Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
L’immensité des paysages sauvages de Tadoussac appelle une écoute profonde, sensible et plus intime des artistes, et rend unique l’expérience du Festival de la Chanson de Tadoussac depuis 39 ans. Du Winston Band à Kanen en passant par Thierry Larose et The Two Birdz nous revenons sur nos promenades musicales de la fin de semaine.
Bourgeon du croisement entre un fjord et une rivière, le village de Tadoussac marque peut-être la fin d’une route, mais surtout le début d’un foisonnement créatif propice aux découvertes musicales. Outre les scènes principales qui se trouvent sur la place du village, le festival investit cette nature, avec des propositions de concerts hors du centre.
Vendredi 16 juin, nous rejoignons le capitaine Yohan sur son zodiac: direction l’Anse à la barque car les rumeurs courent que Le Winston Band, groupe de rock aux influences zydeco-cajun, y donne un show. Pour la petite histoire, ce genre musical apparait dans les années 30 en Louisiane; il nait des influences blues et rythm and blues et se caractérise par le duo entre accordéoniste et joueur de frottoir (ou planche à laver). Curieuses de découvrir le son puissant du Nouveau Zydeco nous voilà bientôt accostées sur les rochers de la côte sauvage du fjord. Au-dessus de nous, les cinq musiciens font résonner dans l’anse ensoleillée leur tout nouvel album, Le Winston Express. Venu en kayak, en zodiac ou en randonnée pédestre, le public semble ravi de découvrir l’ambiance chaleureuse et festive du groupe montréalais. Curieux de ce rythme entraînant, un phoque est même venu se glisser parmi les spectateurs.
Après avoir goûté aux eaux de Tadoussac, nous prenons de la hauteur pour sentir les derniers rayons de soleil et dévouvrir l’univers punk-poétique de Kanen, sur la colline qui surplombe le village. Aux confins de la Côte-Nord, dans ce décor sorti tout droit de ses mélodies, l’autrice, interprète et compositrice nous convie dans ce Mitshuap (maison) temporaire, la Halte STQ, où nous rencontrons ses quatre musiciens-accompagnateurs. Originaire de la communauté innue d’Uashat mak Mani-Utenam, Kanen chante aussi bien en français, que dans la langue de ses ancêtres pour explorer toutes les pièces du Mitshuap (titre de son nouvel album sorti en 2023); ses chansons parlent du sentiment de se sentir en sécurité chez soi, en étant soi-même et rappellent la triste réalité de ceux et celles qui n’ont pas cette chance. Porteurs d’un message fort sans être provocateur, ses chants s’envolent dans notre maison commune, redessinant la nature qui nous entoure comme une chose intime et fragile à contempler et à protéger.
Bravant la pluie du samedi matin, les festivaliers étaient nombreux au rendez-vous donné sur la Pointe de l’Islet. Cette fois-ci, ce n’était ni les bélugas, ni les phoques qui guidaient nos pas, mais plutôt la voix mélancolique de Thierry Larose qui ouvrait la marche. Tous et toutes assis face au fjord sur les rochers de la colline, nous écoutions avec attention la version acoustique des musiques tirées de son nouvel album mais aussi de ses toutes premières compositions. Les fans chantaient en chuchotant pour ne pas couvrir la voix, déjà déviée par la pluie battante. Seul avec « sa guit’ », pluie ruisselant le long du visage, Thierry Larose embrassait l’immensité du paysage avec des chansons intimes et puissantes, que ce soit sa plus célèbre Les amants de Pompeï ou sa toute première création L’île aux 25 sous, propice à l’occasion. Nous étions ainsi heureuses de retrouver l’artiste dans un décor atypique et intimiste, après qu’il ait fait salle comble aux Francos de Montréal.
Malgré la bruine, le public ne décourage pas. Nous continuons tous ensemble le tour de l’Islet pour découvrir, au milieu des branches, deux oiseaux venus tout droit de la Côte-Nord, Kim Drouin-Radcliffe et Simon Gaboury. Vadrouillant depuis un bon bout de temps à travers les routes de la région, le groupe The Two Birdz a migré cette fois-ci sur la Pointe de L’Islet pour nous offrir un show d’une énergie folle. Elle au violoncelle (aussi à la trompette), lui à la guitare (ou même au banjo), ils entonnent des musiques folks franches et enthousiasmantes. Lui a la voix grave et supporte le timbre envoutant de Kim Drouin-Radcliffe dont l’étendue de la tessiture est particulièrement large. Ayant déjà quatre albums au compteur, ils nous font ainsi voyager au travers de leurs différentes compositions qui sont toutes inspirées de leurs rencontres en Amérique et en Europe.
En plongeant dans le cadre idyllique du festival de la chanson de Tadoussac nous avons réglé nos horloges sur celle de la nature, en prenant le temps d’écouter de nouvelles saveurs musicales. Et ça fait du bien!