
Alex B. : Sur le coup, je n’y croyais pas! C’est beaucoup d’une « shot ». Tu le vois souvent à la télé et tu te dis un jour j’aimerais ça que ça arrive, mais tu n’y crois pas vraiment. Quand ça arrive, tu regardes quasiment derrière toi pour voir s’il n’y a pas un autre humoriste qui est entré sur scène. Mais j’avais vraiment travaillé ce numéro-là et ça avait très bien été. J’avais connecté avec le public. Il y avait beaucoup de Franco-Ontariens dans la salle aussi. J’avais l’impression que les gens me connaissaient. C’est un des plus beaux moments de ma vie!
J-C M. : Tu as également pris part à la première édition francophone du spectacle New Faces présenté par Netflix. Peux-tu m’en parler davantage?
Alex B. : Ça fait partie du festival Juste pour rire. Netflix fait ça dans le volet anglophone depuis 10 ans environ. C’est vraiment connu du volet Just For Laughs pour montrer les nouveaux qui s’en viennent, les nouvelles flammes, la nouvelle saveur en humour. Cet été, ils ont essayé pour la première fois en français et je faisais partie de cette mouture-là. C’était présenté à la Place des Arts et c’était « sold out ». C’était vraiment le fun!
J-C M. : Tu as présenté plusieurs spectacles solos, tu animes un podcast, tu joues dans des séries web, etc. Quelles sont tes plus grandes sources d’inspiration?
Alex B. : J’aime les gens qui font plus qu’une chose. Marc Labrèche m’a toujours impressionné. Il fait de l’animation, a commencé par faire du stand-up, il sait jouer. C’est un grand et bon acteur. Il y a aussi Joe Rogan qui est autant animateur de combats dans l’UFC qu’il est en forme. Il prend soin de lui, il fait des arts martiaux, à un podcast, fait du stand-up. Rogan a également animé des émissions télé. Je trouve ça « hot » qu’il fasse ses propres trucs et que ça fonctionne.
J-C M. : Qu’est-ce qui t’inspire quand tu écris du matériel?
Alex B. : C’est souvent mon quotidien, comment mon cerveau réfléchit. Je suis beaucoup dans l’analyse, mais aussi dans l’autodérision. J’analyse comment je perçois les choses, comment je réagis à un truc ? Mes anecdotes n’ont pas vraiment de sens, parce que je suis un hypocondriaque. Donc je ne réfléchis pas de la même façon que les autres pour des maladies que je pourrais avoir.
J-C M. : Le confinement a dû être « tough » pour toi…
Alex B. : Je pensais que ça allait être « tough », mais au final, ce n’était pas si dur que ça. J’ai été capable de rester zen, je n’ai pas trop paniqué là-dessus. J’ai pris soin de moi, j’ai pris du temps pour moi. J’ai continué d’aller à mon gym privé. Si je n’avais pas pris soin de moi, je serais peut-être devenu fou. Mais j’essayais de me tenir en forme pour avoir un système immunitaire fort et ne pas attraper la COVID-19. Je mangeais super bien.
J-C M. : Sur quoi travailles-tu présentement?
Alex B. : J’ai deux captations de spectacles au ComediHa! pour les chaînes Unis et TVA cette fin de semaine (15-16 août). Mais je n’ai pas d’autres shows à part ça. Cet automne, j’ai plusieurs tournages, mais il y a des choses que je ne peux pas dire encore. J’ai des développements pour des séries web et des projets télé. Je vais participer aux émissions Ceci n’est pas un talk-show à Z et la 3e édition de Roast Battle.
J-C M. : Plus tôt cet été, tu as animé le FSTVL HAHAHA. Est-ce que selon toi les spectacles virtuels vont devenir la norme dans les prochaines années?
Alex B. : Si l’on ne trouve pas un vaccin, oui ça va être la nouvelle norme. Il va y avoir de plus en plus de plateformes qui vont sortir pour ça. J’ose espérer que ça ne deviendra pas la norme, parce que ça voudrait dire qu’on n’a pas trouvé de vaccin et que le monde s’en va vers l’apocalypse. Je pense qu’il va y avoir un mélange hybride comme Juste pour rire est en train de faire avec leur festival à l’automne (une partie en salle et une partie sur le web).
J-C M. : Est-ce que tu te considères plus comme animateur ou humoriste?
Alex B. : Je t’avouerai que j’ai plus d’une étiquette. Je fais ce qui me plaît, ce que j’aime. Je suis un artiste qui choisit ses projets, qui fait du cas par cas. J’aimerais ça être acteur ou comédien. J’aime beaucoup ça jouer sur la scène.
J-C M. : Julien Lacroix a récemment été dénoncé par neuf femmes concernant des allégations d’inconduite sexuelle. As-tu été surpris?
Alex B. : Oui, j’ai été surpris. Julien Lacroix a été un de mes amis dans le passé. Je ne me tenais plus avec lui depuis deux ans. Mais tu ne couches pas avec tes amis, tu ne sais pas ce qu’ils font dans ce temps-là. Tu ne sais pas ce qu’ils font dans leur intimité. Je ne connaissais pas ce côté-là de Julien. Je suis pour ce mouvement-là, je vais écouter les victimes. Je coupe les ponts avec les gens qui ont été dénoncés.
J-C M. : En terminant, quel conseil donnerais-tu à un jeune qui veut se lancer en humour?
Alex B. : De faire attention de ne mettre que les heures nécessaires, parce que au travail la passion a une limite. Être trop passionné peut être la pire chose. Il ne faut pas oublier qu’on est des êtres humains et qu’il y a autre chose que l’humour. Pour être stable et équilibré, savoir bien manger, avoir une blonde, il ne faut pas mettre tout ton temps en humour. C’est là où je suis devenu meilleur. Il ne faut pas oublier de vivre au détriment de ton métier. C’est en vivant que tu vas écrire ton art, en explorant. C’est ça que j’essaie encore de faire parce que je suis gêné.